Trier après un deuil: les conseils
Lorsqu’on vient de perdre un être cher, trier ses affaires apparaît comme une montagne insurmontable. Pourtant, ce passage est indispensable pour faire son deuil.
Vêtements, photos, parfum, lettres… Ce ne sont pas nécessairement les gros objets les plus difficiles à trier. Au contraire.
1. Prendre son temps
Inutile de s’atteler à la lourde tâche du tri des biens d’un défunt juste après son décès. Il faut se laisser le temps d’apprivoiser ce nouvel état d’absence pour avoir suffisamment de recul et faire des choix conscients et éclairés. Le tri est une étape importante dans un deuil et il serait dommage de le bâcler.
2. Se dire qu’on avance
Trier, c’est faire des choix: choisir les choses auxquelles on veut donner une place dans sa vie et celles qu’on ne veut pas garder. Après un décès, cette étape est indispensable pour réfléchir à la relation avec la personne disparue et ce qu’on veut en conserver au fond de nous. Mais le tri nous amène aussi à plonger dans l’intimité du défunt. Une opportunité pour approfondir la connaissance de la personne disparue (et de transmettre un récit de l’histoire familiale).
3. Commencer par des choses faciles
Vous ne trierez pas aussi facilement les vêtements, les photos et les souvenirs que le mobilier ou les affaires de ski. Commencez donc par les choses avec lesquelles vous avez le moins d’affect. Il peut s’agir de meubles, de papiers (certains papiers relatifs à la banque, aux assurances et au logement doivent d’ailleurs être minutieusement conservés) ou d’ustensiles de cuisine. La cave et le grenier sont des pièces qui se prêtent bien au début de l’exercice de tri, car on y stocke souvent des affaires peu utilisées.
4. Ne pas culpabiliser
Ai-je le droit de me départir de la collection de livres de mon père? N’est-ce pas mal de donner tous ses vêtements si minutieusement entretenus pendant tant de décennies? Hériter des affaires d’un défunt pose de nombreuses problématiques, comme celle de se retrouver dépositaire malgré soi. On se sent alors investi d’une mission: conserver, entretenir et perpétuer au nom de la mémoire d’un défunt. Mais cet héritage peut se révéler pesant. Vous avez le droit de vous défaire des objets car ils ne peuvent réduire le souvenir que vous gardez de la personne disparue. Le plus important reste dans votre cœur et dans votre tête.
5. Faire des choix
Toute la complexité du tri réside dans le choix que vous allez devoir faire. Dans tous les cas, évitez de tout garder ou de tout jeter. Si vous gardez tout, vous serez envahi par le passé et ces objets conservés agiront comme des boulets qui vous empêcheront de vous projeter dans l’avenir. Si vous jetez tout sans discernement, vous n’aurez pas eu le temps de passer les objets au tamis de vos émotions et de créer un lien intérieur avec la personne disparue.
6. Donner aux proches
Avant de faire appel à un vide-grenier, à un brocanteur, à des associations caritatives ou de vendre les affaires d’un défunt, appelez les proches pour leur proposer de choisir ce qu’ils veulent prendre. D’une part, ils seront reconnaissants d’être pris en compte, d’autre part, il est rassurant de savoir que les effets personnels ayant appartenu à une personne chère continuent leur vie auprès de proches qui en prendront soin.
7. Se faire aider
Si les brocanteurs et vide-greniers vous aident à embarquer tout ce que vous ne gardez pas, ils ne vous accompagneront pas dans le travail du tri. Or, après le décès d’un proche on peut ressentir le besoin d’être soutenu, écouté et encouragé. Les coachs en rangement et home organisers peuvent vous épauler durant cette période. Et contrairement à la famille et aux amis, ils apportent un regard détaché sur la situation. Ils ne vous jugeront pas sur vos choix et ne vous feront jamais culpabiliser.
8. Envisager le garde-meuble en dernier recours
S’il peut être tentant de consigner toutes les affaires d’un défunt dans un garde-meuble, il s’agit en réalité d’une fausse bonne idée. D’une part, il est absurde de payer de l’espace pour des objets que personne n’utilise, et d’autre part, cela ne fait que déplacer le problème. Tôt ou tard, quelqu’un devra bien affronter les affaires stockées. La solution d’un garde-meuble ne doit être envisagée que comme une solution temporaire, entre deux déménagements par exemple.
Pour éviter de léguer le tri de ses affaires à ses proches, la Suédoise Margareta Magnusson a inventé le concept du “dödstädning” ou du “tri de la mort”. Un tri qu’on peut effectuer à partir de 65 ans pour choisir ce qu’on veut laisser après soi et pour épargner les proches de la lourde tâche de vider la maison.
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