Le Jeu de la Dame, la dernière pépite signée Netflix
Dévoilée fin octobre, Le Jeu de la Dame est sans aucun doute l’une des plus belles surprises de l’automne! Cette mini-série de 7 épisodes se révèle passionnante, avec des acteurs impressionnants et une esthétique ultra-léchée.
De La Casa de Papel à Emily in Paris, Netflix a le flair pour créer et diffuser des séries qui captiveront ses abonnés et généreront des millions de bénéfices. Mais limiter la plateforme de streaming à ses succès “tous publics” serait une grossière erreur: de temps à autre, elle propose une production qui s’éloigne des sentiers battus et suscite l’admiration unanime des critiques et des spectateurs. Ce fut le cas avec Unorthodox, qui nous plonge dans la communauté hassidique de New York. Adaptée d’une histoire vraie, la mini-série raconte le destin d’Etsy qui s’enfuit à Berlin suite un mariage arrangé. Au même titre, Le Jeu de la Dame est l’une de ces séries-pépites que l’on n’attendait pas.
C’est quoi, cette nouvelle série Netflix?
Inspirée du roman éponyme de Walter Tevis, Le Jeu de la Dame, réalisée par Scott Frank, se déroule dans les années 1950 et 60 avec comme toile de fond la guerre froide. La série suit Beth Harmon, placée à 8 ans dans un orphelinat suite au décès de sa mère. Gavée de tranquillisants, elle se découvre un talent pour les échecs, dont elle apprend les subtilités avec Monsieur Shaibel, le concierge de l’établissement. Adolescente, elle est adoptée par les Wheatley, mais le père est absent et la mère dépressive. Lorsque cette dernière comprend que les échecs peuvent rapporter gros, elle encourage Beth à participer aux compétitions. La jeune femme tente alors de s’imposer dans ce monde d’hommes mais, rattrapée par ses démons, elle sombre dans l’alcool et les narcotiques… Arrivera-t-elle à vaincre Vasily Borgov, le champion russe de la discipline?
Échec et mat!
À première vue, le pitch de la série n’a rien de très séduisant: les échecs, loin d’être un jeu glamour, peuvent devenir ennuyeux si on en ignore les règles. Et pourtant! Scott Frank réussit à captiver notre attention, tout d’abord grâce aux somptueux costumes et décors, qui reproduisent parfaitement l’ambiance des années 50 et 60, mais surtout avec sa mise en scène trépidante: la tension entre les joueurs est si palpable qu’on admire chaque déplacement sur l’échiquier en espérant que ce soit la bonne combinaison et on se surprend à vouloir comprendre ce qu’est une défense sicilienne.
Cette pression subtilement transcrite, on la doit aussi aux très bons acteurs, à commencer par Ana Taylor-Joy, révélation de la série, qui fascine par son élégance naturelle, ses yeux en amande et son regard qui suffit à nous faire comprendre si une partie est gagnée. À ses côtés, Harry Melling (Harry Potter, Le Diable, tout le temps) nous fend le cœur dans la peau de Harry Beltik, son adversaire et ami particulièrement attachant, tandis que Thomas Brodie-Sangster (Love Actually) séduit dans le rôle de Benny Watts. Marielle Heller (Alma Wheatley, la mère adoptive de Beth) est épatante!
À regarder absolument
Si vous n’êtes pas une aficionada des échecs, rassurez-vous: Le Jeu de la Dame est bien plus qu’une série sur un jeu. Elle aborde des thèmes importants dont la place de la femme dans la société ultra-conservatrice des années 50, et l’addiction (aux jeux, à l’alcool, aux narcotiques). C’est pour ses réelles qualités que la série dramatique s’est hissée dans les programmes les plus vus de la plateforme ces dernières semaines… Ambitieuse et originale, Le Jeu de la Dame s’impose ainsi dans les productions les plus soignées de Netflix. On a adoré!
Vous aimerez aussi:
Recettes, mode, déco, sexo, astro: suivez nos actus sur Facebook et Instagram. En exclu: nos derniers articles via Messenger.