“Tous ensemble”: un documentaire qui donne la parole aux victimes des attentats du 22 mars

Ce 22 mars, la Belgique commémorera le troisième anniversaire des attentats de Bruxelles qui avaient fait 32 morts et plus de 300 blessés. À cette occasion, découvrez le documentaire “Tous ensemble” réalisé par Fionn Perry et Nourredine Zerrad, qui étaient présents à l’aéroport de Zaventem ce jour-là.

Le 22 mars 2016, Fionn Perry et Nourredine Zerrad étaient à l’aéroport de Zaventem lorsque deux bombes ont explosé à qudelques mètres d’eux. Trois ans plus tard, ils réalisent “Tous ensemble”, un documentaire qui suit quatre victimes de cette effroyable journée et leur chemin vers la résilience, à voir sur La Une ce mardi 19 mars à 23h30.

Trois ans déjà

Le mardi 22 mars 2016 à 7h58, Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui, deux kamikazes de l’Etat islamique (EI) se faisaient exploser dans le hall de l’aéroport de Bruxelles-National à Zaventem. Une heure plus tard, Khalid El Bakraoui, un troisième terroriste, déclenchait une bombe dans le métro bruxellois, sur la rame qui quittait la station Maelbeek. Bilan de cette sombre journée: 32 morts et 340 blessés.

Donner la parole aux victimes

Présents à l’aéroport de Zaventem ce jour-là, Fionn Perry et Nourredine Zerrad ont décidé de donner la parole aux victimes en réalisant des portraits sous forme de petites capsules vidéos. Mais rapidement, le projet a évolué en un documentaire de 60 minutes. Le film “Tous Ensemble” sera diffusé sur La Une ce mardi 19 mars 2019 à 23h30 et sera projeté en présence des réalisateurs à l’Espace Magh le vendredi 22 mars 2019 à 19h30.

Nous avons interrogé les réalisateurs pour en savoir plus sur ce projet:

Quel message voulez-vous faire passer à travers ce documentaire?

Notre angle, c’est vraiment la résilience. Le but, c’est de montrer comment, après un tel traumatisme, les victimes parviennent à s’en remettre, ce qu’elles mettent en place pour se reconstruire. Il y a vraiment un focus à ce niveau. On ne veut pas juste parler des victimes, mais aussi montrer comment on peut relever la tête et continuer à vivre malgré tout. Le but, c’est d’injecter du positif dans tout ça.

Pensez-vous que les victimes ont été trop vite oubliées?

Tout à fait. Il y a eu vraiment un énorme coup de projecteur au début. Les victimes ont reçu pas mal de soutien de la part des citoyens, des associations, de la ville. Mais petit à petit, ça s’est essoufflé, parce que finalement, la vie continue. Donc, tout d’un coup, ces gens se sont retrouvés seuls et abandonnés. On parle de tout ce processus dans le film, parce que c’est vraiment quelque chose qui nous a marqués.

N’était-ce pas trop dur pour les victimes d’évoquer à nouveau ces événements traumatisants?

Le fait que nous avons également vécu ce drame a aidé les victimes à accepter de participer au projet. Ça leur a permis de s’ouvrir et de se confier, c’était vraiment un échange et pas quelque chose d’intrusif.

Vous étiez à l’aéroport de Zaventem lorsque les explosions ont retenti. Est-ce que le fait de réaliser ce documentaire vous a aussi aidés dans votre résilience?

Oui totalement, parce qu’on a appris à connaître ces autres victimes et ça a répondu à certaines questions qu’on se posait. C’est important d’avoir rencontré d’autres personnes qui ont vécu la même chose. Il y a une belle relation de confiance qui s’est installée. On se voit encore régulièrement et ils seront d’ailleurs présents lors de la projection du film à l’Espace Magh.

L’événement est gratuit, réservation obligatoire via le site web de l’Espace Magh.

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