7 choses à savoir sur Kamala Harris
Kamala Harris sera-t-elle la première femme Présidente des États-Unis? La candidate démocrate a fêté ses 60 ans le dimanche 20 octobre. Mais qui est-elle vraiment?
Les élections présidentielles américaines auront lieu le mardi 5 novembre 2024 pour élire le ou la 47e chef(fe) d’État aux États-Unis. 2 candidats sont en lice, Donald Trump pour les Républicains et Kamala Harris pour le camp Démocrate. Mais qui est cette candidate, actuellement vice-présidente, qui a remplacé Joe Biden? Ce dernier, s’est retiré pour des raisons de santé.
1. Fille d’immigrés
“Kamala ne peut devenir présidente, ce serait une insulte à notre pays”, Donald Trump.
Kamala Harris est née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, venus aux États-Unis pour leurs études. Ils se rencontrent lors d’une réunion sur les droits civiques, dans un cercle d’étudiants afro-américains. Kamala voit le jour en 1964 dans la baie de San Francisco. Son père, Donald, est un brillant économiste d’inspiration marxiste qui enseigne à l’université. Sa mère, Shyamala, docteure en endocrinologie, mène des recherches sur le cancer du sein. Le couple se sépare alors que Kamala a 5 ans et Maya, sa cadette, 3 ans. Shyamala obtient la garde des filles et les emmène au Canada, où elle a trouvé un emploi. Kamala est scolarisée une dizaine d’années à Montréal, en français puis en anglais, avant de rentrer en Californie. Elle est toujours restée proche de sa mère, décédée en 2009. Elle n’a que de rares contacts avec son père, aujourd’hui âgé de 86 ans.
2. Une sœur dans l’ombre
“Nous avons un lien indestructible”, Kamala Harris.
Dans la famille Harris, il faut aussi compter avec la cadette: Maya. Les deux sœurs ont toujours été très complices. Maya Harris est juriste et stratège politique. En 2016, elle est l’un des principaux conseillers politiques d’Hillary Clinton dans sa campagne pour la présidentielle. Aujourd’hui, Maya est la première conseillère de Kamala. Les médias américains la surnomment ‘Bobby’, en référence à Bobby Kennedy qui œuvra longtemps dans l’ombre de son frère, JFK.
3. Discrète sur sa vie privée
“Femmes à chats sans enfants”, JD Vance, co-listier de Trump.
Kamala Harris s’est mariée en 2014, à la veille de ses 50 ans. Discrète sur sa vie privée, elle a cependant alimenté les cancans dans les années 1990, lors de sa liaison avec le maire de San Francisco. C’est lui qui l’introduit dans la sphère politique. L’époux de Kamala, Douglas Emhoff, est avocat, divorcé et père de deux enfants qui la surnomment affectueusement ‘Mamala’. Elle n’est cependant pas mère elle-même. Ce qui vaudra à JD Vance, le co-listier de Trump, de traiter le camp démocrate de “femmes à chats sans enfants”… Quand Kamala a été élue à la vice-présidence, en 2020, Douglas a abandonné sa carrière d’avocat pour éviter tout conflit d’intérêt. Si elle devient présidente, il sera la premier First Gentleman (l’équivalent masculin de la First Lady) à la Maison-Blanche.
4. Toujours première
“Être la première, c’est bien, mais il faut surtout veiller à ne pas être la dernière!” Shyamala, la maman de Kamala.
