Fifty Shades of Racism s’inscrit sur nos sols bruxellois
Le mouvement Fifty Shades of Racism veut libérer la parole des personnes confrontées au racisme et conscientiser l’ensemble de la population sur l’impact de ce fléau. Ce vendredi 24 mai 2019, une action d’envergure est attendue au Mont des Arts.
Fifty Shades of Racism est né d’une agression raciste qu’a subie Gaëlle van Rosen lors d’un événement presse l’été dernier. “Après cet événement, tout le monde me disait de ne pas porter plainte, que cela ne servirait à rien”, confie l’influenceuse, fondatrice du mouvement. “Je ne voulais pas porter plainte pour qu’on me dise ‘Oh c’est horrible ce qui lui est arrivé’, c’était vraiment pour montrer que ce genre d’agression arrivait partout et à tout le monde. Que beaucoup de personnes étaient victimes de racisme”.
Les débuts de Fifty Shades
En septembre 2018, c’est le début du combat de Gaëlle. “Sur les réseaux, j’ai lancé un appel pour recueillir des témoignages de personnes agressées pour des raisons racistes”. Cinquante témoignages ont été filmés, dont la moitié est déjà en ligne sur Instagram. “Je n’ai mis que la moitié parce que c’est assez éprouvant de faire cela seule, les témoignages sont souvent difficiles”.
L’action choc avant les élections
Gaëlle van Rosen et son équipe ont placé des “Clean tags”, réalisés par l’agence de communication Eco’Street, dans 30 lieux bruxellois. Sur ces tags, on retrouve des extraits des 50 témoignages enregistrés. “On a mis les phrases les plus soft. Le but n’est pas de choquer les passants mais de conscientiser la population à la banalisation du racisme”.
L’apogée de cette action aura lieu le vendredi 24 mai au Mont des Arts de 16 à 22h. 500 portraits de Bruxellois engagés contre le racisme, photographiés par Gaëlle, seront installés en collaboration avec l’artiste JR et son concept INSIDE OUT PROJECT. C’est notamment lui qui a réalisé la fresque devant le Louvre à Paris.
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Une date symbolique
Le vendredi 24 mai, une date bien choisie, deux jours avant les élections: “L’occasion de rappeler à la population qu’elle a une voix qui compte”, peut-on lire dans le communiqué de l’événement. “Qu’on cesse d’accepter ce racisme ordinaire, ces petites phrases banalisées telles que ‘Bonjour petit bridé’ quand on croise l’une de ses amis asiatiques ou les ‘Tous les Arabes sont des terroristes'”. Le but est d’unir “toutes les voix positives de notre société afin de la faire évoluer concrètement, dans le bon sens”.
L’œuvre éphémère de 800m² sera visible tout le week-end (samedi 25 et dimanche 26 mai) au Mont des Arts. Pour plus d’informations, c’est par ici (Facebook) ou ici (Instagram).
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