Lausanne imagine le Musée du Harcèlement de Rue
Pour sa campagne 2018 contre harcèlement de rue, la Ville de Lausanne a imaginé un musée fictif, le MdHR. Il serait la manifestation de la disparition du harcèlement de rue. Emprisonné dans une salle d’exposition, ce délit appartiendrait au passé.
“Le comportement primitif du harcèlement de rue peut prendre diverses formes, telles que la main aux fesses, grand classique, la caresse dans les cheveux non sollicitée, l’insulte, etc.”, commente le guide, campé par l’humoriste suisse Yann Margue, dans la vidéo créée par la Ville de Lausanne. Dans le Musée du Harcèlement de Rue, ces gestes intrusifs et ces attitudes avilissantes seraient relégués au passé. On en parlerait comme d’un fléau d’un temps révolu. Il faudrait des murs pour se rappeler de phrases comme: “Quand on voit comment certaines s’habillent, franchement…”, “J’ai beaucoup de compassion pour les frotteurs », ou encore “Grab them by the pussy”, car elles aussi appartiendraient à une autre époque. Les visiteurs du MdHR circuleraient dans un couloir de hauts-parleurs pour être confrontés au harcèlement de rue. On rappellerait l’immobilisme des témoins et on présenterait Le Jocond, “véritable joyau de malaisance et représentation tragi-comique de l’arme préférée du harceleur: le regard”.
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Tant que le harcèlement de rue n’appartient pas au passé…
La campagne de sensibilisation est ponctuée de l’annonce de l’ouverture prochaine de ce musée fictif, marque de la volonté de la Ville de Lausanne et de ses partenaires de voir le harcèlement de rue disparaître. En attendant, comme ce musée n’est pas près d’ouvrir ses portes, voici quelques conseils à l’attention des victimes et des témoins:
Que faire en tant que victime ou témoin d’un acte de harcèlement de rue ?
- Si vous vous sentez en sécurité, dire clairement à la personne de cesser son comportement
- En tant que témoin, vous pouvez également faire diversion (par exemple: en demandant l’heure, etc.)
- Demander de l’aide aux personnes à proximité ou par téléphone
- Signaler le problème au personnel éventuellement présent (conducteur-trice de bus, personnel de bar, employé-e-s de l’administration, par exemple.)
- Selon votre appréciation de la situation et en cas de danger, appeler la Police (101).
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