Netflix: faut-il regarder la série documentaire sur l’affaire du petit Grégory?
Vous avez toutes et tous entendu parler de l’affaire Grégory Villemin. Le meurtre non élucidé de ce petit garçon de 4 ans survenu en 1984 dans les Vosges défraie la chronique depuis plus de 30 ans. Aujourd’hui, l’enquête fait l’objet d’une série documentaire diffusée sur Netflix. Faut-il se laisser tenter? Oui!
Diffusée sur Netflix depuis le 20 novembre dernier, la série Grégory revient sur les faits au travers d’images d’archives et de témoignages inédits de personnages présents au moment de l’affaire. Mais puisque l’on sait d’avance que le coupable n’a jamais été retrouvé, que peut-on attendre de cette série en cinq épisodes? Qu’a-t-elle encore à nous apprendre? On fait le point.
Un bon résumé
Le 16 octobre 1984, Christine Villemin signale la disparition de son fils de 4 ans. Dans la soirée de la même journée, le corps de l’enfant est retrouvé sans vie dans les eaux de la Vologne. L’œuvre d’un “corbeau” qui harcelait la famille depuis 1981 à travers des coups de téléphone et des lettres anonymes. Au total, des centaines d’appels ont été émis par cet inconnu, faisant référence à des secrets de famille et, surtout, à la réussite de Jean-Marie Villemin. On suppose donc que le coupable est un membre de la famille, qui jalousait la vie du couple.
Au cours de l’enquête, plusieurs proches ont été tour à tour soupçonnés, dont la mère de l’enfant, Christine. Pourtant, en plus de 30 ans, l’affaire a été relancée à de nombreuses reprises, sans jamais être élucidée. Chaque rebondissement judiciaire a été relayé par les médias, jusqu’à ce que l’on finisse par s’y perdre et, in fine, s’en désintéresser. Très bien ficelée, la série revient sur les péripéties qui ont marqué l’affaire et permet d’avoir une vision plus précise de l’enquête dans sa globalité.
Des images et témoignages inédits
Ce docu retrace l’affaire au travers d’archives audio et vidéo, ainsi que par le biais de témoignages inédits. Plusieurs témoins-clés racontent leur vision de l’histoire tour à tour: le capitaine de gendarmerie Étienne Sesmat, le commissaire Corazzi, l’avocat de Bernard Laroche (cousin germain de Jean-Marie Villemin, suspecté du crime), Gérard Welze, mais aussi les journalistes Jean Ker, Isabelle Baechler ou encore Denis Robert qui ont couvert les faits à l’époque. Chacune de leur intervention apporte un nouveau point de vue et permet de comprendre les conflits entre les avocats, les forces de l’ordre et les médias. Des jeux d’influence qui ont fortement freiné la résolution de l’enquête.
Un nouveau regard sur l’affaire
Gilles Marchand, le réalisateur, ne tente pas de résoudre l’énigme policière, mais il nous offre un nouveau regard sur cette affaire mystérieuse. Finalement, la vraie question n’est pas de déterminer l’identité du coupable mais bien de savoir pourquoi le meurtrier n’a jamais été retrouvé alors que l’enfant a été kidnappé et jeté dans la Vologne en pleine journée. Faux témoignages, histoires de famille, conflits entre gendarmes et policiers, hystérie journalistique, dérives judiciaires… On se rend rapidement compte que l’enfant est en réalité oublié de cette enquête surmédiatisée.
Si la série n’apporte pas réellement d’élément neuf, elle nous permet de rassembler tous les tenants et aboutissants de ce sinistre événement et de les remettre dans l’ordre. Si vous avez suivi l’affaire dans les année 80, vous vous apercevrez que 35 ans après les faits, l’émotion et l’incompréhension sont toujours au rendez-vous.
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