
Netflix: pourquoi la série Adolescence est la meilleure surprise de 2025
C’est le phénomène du moment, et à raison: composée de 4 épisodes, la mini-série Adolescence ne combine que des atouts. En voici au moins 3 pour vous convaincre de la regarder.
Dévoilée mi-mars, la série britannique n’a pas attendu longtemps avant de se hisser parmi les programmes les plus vus du géant du streaming. Il faut dire que son histoire attise la curiosité: Jamie Miller, 13 ans, est accusé du meurtre de l’une de ses camarades.
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1. Réussite visuelle
Tournés en plan-séquence unique, chacun des épisodes nous plonge dans l’arrestation de l’ado, une partie de l’enquête au sein de l’établissement scolaire, un entretien avec une psychiatre (un huis clos absolument magistral!) et, enfin, le quotidien de la famille Miller environ un an après l’arrestation. Une prouesse technique qui immerge le spectateur dans l’instant et intensifie chaque moment. D’autant plus qu’elle s’appuie sur un casting impeccable, notamment Owen Cooper, bluffant pour son jeune âge (et pour un premier rôle), et Stephen Graham, terriblement touchant dans le rôle du père.
2. Scénario impeccable
Le récit captive autant par sa mise en scène que par son scénario: la culpabilité de Jamie s’efface au profit de thématiques encore plus essentielles comme l’impact des réseaux sociaux, le harcèlement scolaire, le fossé générationnel ou encore la violence masculine. Car la grande question n’est pas tant “l’a-t-il tuée?”, mais bien “comment un jeune garçon peut-il en arriver à poignarder une jeune fille?”.
La grande question n’est pas tant ‘l’a-t-il tuée?’, mais bien ‘comment un jeune garçon peut-il en arriver là?’
La réponse se trouve en partie dans le phénomène des “incels”, soit “involuntary celibate” (célibataires involontaires). Ce mouvement masculiniste et misogyne est animé par des hommes qui, n’ayant aucun succès auprès des femmes, se mettent à les dénigrer, les insulter sur Internet, voire les tuer, comme le démontre tristement de nombreux attentats (Toronto en 2018, Plymouth en 2021…).
Aujourd’hui, un ado peut donc se retrouver aspiré dans un tunnel algorithmique où des hommes en chemise trop serrée lui expliquent que les femmes ne veulent que des mâles alpha blindés de thunes. Il tombe alors petit à petit dans un écosystème où la haine devient une norme, où les théories fumeuses sur le “droit au sexe”, le mépris des femmes vues comme des manipulatrices, et l’admiration pour des figures masculines violentes prolifèrent en toute impunité…
3. Tout en nuances
La série ne diabolise jamais son protagoniste, elle tente de le comprendre. Elle montre comment, en 2025, un jeune ado peut être happé dans cette spirale toxique sous le nez de parents dépassés, de profs mal informés et d’une société qui sous-estime encore largement la portée des discours haineux. Elle met les adultes face à leurs responsabilités et demande pourquoi, en pleine ère numérique, on fait si peu pour contrer ce phénomène…
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