voyage enfant tour du monde
"Je suis même retombée amoureuse", nous dit Charlie… © Getty Images

“J’ai vendu ma maison pour faire le tour du monde avec mon enfant”

Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour explorer le monde? En faire le tour peut sembler insensé, surtout avec des enfants et un crédit immobilier. Pourtant, Charlie l’a fait!

“J’ai toujours eu cette idée en tête mais elle restait lointaine, abstraite. Je me disais que je partirais quand je serais à la retraite…”, raconte Charlie, 34 ans. Puis le Covid et le confinement sont arrivés, en 2020. “On regardait une émission sur une famille qui voyageait et c’est à ce moment-là qu’avec mon compagnon, nous avons pris notre décision”, se souvient-elle. Pendant deux ans, ces jeunes parents d’un petit garçon se sont attelés à économiser: “Nous voulions partir avant que notre fils sois soumis à l’obligation scolaire. À 4 ans, il était déjà assez autonome et garderait quelques souvenirs de ce voyage extraordinaire”.

Tout vendre et filer

Faire un échange de maisons, trouver des locataires? Ce n’était pas le but. “Nous avons décidé de tout vendre: maison, voitures, tout en prenant une année sabbatique au travail”.

Après avoir trié leurs affaires et rempli leurs sacs à dos, les amoureux font escale à Paris où ils montrent la tour Eiffel à leur fils, avant de s’envoler vers l’Ouest canadien pour se plonger en pleine nature. Suivent des aventures à travers l’Amérique du Nord, avec des arrêts sur la célèbre Route 66 aux États-Unis, et même une escapade sur les plages d’Hawaï. “Pour l’Amérique du Nord, j’avais planifié les hôtels et la location de voiture car c’était la haute saison touristique. Mais par la suite, nous improvisions en changeant de localisation tous les deux jours. Nous nous laissions guider par des blogs de voyageurs, des comptes Instagram ou les rencontres que nous faisions en chemin”.

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Slow travel

Leur périple les a conduits au Costa Rica, en Colombie, au Pérou et jusqu’en Argentine. “Nous étions si immergés dans notre voyage que nous avons perdu le fil de l’actualité…”, confie Charlie.

Nous étions si immergés dans notre voyage que nous avons perdu le fil de l’actualité

Après six mois intenses, le trio quitte le continent américain. “Nous étions épuisés, nous ne passions jamais plus de trois nuits au même endroit. En janvier, nous avons ralenti le rythme”. En Asie, le “slow travel” est donc devenu le mot d’ordre pour les six mois restants. Prendre le temps de savourer chaque village visité, de discuter avec les locaux et de s’immerger dans des habitudes totalement différentes des occidentales.

Voyager avec un enfant: facile?

Voyager avec un enfant demande une certaine organisation. Les débuts n’ont d’ailleurs pas été simples pour la tribu. “Au départ, mon fils réclamait sa maison, ses proches… Il a fallu s’adapter. Être avec son enfant 24h/24 n’est clairement pas de tout repos, il faut l’occuper sans cesse. Mais voyager en famille a renforcé nos liens, j’ai même l’impression d’être retombée amoureuse de mon compagnon. Aujourd’hui encore, nous avons parfois envie de retrouver cette bulle de trois”.

J’ai l’impression d’être retombée amoureuse de mon compagnon…

Dans l’inconscient collectif, on imagine ces voyages autour du monde réservés aux jeunes ou aux étudiants. Pourtant, beaucoup de familles se lancent dans l’aventure. Même si le périple est quelque peu différent avec un enfant… “On fait évidemment plus attention au confort des logements. On voyage avec une plus grande pharmacie! Mais vivre cette expérience avec un enfant facilite aussi les rencontres. Les locaux viennent très vite vers vous. En Asie, le contact humain est ce qui m’a le plus touchée”.

Et l’école dans tout ça?

Concernant l’école, Charlie et son compagnon avaient échangé avec l’institutrice de leur fils avant de partir. “Elle nous a donné les compétences à travailler pour qu’il ne prenne pas de retard. À notre retour, on a constaté qu’il avait gagné en maturité par rapport à ses compagnons de classe; à 5 ans, il connaissait le cycle de l’eau et le fonctionnement d’un volcan”.

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La vraie vie

Depuis ce grand voyage, Charlie voit le monde différemment: “Nous étions déjà tolérants mais ce voyage a élargi notre ouverture d’esprit. On réalise à quel point le monde est beau, malgré la pollution”. Plutôt que de ressentir de la nostalgie, elle se dit reconnaissante: “Ce n’était pas une parenthèse, c’était la vraie vie”.

Aujourd’hui, Charlie constate encore les bénéfices du voyage sur elle et sa famille. “Mon fils a gagné en assurance, il est plus tolérant et s’intéresse à l’écologie. Moi, j’ai appris à lâcher prise, à relativiser et à moins vouloir tout contrôler”. Son conseil? “Peu importe l’âge de vos enfants, foncez! Même avec un bébé, il est possible de s’organiser. Allez-y sans hésiter”. À leur retour en Belgique, la famille s’est agrandie avec l’arrivée d’un nouveau-né: “Il va falloir repartir pour un autre tour du monde, histoire de ne pas rendre le petit dernier jaloux”, plaisante Charlie.

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