Cette Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (la SERD, pour les intimes) a pour mission d'encourager les citoyens à modifier leurs comportements. Objectif: ne plus jeter. Ou déjà, jeter (beaucoup) moins. Pour y arriver, le secret est d'y aller progressivement. Chaque geste compte, même le plus petit, comme nous l'a expliqué  Clémence, la créatrice de Kilogram, une épicerie zéro déchet.

 Consommer en vrac, est-ce que ça coûte vraiment moins cher ?

"Ça dépend d'où on part. Si on n'achète que des produits blancs, c'est sûr que passer au bio en vrac reviendra plus cher. En revanche, si on a l'habitude d'acheter des produits de marque, on y gagne! Les fruits secs notamment, la différence de prix est énorme. Certaines choses le seront sur le long terme: le shampooing, le déo, le savon, qui se consomment moins vite et sont sans addictifs, sans produits chimiques et sans déchet."

Pourquoi est-ce si difficile de se lancer, d'où vient l'aspect rébarbatif ?

"Je pense que c'est parce qu'il faut prévoir ses contenants, et qu'on ne peut pas aller faire ses courses sans liste. Il faut s'organiser, voir ce qui peut s'acheter en vrac ou pas. Pour se faire un stock de bocaux, il suffit de tous les garder pendant un mois (mayo, miel…). Bien sûr, ils ne sont pas tous les mêmes, mais c'est un bon début, et surtout ça ne coûte rien."

Par où commencer pour ne pas que ça paraisse une montagne?

"Par les aliments secs de base: pâtes, riz, fruits secs, biscuits, farine, sucre… Ces aliments non périssables, et qu'on a toujours en stock chez soi. Le fond d'armoire, quoi. On a aussi remplacé le bouillon de légumes et depuis, on ne prend plus jamais de cubes! Niveau goût, c'est incomparable. Même chose pour le fromage râpé, ça n'est plus du tout concevable dans notre quotidien. Tout le plastique que ça génère pour 100 g à peine, alors qu'il suffit d'avoir une bête râpe chez soi! Quoi qu'il en soit, le premier achat à faire, c'est celui qui nous parait le plus facile. Certains ne viennent que pour acheter du lait en bouteille, eh bien c'est déjà ça."

Comment adapter les produits d'hygiène en cuisine?

"Pour les essuie-tout lavables, on se fait un stock d'une cinquantaine de carrés de tissu qu'on jette dans la manne à linge au lieu de la poubelle après utilisation. Quand mes frites sortent de la friteuse, je les mets dans un essuie que je lave à 90°. Bon après, quand le chat vomit, j'utilise aussi un mouchoir en papier, faut pas exagérer (rires)."

Que pourraient au moins essayer de faire les plus réticents ?

"Si on ne veut pas changer toutes ses habitudes et qu'on n'a pas envie de passer par un magasin vrac, on peut commencer par privilégier les bocaux en verre, et les déposer dans un magasin 0 déchet qui les donnera à ses clients. Chaque petit geste compte. Si vos enfants ne peuvent absolument pas se passer de leurs collations préférées (Kinder, Twix, etc.) ce n'est pas grave. Peut-être qu'avec les années, ils auront un autre point de vue. Ils feront leur chemin. Et tant pis si pour l'instant, ils continuent les friandises emballées. Mais si vous, vous arrêtez d'emballer les sandwiches avec de l'aluminium, si vous utilisez une feuille de cuisson réutilisable dans le four, si vous prenez les produits secs en vrac, c'est déjà génial! Si on vise trop haut dès le début et qu'on n'y arrive pas, on risque de vite se décourager."

Plus d'infos sur Kilogram

Kilogram, épicerie zéro déchet
13, avenue du Mérode, 1330 Rixensart
epiceriekilogram.be
Tél: 0471.875.542

Plus d'infos sur la SERD

Pour en savoir plus, surfez sur moinsdedechets.wallonie.be ou sur ewwr.eu.

Pour ne rien manquer de nos actualités, suivez Délices de Femmes d’Aujourd’hui sur Facebook, Instagram, Youtube, Pinterest ou inscrivez-vous à notre newsletter! 

Ces articles peuvent aussi vous intéresser:

3 bonnes raisons de découvrir Brüt, le dernier concept de Färm