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3 questions à Marie Trignon, cheffe de la Roseraie, à Modave

Telle cheffe, telle cuisine…

3 questions à Marie Trignon, cheffe de la Roseraie, à Modave Article

Si succéder à ses parents n'était pas une évidence pour Marie Trignon, la cheffe de La Roseraie sait aujourd'hui qu'elle est à sa place et qu'elle veut faire aussi bien... Voire mieux!

Ce restaurant, situé à Modave, en province de Liège, Marie le connaît depuis qu’elle est toute petite, elle y a grandi, auprès de ses parents restaurateurs. Son père en cuisine, sa maman en salle. Aujourd’hui, c’est elle qui mène la brigade, avec l’œil complice et bienveillant de celui qui lui a légué les rênes.

Ce n’est pourtant que sur le tard qu’elle atterrit là. Formée en langues, elle passe une grande partie de sa vie active à Londres, après y avoir rencontré celui qui deviendra son mari et père de ses jumelles. Elle y travaille comme traductrice, professeure, mais aussi dans l’événementiel et la déco d’intérieur.

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Des fleurs de son papa

Retour en Belgique en 2019 après la question paternelle existentielle: “Que va-t-on faire de La Roseraie?”. “Si je reprends, il faut absolument que je sache cuisiner”, répond Marie se lançant dans l’arène. Sauf que, en cuisine, son père ne lui laisse rien faire…

Pourquoi ne pas avoir repris La Roseraie plus tôt?

“C’était très difficile de prendre sa place. Je pensais qu’en revenant, il allait tout me montrer mais ça n’a pas été le cas. Du coup, je suis partie m’entraîner ailleurs”. C’est un autre come-back dans la capitale anglaise pour Marie où elle suit une formation intensive à l’Académie Tante Marie. “J’ai adoré! Je crois que c’était en moi mais je ne voulais pas me l’avouer”.

Ensuite, un passage chez Alain Ducasse et à L’Eau Vive, également pour parfaire son apprentissage en parallèle des services à La Roseraie. “Un jour, alors que je signais mon premier menu, j’ai reçu un bouquet de fleurs de mon papa. Sa fierté, c’est tout pour moi”, se rappelle-t-elle avec émotion.

Le plat le plus plébiscité par les clients?

Le consommé de homard, un des grands classiques de Monsieur Trignon survole les années sans prendre une ride. Marie nous dit: “Même s’il fait 40 degrés dehors, les habitués veulent leur petite bisque”. Mais aujourd’hui, La Roseraie, c’est surtout l’alliance douce et fine entre cuisine française classique et modernité, parce que “la tradition n’exclut pas l’audace”, souligne la cheffe de 45 ans.

De créations de saison précises et recherchées il est question, mais parfois, voire souvent, sur base de recettes familiales, retravaillées. En attestent les ris de veau et homard du jour, cachés sous une lasagne aux herbes du jardin, accompagnés d’une mousseline courgette-menthe et bisque montée au beurre.

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Et la suite?

Une deuxième étoile est-elle en ligne de mire?

En quête perpétuelle de produits de qualité, de nouveaux parfums, d’épices, de mariages de goûts, la cheffe étoilée fait évoluer la maison à son image tout en gardant les bases d’une recette qui n’a jamais cessé de fonctionner. Si la première étoile est dédiée à son papa, “la deuxième sera pour moi”. Car telle est l’ambition: “viser toujours plus haut”. Courez-y mais soyez patient: ça se bouscule au portillon!

Plus d’infos: La Roseraie, 80 route de Limet, 4577 Modave, laroseraiemodave.com

Texte: Caroline Corbiau

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