Merci, Madame
Merci, Madame
Nous apprenons le décès, à 89 ans, d’une femme d’exception. Simone Veil, pionnière, féministe, survivante, n’est plus.
Aujourd’hui, nous, les Belges, nous lui disons merci.
Merci à la militante féministe
En 1974, Simone Veil, alors ministre de la santé, a eu le courage de se lever, face à une assemblée composée d’hommes (4 députées sur tout l’hémicycle français à l’époque). A la tribune, elle a brillamment défendu le droit de chacune à disposer de son corps. En 1975, la Loi Veil entre en vigueur, l’avortement est légalisé en France. Chez nous, sans madame Veil, il a fallu attendre 1990 pour qu’il soit toléré. Et triste coïncidence, avant-hier, la décision de le retirer définitivement du code pénal, a été repoussée aux calendes grecques par nos représentants. Qu’ils osent seulement vous rendre hommage sur Twitter…
Merci à la survivante
Simone Veil n’a jamais effacé ce 78651 tatoué par les nazis sur son bras. Elle l’a même fait graver sur son épée d’académicienne en 2010. En 1944, à 16 ans et demi, Simone Veil est déportée à Auschwitz. La jeune fille transformera l’horreur en force, en volonté de vivre, en engagement, en volonté d’indépendance et de ne rien lâcher, comme on dit aujourd’hui.
Merci pour le message
A la fin de sa vie, le souvenir de l’holocauste a été un de ses grands engagements. Il a dû lui en falloir, du courage, pour, à 82 ans, repasser le portique du camp de la mort. Simone Veil a toujours veillé à rappeler l’existence des Justes, ces hommes et femmes qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs durant la guerre. Elle nous rappelle, toujours, que l’humanité est capable du meilleur. Souvenons-nous en!