Nouvelle orthographe: les spécialistes sont plutôt pour
La "nouvelle" orthographe n'est pas si nouvelle en fait puisqu'elle existe depuis 1990 et est conseillée dans nos écoles "de manière prioritaire" depuis 2008. Beaucoup de voix s'élèvent actuellement contre cette petite "révolution" de l'orthographe. Pourtant, beaucoup de spécialistes et amoureux de la langue y sont favorables. Même notre madame dictée, Liliane Balfroid n'était pas contre.
Pourquoi ils sont favorables à la réforme de l'orthographe!
Voici les arguments que nombre d'entre eux nous donnaient en 2009 déjà!
- Ainsi pour Benoît Wautelet, professeur de français en école normale, «La nouvelle orthographe a suscité beaucoup de réactions négatives parce qu’elle a été victime de désinformation».
- Pour un autre linguiste: "les réformes proposées s’imposent tellement au bon sens que je vous mets au défi de trouver un linguiste qui soit contre l’orthographe réformée».
- Nos ministres de l’Enseignement soutiennent la réforme depuis le début. Au cabinet Milquet, le sujet est à l'ordre du jour du groupe de travail "français-lecture" d'avril, dit-on
- Même Liliane Balfroid, l’organisatrice des célèbres dictées, ne s'est jamais montrée opposée aux opposée aux changements.
En 2008, quand elle a été recommandée "de manière prioritaire" dans les écoles, Jean-Marie Klinkenberg, professeur des sciences du langage à l’ULg et président du Conseil de la langue française, exposait ses arguments…
• La réforme de l’orthographe est un souhait unanime des spécialistes. Les réformes proposées datent de 1990! Un groupe de travail, constitué de linguistes, d’écrivains, de membres de l’Académie française… avait été créé par le Premier ministre français Michel Rocard. Mûrement pesés et soupesés, les changements avaient été adoptés à l’unanimité.
• Les souhaits répétés de réforme émanaient des enseignants, qui jugeaient l’écriture
de la langue française trop complexe.
• Les règles d’orthographe sont pleines de contradictions. Contrairement à ce que pensent parfois les tenants du statu quo, l’orthographe actuelle n’a pas souvent de logique. Ainsi, quel argument peut justifier qu’un «sans-papiers» s’écrive avec «s», mais un «sans-abri» sans? Idem lorsqu’on compare un «cure-ongles» et un «cure-oreille». Des divergences existent même entre les dictionnaires. Par exemple,
«pèse-lettres» prend un «s» dans le Littré,mais pas dans le dico de l’Académie.
•Une langue évolue. Episodiquement, des spécialistes de l’anglais ou de l’allemand se penchent sur l’évolution de leur orthographe.Alors que les spécialistes de la langue françaisen’ont plus touché à la leur depuis 175 ans…
• Il n’y a pas beaucoup de modifications. L’objectif de la réforme est de tendre vers plus de cohérence. Souvent, on montre une pageavec un maximumdechangements(voir ci-après) mais, dans l’absolu, il y en a peu.
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