Myriam Leroy n’aime pas…
«Myriam Leroy n’aime pas», drôle d’idée…
Il y a énormément de choses qui m’énervent dans la vie. C’était une manière économe de faire une thérapie et d’exorciser certaines choses. Et ce genre de chronique n’existait pas en Belgique francophone. Il y avait une place à prendre.
Vous vous attendiez à un tel buzz?
Pas du tout. Je ne m’attendais pas non plus à ce que parfois, on me prenne au premier degré, et qu’on me lynche publiquement pendant quelques semaines (les fans de Madonna étaient hors d'eux, ndlr). Au départ, c’était un exercice d’écriture comme un autre qui me faisait du bien, parce que tout partait de vraies frustrations autour desquelles je brodais pas mal. En général, le sujet de base est une réflexion sincère.
Regardez la vidéo de Myriam Leroy n'aime pas Madonna
Vous n’avez pas eu peur que ça dérape?
Je savais qu’en touchant à leur idole, les fans de Madonna allaient démarrer au quart de tour. Leurs réactions sur Facebook étaient plus drôles qu’autre chose. Par contre, j'ai fait une chronique sur les DJ qui a créé un tollé, et certains d’entre eux me menaçaient même de mort. J’ai reçu des messages qui disaient «On va t’attendre à la sortie des soirées, pour te casser les jambes». J’avoue avoir pris un tout petit peu plus peur…
Dans On n’est pas rentré, vous vous attaquez aux bobos. Vous osez vous balader dans le «BéWé»?
Etrangement, le public bobo est plus enclin à rire et s’amuser de ses travers. En plus, j’ai parfois un peu l’impression de parler aussi de moi.
C’est un rôle ou vous avez un côté moqueur aussi dans la vie?
Ce n’est pas un rôle! Et c’est bien, parce que j’ai réussi à renverser le rapport des choses. Ce comportement m’a créé pas mal de problèmes, notamment à l’école où je n’étais pas spécialement bien vue. On disait que j’avais un mauvais esprit et que je me moquais des gens. Là, j’ai retourné un défaut en atout. Je suis ravie.
Vous allez même en faire un livre…
Ce seront les chroniques de la radio qui seront réécrites, et illustrées par Nicolas Vadot. C’est son idée et le livre sera divisé en une quinzaine de thématiques.
Et la télé?
Jusqu’à présent mes expériences n’ont pas été extrêmement concluantes. Je n’ai pas encore trouvé le bon ton pour que j’y sois à l’aise au point de pouvoir «faire l’amour à la caméra»…
Partager sa vie avec un humoriste, un bon plan?
Avec Dan (Gagnon,ndlr), on se relit et on fait un debriefing. Libre à l’autre de choisir ce qui l’intéresse ou pas. C’est assez chouette!
* On a appris récemment que la chronique ne serait pas reconduite à la rentrée…