Idécologie: un livre pour limiter petit à petit son impact sur l’environnement
Barbara Kadji et Charlotte Didier, amies et passionnées par l’écologie, sont à l’origine de la newsletter Idécologie. Chaque semaine, elles prodiguaient de précieux conseils dans les boîtes mails. Trois ans plus tard, le projet muait en livre.
Barbara Kadji et Charlotte Didier se sont rencontrées à Sydney, où elles ont tissé des liens d’amitié. Parmi leurs points communs: leur conscience écologique. Toutes deux savaient que leurs habitudes de consommation avaient un impact sur l’environnement. La culture australienne aidant, elles se sont intéressées au végétalisme, l’alimentation bio, la permaculture, l’économie collaborative, le respect de la nature… Charlotte nous raconte comment est née l’aventure Idécologie.
Comment est né le projet Idécologie?
Un jour, nous avons réalisé que nous avions vu la même vidéo, dans la même semaine. Cette vidéo présentait Béa Johnson, son mode de vie et son minuscule bocal de déchets produits en un an. Ce fut un déclic et un bond en avant dans notre cheminement. Nous nous sommes mises à voir le plastique partout et avons alors décidé de l’éliminer au maximum de notre quotidien. Nous avons alors commencé à nous appeler plus souvent, à partager nos petites astuces autour d’un verre. Puis est née l’envie de faire partager ces astuces au plus grand nombre.
Il fallait déculpabiliser les gens, leur donner envie de s’y mettre joyeusement sans pour autant renoncer à leur vie sociale
Le zéro déchet était alors un mouvement balbutiant, il y avait tout à faire et nous avions très envie de communiquer sur la vie green de manière légère, belle, sans donner de leçons ni prôner la perfection. Il fallait déculpabiliser les gens, leur donner envie de s’y mettre joyeusement sans pour autant renoncer à leur vie sociale. Idécologie est alors née en 2014, sous la forme d’une newsletter, proposant une idée chouette pour la planète chaque semaine, autour des thèmes du zéro déchet, du minimalisme, du végétalisme, la slow fashion, l’entraide… sous la forme d’astuces drôles, de jolis DIY, d’infographies ou de trouvailles ingénieuses.
Trois années et plus de 20.000 abonnés plus tard, le projet s’est arrêté sous la forme de newsletter. L’une de nos lectrices, éditrice engagée, nous a alors proposé de réunir ces trois belles années d’idées vertes sous la forme d’un livre. Le livre Idécologie est sorti en librairies en mai dernier.
Newsletter ou livre, quelle option est la plus éco-responsable?
On pense souvent que l’information dématérialisée est plus éco-responsable car il n’y a pas de papier, de transport, d’encres… malheureusement Internet a une empreinte carbone non négligeable: des serveurs de plus en plus puissants doivent stocker les données et être alimentés en électricité, être refroidis… Rien qu’en France, le numérique consomme chaque année l’équivalent de 9 réacteurs nucléaires, soit 13% de l’électricité nationale. Internet, c’est 7% de la consommation électrique mondiale, et ça ne fait qu’augmenter.
Internet, c’est 7% de la consommation électrique mondiale
Un livre, d’autant plus s’il est produit sur papier recyclé et avec des encres écologiques, est finalement une très bonne alternative, d’autant plus qu’il suffit de le feuilleter pour retrouver une astuce, plutôt que de lancer une recherche dans ses mails, et donc de consommer du carbone, à chaque fois que l’on veut relire une astuce. Nous étions conscientes de cette empreinte non négligeable dans notre projet, mais Internet présente l’avantage de diffuser l’information rapidement et au plus grand nombre. Nous avons ainsi touché beaucoup de personnes et permis à Idécologie de grandir. Terminer par un livre produit de manière respectueuse pour l’environnement est pour nous un aboutissement.
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Quelle astuce a personnellement été la plus simple à appliquer, et laquelle a été la plus compliquée à mettre en place?
L’astuce la plus simple à appliquer consiste à remplacer ses produits jetables par des lavables. Par exemple, glisser un tote dans son sac, avec une petite gourde, ça n’est pas compliqué et ça coûte quelques euros. Au final, il vous suffit de garder le réflexe de dégainer votre tote lorsque le vendeur vous propose un sac plastique et de remplir votre gourde lors de vos sorties.
Il faut du temps et de l’envie pour intégrer des gestes plus green dans son quotidien, sinon ils ne dureront pas
En revanche, se mettre aux couches lavables (nous sommes toutes les deux mamans) exige en amont un investissement financier, du temps pour se renseigner et mettre en place une routine, et de la patience pour convaincre la crèche, la nounou ou votre conjoint-e. Cela a marché pour nous mais nous sommes conscientes que tous les jeunes parents n’ont pas le temps ou le courage nécessaire pour se lancer. De toute façon, nous ne prônons pas la perfection. Il faut du temps et de l’envie pour intégrer des gestes plus green dans son quotidien, sinon ils ne dureront pas. Toutefois, nous sommes convaincues que rien n’est infaisable et nous pensons même que l’on peut être plus heureux en vivant de manière plus respectueuse envers les gens et l’environnement. C’est libérateur!
Concernant votre démarche, êtes-vous plutôt indulgentes ou intransigeantes avec vous-mêmes?
Nous sommes toutes les deux indulgentes envers nous-mêmes, rien ne sert de se forcer ou de s’auto flageller si nous avons failli à l’un de nos principes. L’important est de prendre conscience de notre impact et d’avancer sur notre chemin, petit pas après petit pas.
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