pas mieux avant
Voici de quoi se convaincre que non, tout n'était pas "mieux avant"… © Getty Images

C’était pas mieux avant: 8 lois et pratiques inconcevables aujourd’hui

Fumer au ciné, rouler sans ceinture, se soigner avec des drogues… Le “bon vieux temps” n’était pas toujours très reluisant.

Il y a seulement quelques décennies, des règles et habitudes impensables aujourd’hui structuraient encore notre quotidien. L’évolution des mœurs, des connaissances scientifiques et des droits individuels a balayé ces pratiques d’un autre âge, et heureusement! Ces quelques exemples vous feront sourire à coup sûr, ou lever les yeux au ciel…

1. Fumer partout, tout le temps

Jusqu’au début des années 2000, fumer était permis dans presque tous les lieux publics: restaurants, bureaux, avions et même… hôpitaux! Dans les années 70-80, il n’était pas rare qu’un docteur consulte ses patients, cigarette à la main, tant les dangers du tabac étaient minimisés. À cette époque, fumer symbolisait le statut et le prestige. Une image glamour habilement entretenue par des publicités dans lesquelles des médecins, sportifs et acteurs vantaient les soi-disant bienfaits de la cigarette pour “se détendre” ou même “garder la ligne”.

2. L’homme, véritable “chef de famille”

En Belgique, jusqu’en 1965, les femmes mariées n’avaient pas la pleine autonomie juridique. Elles devaient obtenir le consentement de leur mari pour voyager seules, ouvrir un compte bancaire, emprunter de l’argent ou prendre toute décision financière importante. Cette disposition, héritée du Code Napoléon, considérait les femmes mariées comme étant sous l’autorité de leur époux. Mais ce n’est pas tout: jusqu’à la première moitié du 20e siècle, la loi belge reconnaissait le “droit de correction” des maris, leur permettant de punir physiquement leur épouse en cas de désobéissance ou de comportements jugés inappropriés.

3. La ceinture de sécurité, un simple gadget

Avant les années 80, le port de la ceinture de sécurité n’était en rien une priorité. Ce dispositif, qui nous semble vital de nos jours, était souvent perçu comme un accessoire superflu. Les enfants voyageaient librement sur les sièges arrière, sans ceintures ni sièges adaptés, et parfois même dans les bras de leurs parents! En 1975, la Belgique a adopté une première législation imposant aux conducteurs et aux passagers de boucler leur ceinture de sécurité. Mais ce n’est qu’en 1991 que l’obligation s’est étendue à tous les passagers du véhicule et que des règles strictes ont été mises en place pour assurer la sécurité des enfants, avec l’introduction des sièges auto adaptés à leur taille et à leur poids. Ce tournant majeur dans la sécurité routière a permis de réduire drastiquement le nombre de victimes des accidents de la route.

4. L’ego de l’homme trompé

Jusqu’à une époque relativement récente, la législation belge, à l’instar de nombreux autres pays européens, tolérait ce qu’on appelait un “crime passionnel” commis par un homme. Ce concept juridique permettait à un mari surprenant sa femme en flagrant délit d’adultère de tuer son épouse ou l’amant de celle-ci sans encourir les peines de prison normalement associées à un meurtre.

La jalousie ou la colère, perçues comme des émotions naturellement masculines, n’étaient pas considérées comme des motifs excusables de violence

‘acte était parfois atténué, voire excusé, en raison d’une prétendue “crise de rage” causée par l’atteinte à l'”honneur masculin”. Fait tout aussi choquant: une telle indulgence n’était jamais accordée aux femmes dans une situation similaire. La jalousie ou la colère, perçues comme des émotions “naturellement masculines”, n’étaient pas considérées comme des motifs excusables de violence. Heureusement, ce cadre juridique archaïque a été réformé au fil du temps. Dès les années 70, des réformes législatives ont progressivement mis fin à cette notion de “crime passionnel”, quel que soit le sexe de l’auteur.

 5. Une petite dose?

Incroyable, mais vrai: jusqu’au début du 20e siècle, des drogues telles que l’opium et la cocaïne étaient couramment prescrites pour traiter une multitude de symptômes: la toux, les douleurs chroniques, l’anxiété, les troubles du sommeil, etc. Ces substances, aujourd’hui reconnues pour leur fort potentiel addictif, étaient perçues comme des solutions miraculeuses, apportant des résultats immédiats, sans qu’on ne s’interroge véritablement sur leurs effets secondaires ou les risques de dépendance. À l’époque, leur utilisation se faisait sans régulation stricte.

Avec les progrès des sciences médicales et la prise de conscience croissante des dangers de ces substances, les autorités sanitaires ont progressivement mis en place des régulations sévères. Dès le début du 20e siècle, des lois ont été instaurées pour encadrer leur usage. Autrefois largement disponibles, ces produits ont vu leur statut changer: la cocaïne et l’opium sont désormais classés parmi les drogues les plus contrôlées, et leur emploi est strictement limité à des traitements médicaux spécifiques, sous surveillance étroite.

6. Le lourd secret de l’amiante

Véritable chouchou des matériaux de construction dans les années 50-60, l’amiante semblait cocher toutes les cases pour répondre aux besoins d’une urbanisation rapide en étant à la fois isolant, résistant au feu, économique et facile à installer. Des maisons aux écoles en passant par les hôpitaux, il s’est retrouvé intégré à une multitude de constructions. Mais c’était trop beau pour être vrai: l’amiante cachait un défaut mortel.

Des décennies plus tard, les preuves de sa toxicité se sont accumulées. Hautement cancérigène, ce matériau a causé de graves maladies, notamment des cancers et des affections pulmonaires, touchant des générations entières de travailleurs et d’habitants exposés sans la moindre protection. Face à ce fléau sanitaire, la Belgique a strictement interdit l’utilisation de l’amiante en 1998. Depuis, les bâtiments construits avant cette date font l’objet d’un processus de décontamination rigoureusement encadré.

7. Une éducation à la dure

Il fut un temps, pas si lointain, où discipline scolaire rimait avec violence. Gifles, coups de règle sur les doigts, fessées: ces méthodes étaient monnaie courante dans les écoles belges et largement acceptées par la société. Considérées comme éducatives, elles visaient à inculquer aux élèves turbulents obéissance et respect de l’autorité. Ce n’est que vers les années 90 que les châtiments corporels ont progressivement été interdits dans les écoles belges et que les punitions physiques ont été remplacées par des pratiques pédagogiques respectueuses du bien-être des enfants.

8. De la bière à la cantine

Jusqu’aux années 80, il était tout à fait courant en Belgique de servir la fameuse bière de table Piedbœuf aux enfants dans les réfectoires scolaires. Cette boisson, au faible taux d’alcool (1,1 %), était perçue comme une alternative saine et nutritive à l’eau ou aux sodas. Même si cela semble inouï aujourd’hui, à l’époque, on pensait que la bière favorisait la digestion et apportait des nutriments essentiels.

Autrefois, les élèves dégustaient leur lunch avec un verre de bière à la main

Résultat: les élèves dégustaient leur lunch avec un verre de bière à la main. Une scène qui paraît totalement invraisemblable dans notre monde actuel!

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