Diplômée en sciences politiques et en droit, Kamala Harris commence sa carrière au bas de l’échelle, comme adjointe au procureur de district d’un obscur comté californien. Puis elle gravit les échelons un à un, à force de travail et d’opiniâtreté. En 2003, elle est élue procureure du district de San Francisco. Elle s’investit dans la lutte contre les violences intrafamiliales mais s’engage à ne jamais réclamer la peine de mort. En 2010, la voilà procureure générale de Californie. Elle est la première femme à occuper ces deux fonctions. Mais sa mère lui dit: “Être la première, c’est bien, mais il faut surtout veiller à ne pas être la dernière!” En 2015, Kamala Harris devient sénatrice. En 2020, elle se présente à la primaire démocrate pour la présidentielle. Elle doit rapidement abandonner, faute de moyens financiers. Remarquée pour sa verve anti-Trump, elle est choisie comme co-listière par Joe Biden. Elle sera la première femme à occuper le bureau de la vice-présidence à la Maison-Blanche.
5. (Im)populaire
“Je voterai pour Kamala Harris”, Taylor Swift.
En 2021, Joe Biden confie à sa vice-présidente un dossier épineux: l’immigration clandestine. Sa gestion ne convainc pas. La popularité de Kamala chute à tel point que les démocrates renoncent à l’idée qu’elle puisse être candidate en 2024. Elle ne ferait pas le poids… C’est le désistement de Biden qui lui donne sa chance. À côté du vieux président hésitant, elle fait figure de sauveuse! Kamala est rapidement investie candidate. Des millions de dollars affluent de toutes parts pour soutenir sa campagne. Elle réussit à s’imposer face à Trump lors du débat télévisé de septembre, s’octroyant ainsi de nouveaux soutiens. Notamment celui de la très influente Taylor Swift, qui écrit sur ses réseaux: “Je voterai pour Kamala Harris. Nous pouvons accomplir bien plus si nous sommes dirigés dans le calme plutôt que dans le chaos.” Signé: “Taylor Swift, femme à chats sans enfants.”
6. Son programme
“Son rire est contagieux”, Vladimir Poutine.
Kamala Harris mène une campagne aux antipodes de celle de Trump, assez proche de la politique d’Obama. Elle est très soucieuse de la classe moyenne (qu’elle défendit déjà contre les banques dans la crise des subprimes). Elle s’inquiète du coût de la vie et défend la couverture des soins de santé. Elle défend aussi le droit à la contraception et à l’avortement. Elle a eu un rôle décisif dans la légalisation du mariage homosexuel en Californie et entend continuer à protéger les personnes LGBTQIA+. Sensibilisée dès l’enfance à la question des droits civiques, elle est également très attentive à la justice raciale. À l’inverse de Trump, elle est favorable à un contrôle des armes à feu et s’inquiète du changement climatique. À l’international, Kamala Harris réclame un cessez-le-feu à Gaza et promet de continuer à soutenir l’Ukraine. En septembre, contre toute attente, Poutine a apporté son soutien à Kamala Harris, soulignant qu’elle avait un rire contagieux. Ironie? Provocation? Dans les coulisses du Kremlin, il se dit que quelles que soient ses opinions, Kamala Harris est moins imprévisible que Donald Trump…
7. Noire et fière de l’être
“Kamala est-elle noire?”, Donald Trump
Kamala Harris est afro-américaine par son père et asio-américaine par sa mère. Aux USA, ces nuances sont importantes. Bien que très liée à sa mère, Kamala se définit plutôt comme noire. Car elle a des souvenirs d’enfance à une époque où la ségrégation était encore présente. Également des souvenirs d’adolescence, quand elle rentre du Canada aux USA, où le regard des autres lui rappelle que si elle n’est pas blanche, elle est forcément noire… Barack Obama avait pu compter sur le soutien de 93% de la communauté noire lors de son élection. Kamala Harris ne peut pas miser sur ce vote ethnique. Car ses fonctions de ‘premier flic’ de Californie lui ont valu pas mal d’inimitiés. Le puissant groupe Black Lives Matter a pris ses distances avec la candidate Harris. Elle peut en revanche compter sur le soutien de l’AKA, la puissante sororité afro-américaine. Chaque fois qu’elle porte des perles aux oreilles, Kamala rappelle qu’elle appartient à ce groupe de femmes noires parmi les plus influentes des USA.
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