© CAROLE BETHUEL/NETFLIX

Les clichés d’Emily in Paris sont-ils vraiment tous faux?

Lors de sa sortie sur Netflix, Emily in Paris a fait grincer des dents plus d’un Français. En cause: son ramassis de clichés! Mais sont-ils tous erronés?

La série feel good de Netflix cartonne! Pour celles qui l’auraient manquée, elle raconte les mésaventures d’une jeune Américaine (Lily Collins, la fille de Phil) qui vient travailler à Paris et affronte une patronne peu commode (Philippine Leroy-Beaulieu, qu’on a vue dans Dix pour cent). Mais c’est Paris la véritable star de cette histoire, une ville de carte postale trop belle pour être vraie. Alors Emily in Paris… cliché ou pas?

Lire aussi: Emily in Paris: que vaut la série Netflix au-delà de ses clichés?

Le “petit” appartement d’Emily?

Cliché! Il nous est présenté comme une chambre de bonne mais il doit bien compter 90 m2. On connaît beaucoup de Parisiens qui rêveraient de vivre dans un tel appartement!

La concierge acariâtre?

Cliché (en voie de disparition)! Soyons honnêtes, les concierges des immeubles parisiens n’ont pas bonne réputation. La série force le trait mais aujourd’hui, il n’y a plus tellement de concierges à Paris, elles ont été remplacées par des digicodes.

La boulangère pointilleuse?

Pas cliché! Pauvre Emily qui essaie de commander un croissant dans son français approximatif. Croyez le Belge qui écrit ces lignes et qui, en arrivant à Paris, a été confronté à une boulangère peu coopérative face à une commande de “pistolets”, de “gosettes” et de “couques” au chocolat.

Les étages et les dates?

Pas cliché! Emily s’emmêle les pinceaux en montant les étages puisque le rez-de-chaussée n’est pas considéré comme un premier étage, comme aux States. Même déconvenue lorsqu’elle réserve une table au restaurant puisqu’aux États-Unis, on indique toujours le mois avant le jour, contrairement à chez nous.

Les pauses déjeuner qui n’en finissent pas?

Pas cliché! Cela a un peu changé mais les pauses déjeuner à la parisienne sont sensiblement plus longues que les nôtres. Il n’est pas rare de commencer à déjeuner à 13h et de quitter la table deux heures plus tard.

Les arrivées tardives au boulot

Un peu cliché. Emily est surprise en arrivant au bureau à 8h30 alors que la journée de travail démarre doucement vers 10h30. D’accord, c’est exagéré mais il faut reconnaître que les horaires parisiens restent décalés. Avec une prime de reconnaissance pour ceux qui restent au bureau (le plus tard possible) le soir.

La clope partout?

Cliché! Dans la série, les Parisiens fument au bar, en terrasse, en faisant du sport et surtout au bureau. Pourtant, cela fait longtemps que ces mauvaises habitudes ont disparu.

Les terrasses libres et ensoleillées?

Cliché! Emily trouve toujours une place en terrasse et toujours au soleil, bien sûr. Dans la réalité (et hors période Covid-19), il faut jouer des coudes et supporter les gaz d’échappement, les livreurs, les collectes d’immondices et les trottinettes téméraires. On est loin de la carte postale.

La patronne snob et cassante?

Pas toujours cliché. Sylvie Grateau est la patronne d’Emily. Aux yeux des scénaristes, elle est la Parisienne type: élégante mais cassante, froide, snob et perpétuellement excédée. Portrait effrayant et parfaite interprétation de Philippine Leroy-Beaulieu! Vision exagérée, bien sûr, mais pas totalement inventée non plus.

Le complexe du touriste?

Pas cliché! La série pointe avec justesse le péché originel qui ne pardonne pas quand on choisit de s’installer à Paris: avoir l’air d’un touriste! Un petit conseil, évitez de trop sourire, c’est suspect!

La viande pas cuite?

Pas cliché! Au resto de son crush, Emily voit arriver un steak bleu qu’elle renvoie illico en cuisine pour le faire cuire façon semelle, comme à Chicago. En matière de gastronomie, son passage parisien ouvrira les yeux de la jolie Américaine.

Les Parisiens peu pudiques?

Pas cliché! Emily n’en croit pas ses yeux. Les Français qu’elle croise au fil des épisodes sont des dragueurs impénitents qui se promènent en tenue d’Adam le long de leur piscine. Face à l’Amérique puritaine, la France libertine n’a pas dit son dernier mot.

Le romantisme

Pas cliché! (Enfin, on espère!) Comme il fallait s’y attendre, Emily vit des histoires romantiques à Paris. D’accord, la capitale des amoureux reste l’une des villes les plus romantiques du monde, mais tous les Parisiens que l’on croise dans le métro ne pensent pas à l’amour du matin au soir. Peut-être parce qu’ils n’ont pas encore eu la chance de croiser la belle Emily…

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Texte: Patrick Weber, avec la collaboration de la rédaction Web

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