Ça fait rire les oiseaux… Et le public du TTO!
Encore une pièce antimorosité à l’affiche du Théâtre de la Toison d’Or, une création signée Jean-François Breuer et Aurelio Mergola, alias Otto und Helmut. Ce couple d’artistes performeurs nous immerge dans son processus créatif par le biais d’extraits d’un pseudo-documentaire plus vrai que nature, entrecoupé de sketches délirants… Jusqu’au drame final. Rencontre avec deux drôles d’oiseaux.
Pourquoi ce titre emprunté à la Compagnie Créole?
Ça vient d’un échange WhatsApp. On avait déjà écrit les sketches et on ne trouvait pas de titre. Or, pour la production, pour l’affiche, pour la communication, c’était mieux d’en avoir un! C’est Julie Duroisin (metteuse en scène du spectacle avec Nathalie Uffner) qui a envoyé un WhatsApp disant “J’ai pensé à Ça fait rire les oiseaux“, on a trouvé que ça sonnait bien, que c’était assez poétique et que ça collait bien avec ces deux personnages un peu vaporeux, en couple à la ville comme au travail.
On rit durant une heure, un rire qui va crescendo mais qui se transforme quasiment en larmes au moment du dénouement…
C’était le but. On voulait faire un spectacle drôle mais aussi touchant. On a commencé par écrire les 5 sketches puis on s’est demandé comment on pourrait les relier entre eux. On a réfléchi, on a brainstormé pendant… longtemps! Avant de trouver l’idée de ces deux performeurs qui se mettent dans la peau de différents personnages pour dénoncer des choses! A la base, on voulait faire des sketches délirants avec des personnages complètement pétés, c”était notre fantasme. Nathalie Huffner a eu l’idée de réaliser un film qui ferait le lien, du coup on a tourné le documentaire Arte, on a rajouté des performances filmées jusqu’à la chute poignante et en même temps bien décalée.
A propos de performances filmées, celle qui casse le mythe de Saint-Nicolas devant un parterre de petits enfants est extraordinaire!
Ça, ça a quand même été un peu terrible. En fait, il s’agissait d’enfants qui ne croient pas en Saint-Nicolas. On a demandé à beaucoup de personnes l’autorisation “d’emprunter” leurs enfants, à chaque fois c’était “non”, le casting a été très long parce que les parents n’ont pas envie de détruire ça. Nous justement, ça nous faisait beaucoup rire de nous confronter à un truc “interdit” et de l’assumer devant eux. C’est peut-être le moment où les gens sont le plus choqués. C’est ça qu’on aime à chaque fois: aller un peu trop loin!
Ça fait rire les oiseaux, de et avec Jean-François Breuer et Aurelio Mergola, jusqu’au 28 octobre au TTO à Bruxelles. Infos: 02 510 0 510, www.ttotheatre.com
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