Joker: pourquoi tout le monde acclame ce film?
C’était le film le plus attendu de la rentrée et il n’a pas déçu. À peine sorti dans les salles, Joker explose le box-office américain. Pourquoi la réalisation de Todd Phillips séduit-elle autant?
À moins de vivre enfermée dans une grotte, vous n’êtes pas censée être passée à côté du phénomène Joker. Récompensé par le Lion d’Or à la Mostra de Venise (le plus haut prix) et lancé dans la grande course aux Oscars, le film de Todd Phillips fait couler beaucoup d’encre. C’est qu’il séduit autant le public que les critiques! Comment expliquer ce succès?
Encore le Joker?
Joker relate l’histoire d’Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), à Gotham, dans les années 80. Vivant dans un appartement miteux avec sa mère, Arthur joint les deux bouts grâce à son boulot de clown pour des braderies ou dans les hôpitaux. Un job qu’il plaquera sans regret le jour où il aura percé en tant qu’humoriste et qu’il passera dans l’émission de son idole Murray Franklin (Robert De Niro). Mais cette quête de reconnaissance est parsemée d’humiliations, insultes et coups, qui auront raison de lui…
En se posant la question “comment le Joker est-il né?”, Todd Phillips en offre une version que le cinéma n’avait pas encore explorée. Le long-métrage donne ainsi une nouvelle perspective sur le super-méchant de Gotham et évite l’impression de déjà-vu, ainsi que la lassitude d’un énième film sur ce personnage trop connu.
Loin du genre super-héros
S’éloignant des exploitations précédentes, Joker n’est pas un film de super-héros, ni même de super-méchant. Le long-métrage est empreint d’un réalisme troublant, qui en fait une œuvre socialement engagée. Si l’on supprime les liens avec Batman (tel que Thomas Wayne ou le nom de Gotham City), c’est bien à un film sur la solitude et la révolte des pauvres face aux nantis que l’on a affaire, en parfaite résonance avec notre actualité. Le genre Comics laisse place au drame et soulève une question: dans une société laissant aussi peu de place à l’espoir, peut-on blâmer un homme de tomber dans la folie?
Joaquin Phoenix, magistral
Il est difficile de ne pas être bouleversée par Joaquin Phoenix… Avec sa vingtaine de kilos perdus pour le rôle, l’acteur américain offre une prestation sans défaut. Rire maléfique, regard perçant, corps abîmé… En une scène, Joaquin Phoenix réussit autant à nous troubler qu’à nous toucher, nous choquer ou nous émouvoir. Et ce, sans exagération dans son jeu. Notons également l’interprétation pleine de justesse et de sobriété de Robert De Niro dans un second rôle décisif.
Tous ces éléments font de Joker l’un des immanquables de la rentrée. Un film fort dont on n’a pas fini d’entendre parler (du moins, jusqu’en février 2020, date des Oscars!).
Joker, au cinéma depuis ce 2 octobre 2019.
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