11 livres imposés et finalement adorés
Même si l’on sait qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, parfois c’est plus fort que nous. Emplis d’a priori, nous redoutons la lecture d’un bouquin uniquement parce que son titre ne nous inspire pas. Pourtant, il nous arrive d’être surpris et de découvrir des merveilles à la faveur de lectures imposées.
“Il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis”. Qui n’a jamais redouté une lecture parce que son titre ne l’inspire pas? Parce que son professeur de littérature ne jurait que par ce bouquin et donc, a fortiori, c’est forcément une histoire rasoire? Que celui qui n’a jamais péché nous jette la première pierre!
11 livres finalement adorés
Que ce soit à l’école, dans un club de lecture ou dans un cercle d’amis, il nous arrive d’être contraints de lire un bouquin qui ne nous attire pas. Mais parfois, certaines lectures imposées deviennent nos lectures préférées.
Des souris et des hommes – John Steinbeck
Résumé: les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s’était masqué. Debout, une jeune femme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d’autruche rouges.
La Peau de chagrin – Honoré de Balzac
Résumé: un jeune aristocrate désargenté et désespéré, Raphaël de Valentin, reçoit d’un vieil antiquaire une peau d’onagre miraculeuse et maléfique: elle satisfait tous ses désirs, mais sa superficie, liée par un charme mystérieux à la durée de la vie de son possesseur, rétrécit à chaque souhait exaucé. Raphaël, qui rêvait de conquérir le monde, découvre ainsi, au prix de sa propre existence, que “Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit”. Seul face à sa mort, dont il peut chaque jour calculer l’échéance, il délaisse la société des hommes, renonce à la jouissance du monde: en vain, même l’amour pur et partagé ne pourra le sauver.
Madame Bovary – Gustave Flaubert
Résumé: c’est l’histoire d’une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C’est l’histoire d’une province étroite, dévote et bourgeoise. C’est, aussi, l’histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n’avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s’était donné une arme redoutable: le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle. Aucun roman n’est innocent: celui-là moins qu’un autre. Lire Madame Bovary, au XXIème siècle, c’est affronter le scandale que représente une œuvre aussi sincère qu’impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s’empoisonne: c’est un livre offensif, corrosif, dont l’ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s’en est jamais vraiment remise.
Le Procès – Franz Kafka
Résumé: le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s’informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s’appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d’une faute qu’il ignore par des juges qu’il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation. À mesure que le procès prend de l’ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d’enfermement et de claustrophobie.
Le Portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde
Résumé: au centre de la pièce, fixé à un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d’un jeune homme d’une extraordinaire beauté physique, devant lequel, à peu de distance, se tenait assis le peintre lui-même, Basil Hallward, celui dont, il y a quelques années, la disparition soudaine a, sur le moment, tant ému le public et donné lieu à d’étranges conjectures.
Or Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce vœu insensé: garder toujours l’éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l’âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre: “Chacun de nous porte en soi le ciel et l’enfer”.
Le passeur – Lois Lowry
Résumé: dans le monde où vit Jouas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n’existent pas. Les inégalités n’existent pas. La désobéissance et la révolte n’existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des sages. Les personnes trop âgées ainsi que les nouveau-nés inaptes sont “élargis”, personne ne sait exactement ce que cela veut dire.
Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir: c’est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l’oeil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux.
Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d’une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ignore encore qu’il est unique.
Un destin extraordinaire l’attend. Un destin qui peut le détruire.
Le Parfum – Patrick Süskind
Résumé: au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car “qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes”.
L’Étranger – Albert Camus
Résumé: quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s’est ouverte, c’est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j’ai eue lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n’ai pas regardé du côté de Marie. Je n’en ai pas eu le temps parce que le président m’a dit dans une forme bizarre que j’aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français…
L’attentat – Yasmina Khadra
Résumé: dans un restaurant de Tel-Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l’hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d’origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l’attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d’urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s’agit de sa propre femme. Comment admettre l’impossible, comprendre l’inimaginable, découvrir qu’on a partagé, des années durant, la vie et l’intimité d’une personne dont on ignorait l’essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien…
L’attrape-cœurs – J. D. Salinger
Résumé: phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d’œuvre, “L’attrape-cœurs”, roman de l’adolescence le plus lu du monde entier, est l’histoire d’une fugue, celle d’un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n’ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d’aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d’incertitude et d’anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L’histoire éternelle d’un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.
Bel-Ami – Guy de Maupassant
Résumé: à qui Georges Duroy doit-il son irrésistible ascension? Aux femmes séduites par sa jeunesse et sa beauté. La petite fille de l’une de ses maîtresses le surnommera Bel-Ami. Et ce fils d’aubergistes normands, à Canteleu, deviendra baron Du Roy de Cantel. L’amitié lui ouvrira la carrière journalistique. L’amour lui donnera l’argent et la gloire.
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