Publicité

« Mon bébé pleurait jusqu’à huit heures par jour. Après de longues recherches, nous avons trouvé la cause »

Pleurs inconsolables, crampes, inconfort… Ces manifestations ne sont pas rares chez les bébés, mais lorsque ces maux s’aggravent, il faut parfois s’inquiéter. Aline nous raconte comment elle a dû chercher la cause de ces symptômes pour son bébé Liam. La responsable ? Une allergie aux protéines de lait de vache.

Aline : « La première semaine avec Liam s’est bien passée. Nous avions une routine pour les repas et le sommeil, mais nous avons remarqué qu’il pleurait souvent quand il était éveillé. La situation persistait et semblait même s’aggraver, comme s’il ne donnait jamais l’impression de se sentir bien. Au terme d’un long processus de FIV, nous étions parents pour la première fois et donc surtout heureux que Liam soit avec nous. Quand il est apparu que notre bébé pleurait beaucoup, nous ne nous sommes pas énormément inquiétés. Mais la donne a changé quand après trois semaines, ses pleurs n’avaient toujours pas cessé. Il ne dormait pas et était constamment agité. Nous étions à bout de nerfs et lors du test auditif de l’ONE, nous avons identifié le problème. À première vue, Liam ne présentait aucun symptôme inquiétant, à l’exception d’une éruption cutanée sur le visage et le ventre, mais nous pensions qu’il s’agissait de l’acné du nourrisson. L’infirmière a immédiatement contacté un pédiatre, qui a prescrit des médicaments contre le reflux et nous a donné un rendez-vous. Malheureusement, le soulagement n’était que de courte durée, jusqu’à environ cinq minutes après la tétée. Nous avons dû tenir un tableau pour savoir quand il pleurait le plus, et il est apparu très clairement que les pleurs duraient jusqu’à huit heures par jour. »

« Je n’osais plus rien avaler de peur de provoquer une réaction chez Liam. Je ne mangeais plus que des tartines à la confiture. »

Nous avons alors été orientés vers un gastro-entérologue, qui a pris le taureau par les cornes. Liam a subi une échographie du tractus gastro-intestinal, qui n’a rien révélé d’anormal. Ses symptômes ne correspondaient pas tout à fait aux caractéristiques typiques d’une allergie, mais une allergie aux protéines de lait de vache a été évoquée. L’allaitement se passait bien, mais après cette suspicion d’allergie, nous avons été bien suivis et j’ai évité tous les produits laitiers, craignant leur effet sur notre fils. Cela signifie plus de lait, de yaourt, de chocolat, de biscuits… Même le bouillon et les chips au paprika contiennent apparemment des protéines de lait de vache !

L’élimination du lait de mon alimentation a été compliquée, mais au bout de deux semaines, l’état de Liam s’est sensiblement amélioré. Il ne pleurait plus que cinq heures par jour. C’était mieux, mais pas encore suffisant. J’étais à bout moi aussi.  Après deux semaines d’alimentation sans lait de vache, je n’osais pratiquement plus rien avaler de peur d’une réaction chez Liam. Je ne mangeais plus que des tartines à la confiture. Finalement, pour mon bien, on m’a conseillé d’arrêter l’allaitement maternel et de donner du lait maternisé. Nous sommes ainsi passés au biberon à base d’acides aminés libres, qui ne contiennent pas de chaînes de protéines de lait. Finalement, notre fils a commencé à se sentir mieux.

Les premières semaines et les premiers mois avec Liam ont été très difficiles, mais nous nous en sommes sortis. Aujourd’hui, Liam a 14 mois et nous introduisons progressivement les produits laitiers avec succès. Le lait est la seule chose qui affecte encore son transit intestinal. Cela n’a pas vraiment l’air de le déranger, ce qui nous inquiète d’autant plus. (rires) »

6 questions sur l’allergie aux protéines de lait de vache posées à un expert

Pour les parents comme pour l’enfant, l’allergie aux protéines de lait de vache est une épreuve. Les explications de Marc Raes, pédiatre.

Quels sont les symptômes les plus courants de l’allergie aux protéines de lait de vache chez les bébés et que doivent faire les parents qui suspectent un problème ?

Marc Raes : « L’allergie au lait de vache est une réaction allergique aux protéines contenues dans le lait de vache. Il ne faut pas la confondre avec l’intolérance au lactose, qui se caractérise par une sensibilité aux sucres du lait présents dans un produit. Certains symptômes, tels que des rougeurs cutanées, des démangeaisons et des vomissements, apparaissent immédiatement après l’ingestion. D’autres symptômes, comme l’aggravation d’un eczéma atopique, des vomissements, des diarrhées ou une sensation d’inconfort, peuvent apparaître quelques heures, voire quelques jours plus tard. Si les symptômes sont aigus, il est conseillé de consulter un médecin afin d’écarter la présence éventuelle d’une allergie aux protéines de lait de vache. »

Que doivent faire les parents avec l’aide d’un médecin en cas de suspicion d’allergie aux protéines de lait de vache ?

Marc Raes : « Les parents doivent réagir et, en fonction de la gravité des symptômes, des tests peuvent être envisagés. Un test cutané provoquant une réaction allergique peut fournir une indication, mais pas un diagnostic définitif. Il est donc important d’éviter tout produit contenant du lait de vache pendant un certain temps. Si bébé réagit bien à ce traitement et qu’une réaction allergique se produit à nouveau quand on réintroduit du lait de vache, il est clair qu’il s’agit d’une allergie. »

Quels sont les effets possibles à long terme d’une allergie aux protéines de lait de vache non traitée chez les bébés ?

Marc Raes : « Non seulement bébé ne se sentira pas bien du tout, mais une réaction inflammatoire peut aussi se développer dans ses intestins. Cela peut limiter l’absorption des nutriments, pouvant entraîner des carences alimentaires. »

Les mères qui allaitent doivent-elles éviter certains aliments si leur bébé souffre d’une allergie aux protéines de lait de vache ?

Marc Raes : « Un bébé souffrant d’une allergie aux protéines de lait de vache peut présenter une réaction allergique au lait maternel si sa mère consomme des produits à base de lait de vache. Ces produits, tels que le yaourt et le beurre, doivent donc être évités. »

Quid des alternatives pour les bébés qui ne sont pas allaités ?

Marc Raes : « On peut leur donner des aliments hypoallergéniques. L’objectif est de réduire au maximum la taille des protéines de lait de vache, car plus une protéine est petite, moins elle est allergisante. Il existe des préparations pour nourrissons à hydrolyse extensive, où les protéines sont complètement coupées, ce qui réduit le risque de réaction allergique. Il est également possible de passer à un lait à base d’acides aminés. Après environ deux semaines, les protéines auront disparu de l’organisme de bébé. »

Quels conseils donneriez-vous aux parents de bébés souffrant d’une allergie aux protéines de lait de vache pour leur faciliter la vie ?

Marc Raes : « Suivez avant tout l’avis du médecin traitant et faites-vous accompagner. L’allergie aux protéines de lait de vache est une allergie alimentaire qui disparaît avec le temps. En concertation avec le médecin, certains aliments peuvent être réintroduits, en fonction du type de réaction de l’enfant. Vous allez essayer et parfois vous tromper, mais à la fin de la première année de vie, la moitié ou un peu plus de la moitié des enfants se seront débarrassés de leur allergie. Un an plus tard, il s’agira à peu près des trois quarts de ces tout-petits. »

Vous trouverez plus d’informations sur l’allergie aux protéines de lait de vache ici.

L’allaitement maternel est l’alimentation idéale pour les nourrissons.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.