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Daniela Prepeliuc s'est lancé un défi sportif: le Sahraouiya Raid, au Maroc. © Chris Besson

Daniela Prepeliuc, de retour d’un raid solidaire: “Chaque femme a des forces insoupçonnées”

On a interviewé la présentatrice sur son expérience au Sahraouiya Raid, au Maroc. Quelques pleurs mais beaucoup de joie!

En février, Daniela Prepeliuc, présentatrice de la météo, notamment dans Bonjour la Matinale sur TF1 (après de nombreuses années à RTL TVI et la RTBF) participait au Sahraouiya Raid: 5 jours de défis sportifs réservés aux femmes, dans les eaux de l’Atlantique et les sables du Sahara. Pour nous, elle revient sur cette aventure qui soutient des causes humanitaires.

Sportif et associatif

En quoi consiste ce raid?

“Ce raid sportif, féminin et solidaire est un événement unique en son genre, qui en est déjà à sa 11e édition. Il se déroule dans le désert de Dakhla, au Maroc, et rassemble des participantes venues en binôme. Pendant 5 jours, elles enchaînent des épreuves variées: trail, VTT, canoë, tir à l’arc, course à pied, boot camp… mais aussi des actions écoresponsables comme le ramassage de déchets. Au-delà du challenge sportif, cet événement porte une forte dimension solidaire. Chaque binôme représente une association de son choix et sensibilise les autres participantes à sa cause. En dehors des épreuves, des échanges permettent de partager les valeurs et les missions de ces associations, de mobiliser des soutiens et de récolter des fonds. Ce sont aussi des instants où l’on découvre des parcours de vie inspirants, des histoires de résilience et d’engagement qui donnent encore plus de sens à cette aventure hors du commun.

Faux départ!

Qu’est-ce qui vous a poussée à participer au projet?

C’est une consœur journaliste météo, Myriam Seurat, qui m’a fait découvrir ce raid: elle a déjà participé à des éditions précédentes et m’en a parlé à plusieurs reprises. Je viens de fêter mes 40 ans et j’avais envie de me remettre au sport, de me lancer un défi, de me dépasser, mais aussi de m’engager pour une cause qui me tient à cœur… Ce raid réunissait exactement tout ce que je recherchais!

J’ai pleuré plusieurs fois en réalisant la chance que j’avais d’être là, à courir dans les dunes, à 40 ans

Je me suis donc lancée avec Estelle, une amie photographe, qui partageait les mêmes aspirations. Malheureusement, son grand-père est décédé la veille du départ et elle a dû rester auprès de sa famille. J’ai malgré tout pu participer, grâce à Myriam qui, dans un élan spontané, a décidé de se joindre à l’aventure au dernier moment. Nous avons formé un binôme in extremis et ça s’est super bien passé. 

Memisa, pour des accouchements décents

Chaque binôme soutient une association. Vous avez choisi Memisa Belgium…

Je m’engage régulièrement pour des causes féminines, notamment dans la sensibilisation contre le cancer du sein. Avec Estelle, qui est maman comme moi, nous souhaitions soutenir une association en lien avec cette réalité qui nous touche particulièrement. La mission de Memisa Belgium, qui œuvre pour permettre aux femmes enceintes d’avoir accès aux soins en Afrique, nous est apparue comme une évidence. Puisque le raid se déroule au Maroc, choisir cette cause prenait encore plus de sens.

On ne mesure pas toujours les difficultés auxquelles certaines femmes sont confrontées: parcourir des kilomètres dans des conditions extrêmes pour accoucher, sans avoir eu le moindre suivi médical pendant leur grossesse. Mettre en lumière cette problématique et contribuer, à notre échelle, à faire bouger les choses nous tenait à cœur.

Comment vous êtes-vous préparée?

Nous avons eu la chance d’être accompagnées par un coach sportif, Florian, qui a su parfaitement s’adapter à nos besoins. À savoir: on aime le sport, on aime se challenger… mais on n’a pas beaucoup de temps! Pas évident à concilier. Il a donc mis au point des entraînements très intenses: on réalisait des exercices avec parfois des sacs de 5-10 kg sur le dos! Ce n’était pas seulement un travail physique, mais aussi mental. Il nous poussait à dépasser nos limites, à donner le meilleur de nous-mêmes. Ça m’a permis de gagner beaucoup de confiance en moi!

J’ai également consacré du temps aux épreuves que je redoutais, notamment le VTT. J’ai fait plusieurs parcours en Belgique. Certes ce ne sont pas les mêmes conditions que dans le désert (des routes sous la pluie contre du sable sous le soleil!), mais ça m’a permis d’être plus à l’aise sur un vélo et d’aborder la course avec plus de sérénité.

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Rires, doutes et larmes

Avez-vous eu des moments de doute, l’envie d’abandonner?

C’est vraiment une expérience de dépassement de soi, donc on est évidemment confrontées à des difficultés.  L’une des épreuves les plus redoutables pour moi a été la descente en rappel, que j’avais décidé de relever malgré mon vertige. C’était un vrai challenge et, sur place, j’ai vraiment paniqué, je me suis demandé pourquoi j’étais dans cette aventure, loin de mon fils… J’ai même pleuré!

Mais les participantes et les coachs m’ont soutenue et encouragée. Par la force du collectif, j’ai réussi à descendre cette falaise de 50 mètres! J’étais très fière de moi et reconnaissante de cette solidarité. Ce raid repose sur un esprit de sororité plutôt que de compétition: on s’encourage, on s’entraide, on ne laisse personne au bord de la route. L’objectif, ce n’est pas d’être la meilleure, mais que chacune réussisse à relever les défis.

Quelles valeurs et leçons tirez-vous de cette expérience?

Il y a vraiment une ambiance particulière à être dans ces paysages incroyables, entourée uniquement de femmes, dans un esprit de solidarité. Les émotions sont décuplées: on se dépasse physiquement, mais aussi humainement. J’ai pleuré plusieurs fois en réalisant la chance que j’avais d’être là, à courir dans les dunes, à 40 ans. Je n’en revenais pas! Se prouver qu’on est capable d’aller au bout, malgré les doutes, est incroyablement gratifiant. Cette expérience m’a donné confiance en moi et m’a rappelé qu’il ne faut jamais abandonner.

L’important, ce n’est pas la performance, mais le dépassement de soi

Il ne faut pas non plus sous-estimer la force du collectif: j’ai été portée par cette sororité et inspirée par toutes ces femmes. L’une d’elles, une athlète paralympique pratiquant le trail, m’a particulièrement marquée. Dans ma vie quotidienne, je suis quelqu’un de positif, j’aime partager et créer du lien avec les femmes qui m’entourent. Ce raid m’a confortée dans l’idée que cet état d’esprit est une richesse que je veux conserver.

Enfin, cette aventure a été une véritable reconnexion à la nature. Être face à l’immensité du désert permet de relativiser, de prendre conscience qu’on n’est pas grand-chose et, paradoxalement, de notre incroyable capacité de résilience face aux challenges.

Son conseil

Quel message aimeriez-vous transmettre aux femmes qui hésitent à se lancer dans de tels défis?

Foncez à 300 %! Il n’y a pas besoin d’être une grande sportive pour oser se lancer. Certaines participantes ont fait les épreuves de trail en marchant, et c’était parfaitement OK! L’important, ce n’est pas la performance, mais le dépassement de soi. Alors croyez en vous et en vos capacités. Vous ne le regretterez pas: c’est un enrichissement personnel incroyable!”.

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