Le roi Albert II est le père de Delphine Boël: qu’est-ce que ça change?
C’est officiel: le roi Albert II est bel et bien le père biologique de Delphine Boël. Le lien de parenté a été prouvé par un test ADN, dont les résultats ont été confirmés par l’avocat de la famille royale belge.
C’est en 2013 que Delphine Boël a débuté son combat pour être reconnue comme la fille du roi Albert II. En novembre 2018, la Cour d’appel de Bruxelles a établi que Jacques Boël n’était pas son père légal ou biologique, suite à un test ADN. En avril dernier, après une longue bataille, la Belge âgée de 51 ans a obtenu de la Cour d’appel que le roi Albert II doive se soumettre à un test ADN dans les trois mois à venir. Les résultats viennent enfin d’être communiqués: le roi Albert II est bel et bien le père biologique de Delphine Boël. Elle est née d’une liaison extra-conjugale que notre souverain a entretenue avec la baronne Sybille de Sélys Longchamps, entre 1966 et 1984.
Une reconnaissance
Avec ce test, Delphine Boël a enfin la reconnaissance qu’elle souhaitait depuis le début. “Delphine Boël tient à rappeler, dans ce moment important, avoir accepté pendant des années de vivre avec le secret de ses origines, et ce dans l’intérêt général”, a déclaré son avocat ce lundi 27 janvier 2020, comme le rapportent nos confrères de la DH. “Ceci n’a pas été sans souffrance. Jacques Boël ne l’a pas considérée comme sa fille. Il a simplement veillé à préserver les apparences pour éviter tout scandale. Albert II, quant à lui, l’a violemment rejetée lorsqu’il est apparu au grand jour qu’il était son père. Elle s’est ainsi retrouvée dans une situation douloureuse d’exclusion tant sur le plan affectif que social. Cette impasse l’a conduite à choisir la voie judiciaire, moins pour elle que pour éviter à ses enfants d’être confrontés aux mêmes difficultés et aux mêmes souffrances”.
Qu’est-ce que ça change?
Delphine Boël peut donc enfin crier victoire. Bien que cette dernière ait souligné à plusieurs reprises ne pas en vouloir à l’héritage, à quoi peut-elle désormais aspirer maintenant qu’elle est reconnue comme fille de l’ancien roi de Belgique? Une question que de nombreuses personnes se posent et à laquelle Martine Dubuisson, journaliste pour Le Soir, a répondu en partie lors de l’émission C’est pas tous les jours dimanche, parue en novembre 2018:
“Elle aura droit à un quart de ce que les enfants auront droit, avec la nouvelle loi. On peut garder la moitié de son héritage hors des enfants. Mais elle n’aura pas de dotation, elle n’aura aucun accès au trône puisque la constitution prévoit bien que les héritiers, les successeurs au trône doivent être légitimes, donc nés dans le mariage. Se pose alors la question du nom ou du titre qu’elle peut porter et là la difficulté est que le nom originel du roi Albert I est de Saxe-Cobourg-Gotha mais après la Première Guerre mondiale, le Roi a fait supprimer toute référence (le nom faisant trop allemand). Sur l’acte de naissance du roi Albert II, il n’y a pas de nom de famille. Il y a un titre… Prince de Belgique. D’où la querelle juridique qui risque d’avoir lieu après”.
Un héritage
Delphine Boël n’aura donc pas de titre, ni de dotation et n’aura jamais accès au trône. Au décès d’Albert II, elle pourra cependant jouir de l’héritage comme ses trois demis frères et sœur (le prince Laurent, la princesse Astrid et le roi Philippe). “Le roi Albert n’a plus trois enfants mais quatre. Delphine va hériter au même titre que les trois autres enfants”, a souligné Maître Berenboom, l’avocat d’Albert II.
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