Ces 10 additifs sont à éviter, mais où se cachent-ils?
+ les bons réflexes à adopter
Certaines substances employées par l’industrie alimentaire sont soupçonnées d’être délétères pour la santé. En voici quelques-unes qu’il vaut mieux éviter de consommer.
Colorants, conservateurs, agents de texture, édulcorants, stabilisants, émulsifiants, épaississants, gélifiants, exhausteurs de goûts… Si certains additifs s'avèrent inoffensifs, d'autres pourraient entraîner des intolérances, des allergies, mais aussi, potentiellement, des problèmes de santé plus importants (hyperactivité, maux de tête, insomnies, baisse de tension, vertiges, nausées et même cancers). Alors oui, notre jambon est bien rose, nos gâteaux sont joliment décorés et nos céréales se conservent longtemps, mais à quel prix?
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Quels additifs éviter? Et où se trouvent-ils?
Voici 10 additifs alimentaires toujours autorisés mais pas forcément très recommandables.
1. L'aspartame (E 951)
Cet édulcorant sert à sucrer des produits allégés en sucre. Ses risques sur la santé sont encore à évaluer mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'ont classé comme "peut-être cancérigène". Bref, de nombreux professionnels de santé recommandent de s'abstenir d'en consommer trop régulièrement.
On le trouve dans les produits allégés, les confiseries comme le chewing-gum, les "sucrettes".
2. L'acésulfame K (E 950)
Encore un édulcorant au pouvoir sucrant 200 fois plus élevé que le sucre! L'acésulfame K, également appelé acésulfame potassium, perturberait notamment la flore intestinale (microbiote). Des études menées sur des rats montrent par ailleurs que cet édulcorant est potentiellement cancérigène. Même si cela n'a pas été prouvé sur les humains, dans le doute, on passe son chemin!
On le trouve dans les boissons "light", les glaces, les bonbons, les sauces.
3. Le glutamate monosodique (E 621 ou GMS)
Cet exhausteur de goût est souvent associé à la dépendance alimentaire (c'est lui qui nous pousse à terminer le paquet de chips au plus vite), à l'obésité et à l'hypertension. Responsable de réactions allergiques (maux de tête, diarrhées), il est soupçonné de favoriser l'apparition de la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer.
On le trouve dans les produits asiatiques (soupes, sauces), les plats surgelés et industriels avec les mentions "arôme naturel" ou "goût bacon".
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4. Les sulfites (E 221)
On les utilise pour préserver la couleur, la fraîcheur des aliments, et prévenir la croissance de champignons ou de bactéries. Les sulfites font également partie de certains emballages alimentaires. Outre des maux de tête et des migraines, ils peuvent également déclencher des réactions allergiques.
On les trouve dans le vin, les fruits secs ou au sirop, les condiments, les crustacés et les crevettes, le cellophane.
5. Les conservateurs, nitrites et nitrates (E 249 à E 251)
Utilisés pour préserver les aliments et empêcher le développement de bactéries nuisibles, les conservateurs sont suspectés d'être cancérigènes. Parmi les plus controversés figurent le Butylhydroxyanisol (BHA) et Butylhydroxytoluène (BHT), souvent associés au Gallate de Propyle. Les nitrites et nitrates, de leur côté, sont eux aussi à bannir!
On les trouve dans les plats et sandwiches préparés, les pizzas surgelées, les céréales, les biscuits, les confiseries, la charcuterie sous-vide et certains produits de boulangerie.
6. Le phosphate de calcium (E 341)
Le phosphate est un minéral essentiel pour l'organisme. Sauf qu'en trop grande quantité, il peut avoir des conséquences néfastes, avec un risque de détérioration de la santé rénale et une augmentation du risque de maladies cardiovasculaire. Sa consommation peut aussi entraîner des déséquilibres minéraux, en réduisant notamment l'absorption du calcium.
On le trouve dans les produits de boulangerie, les pâtisseries, les boissons gazeuses, les biscuits apéritifs, les fromages industriels et les produits transformés à base de viande.
7. Les acides gras trans
Ces stabilisateurs et conservateurs (présents notamment dans les huiles hydrogénées) protègent les aliments du rancissement. Cependant, leur consommation excessive entraîne une augmentation du risque cardiovasculaire et favorise le diabète, en induisant une résistance à l'insuline. Le risque d'accident vasculaire cérébral est également majoré.
On les trouve dans les margarines, les plats cuisinés (pizzas, nuggets, frites industrielles), les barres chocolatées, les glaces, les gâteaux et viennoiseries…
8. Le sirop de glucose-fructose
Fabriqué à partir d'amidon (de maïs ou de blé), cet additif alimentaire est un véritable concentré de sucre qui fait monter la glycémie en flèche et favorise la prise de poids et le diabète. À long terme, sa consommation peut endommager le foie.
On le trouve dans les biscuits fourrés, les viandes sous-vide, les bonbons, les sodas, les sirops aromatisés, les sauces, mais aussi dans certains yaourts et surimis.
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9. Le jaune orangé S (E110)
Ce colorant de synthèse, utilisé pour rendre les aliments plus attrayants, peut avoir des effets indésirables sur l'attention (notamment chez les enfants), surtout s'il est associé à d'autres additifs comme le benzoate de sodium. Il peut également entraîner une allergie chez les personnes intolérantes aux salicylates, principe actif naturel de l'aspirine.
On le trouve dans les confiseries, les bonbons, les chewing-gums, les pâtes de fruits, mais aussi les yaourts aromatisés, les crevettes industrielles et les fruits en conserve.
10. Le benzoate de sodium (E 211)
Cet additif alimentaire permet de conserver les aliments plus longtemps. Malheureusement, il peut affaiblir le système immunitaire et entraîner des réactions d'hypersensibilité et d'allergie. Des troubles digestifs, troubles du comportement et des insomnies peuvent également être observés. Chez l'enfant, il est accusé de favoriser l'hyperactivité.
On le trouve dans les boissons sucrées ou gazeuses, les tartes et sauces industrielles (ketchup, piment…) et les cosmétiques (dentifrice, shampooing, gel douche…).
Les bons réflexes à garder en tête
Lorsque vous faites les courses:
- Limitez votre consommation de produits transformés, au profit des aliments bruts.
- Prenez le temps de lire les étiquettes alimentaires et choisissez des produits avec le moins d'ingrédients possibles (pas plus de 5!).
- Cuisinez simple mais maison.
- Privilégiez les aliments bio, qui ne contiennent (au maximum) que 4 additifs d'origine chimique.
Les émulsifiants dans le viseur
Les émulsifiants, qui favorisent le mélange de substances type huile et eau, servent à donner de la tenue à un yaourt ou à une glace, à épaissir une sauce… On en trouve dans quantités de produits industriels comme les glaces, biscuits, produits laitiers… Alors qu'on les pensait plutôt neutres pour la santé, il semblerait, selon des études récentes, que certains ce leurs composants contribuent au risque de maladies cardiovasculaires, de cancers et de dérèglements intestinaux. En attendant de nouveaux résultats, le conseil reste le même: résister à la tentation des produits transformés.
Pour aller plus loin
Envie d'en apprendre plus? Ces livres peuvent vous aider.
- Le bon choix au supermarché, La Nutrition, éd. Thierry Souccar.
- Additifs alimentaires, danger, Corinne Gouget, éd. Dangles.
Texte Ariane Langlois Coordination Anne Deflandre
