Rachid Badouri nous revient rechargé
Les 11 et 12 novembre 2017, Rachid Badouri reviendra en Belgique, au Forum de Liège et au Théâtre Saint-Michel à Bruxelles, afin de présenter son deuxième spectacle: “Badouri rechargé”. Un one-man show bien rodé, qu’il a joué durant plus de trois ans au Québec et qui aborde avec sincérité et autodérision les thématiques qui lui sont chères. L’humoriste croque avec tendresse le portrait de son père, de son épouse et de sa regrettée maman, évoque le racisme et son amour pour la diversité culturelle, et nous narre son volte-face alimentaire. Nous l’avons rencontré.
Les sujets que vous abordez sont-ils principalement liés à la famille?
Oui, je parle de mon mariage – mon entourage n’aurait jamais pensé que je me marierais un jour, mais c’est le cas, et avec la plus belle femme au monde : Julie –, je parle aussi du décès de ma mère, qui est survenu un mois et demi après mon mariage. Ce n’était pas facile d’aborder ce sujet dans un sketch. Je le fais avec beaucoup d’humour et d’autodérision, pour ne pas laisser les gens tristes à l’issue du spectacle. Et je parle de mon père. Mon papa revient, c’est un personnage que je ne voulais pas remettre dans ce nouveau spectacle, mais il a pris beaucoup d’ampleur et je me devais de parler de lui pour ne pas décevoir mes fans.
Comment avez-vous abordé le décès de votre mère dans un spectacle d’humour ?
C’était très dur. Il y a eu beaucoup d’essais et d’erreurs. Les premiers spectateurs étaient des cobayes et beaucoup d’entre eux ont râlé, avec raison. Le spectacle se terminait avec ce sujet, il y avait moins de blagues, et le public sortait triste de la salle et non diverti. On a donc changé le sketch de position, on a ajouté des blagues afin de calmer la situation. Mais il était indispensable que je le fasse, que les spectateurs l’acceptent ou non, c’était important pour moi.
Est-ce que cela a les vertus d’une thérapie, est-ce que cela vous aide au quotidien ?
Enormément, répéter ce sketch encore et encore m’a permis d’avancer. J’ai été obligé de le faire quotidiennement, de parler de ma mère tous les jours. Je me suis dit : à force, l’habitude va venir, et ça fera moins mal. Avant ce sketch, c’était très dur, ça a été une thérapie pour moi… et pour les autres aussi. Le sketch se termine sur ces mots : « Après toutes ces années, je suis finalement rechargé ». Le public peut donc se dire qu’il y a une conclusion, que quelque chose de bénéfique peut découler de cet événement et que l’on peut s’en sortir.
Retrouvez Rachid Badouri le 11 novembre 2017 au Forum de Liège.
Et le 12 novembre 2017 au Théâtre Saint-Michel de Bruxelles.
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