On a adoré: les films à voir au cinéma en mai
Entre comédie française et thriller haletant, découvrez les coups de cœur de notre journaliste ciné pour ce mois de mai.
En mai, le cinéma nous gâte avec une sélection éclectique: comédies touchantes, drames vibrants et belles surprises du côté du cinéma indépendant. Laissez-vous guider à travers les films immanquables des prochaines semaines.
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Septembre sans attendre: pour rire et relativiser
Ale et Alex, en couple, se disent au revoir après 14 ans de vie commune. Pas de cris, pas de vaisselle cassée: ils organisent… une fête de séparation. Famille, amis, bonne humeur au programme, du moins en apparence. Car si eux semblent en paix avec leur décision, la réaction de leurs proches pourrait bien tout chambouler. Cette comédie espagnole douce-amère explore la rupture sans pathos, avec tendresse, complicité et une touche d’humour. Une façon rafraîchissante de parler de la fin d’un amour sans en faire une tragédie.
Septembre sans attendre, de Jonás Trueba, avec Itsaso Arana et Vito Sanz
Drop Game: un thriller vibrant
Stressée, mais déterminée, Violet s’apprête à vivre son premier rencard depuis la mort de son mari. Sa sœur garde son fils, le resto est chic, et Henry coche toutes les cases: canon, charmeur, parfait. Enfin… jusqu’à ce que son téléphone vibre. À l’autre bout: un message anonyme. Si elle ne suit pas les ordres qu’on lui envoie, son fils mourra. Ambiance. Bienvenue dans un huis clos haletant, au cœur d’un restaurant, où la tension grimpe à chaque plat. On suit Violet, prisonnière d’un jeu malsain, tenter de garder la face tout en cherchant l’origine de ces messages flippants. Un thriller à l’adrénaline bien dosée, qui joue avec nos nerfs sans jamais forcer.
Drop Game, de Christopher Landon, avec Meghann Fahy et Brandon Sklenar
Le mélange des genres: humour grinçant
Simone est flic. Et plutôt old school dans ses idées. Quand elle soupçonne un collectif féministe d’être lié à un meurtre, elle infiltre le groupe. Peu à peu, à force de côtoyer ces femmes qu’elle pensait radicales, elle revoit ses certitudes. Jusqu’à remettre en question son propre mariage… Mais lorsque les militantes découvrent qu’elle est une taupe, Simone improvise une excuse douteuse!
Au casting: Léa Drucker campe une Simone à la fois touchante et paumée, Benjamin Lavernhe est parfait en homme doux, Melha Bedia crève l’écran en activiste survoltée et Vincent Elbaz est odieusement crédible en collègue flic imbuvable. Une comédie qui ose rire de tout – les machos, les militantes, les hommes “déconstruits” – sans cynisme ni moquerie gratuite. Une bouffée d’oxygène!
Le mélange des genres, de Michel Leclerc, avec Léa Drucker, Benjamin Lavernhe et Melha Bedia
September says: drame troublant
September est une ado à fleur de peau. Fusionnelle avec sa sœur July, qu’elle protège envers et contre tous, elle n’hésite pas à user de violence pour la défendre. Jusqu’au jour où un incident trop grave oblige leur mère à les éloigner dans une maison de campagne. Ariane Labed signe un premier long-métrage à l’esthétique sobre et tendue, porté par 2 jeunes actrices bluffantes, qui explore des zones troubles comme la colère, la fusion ou encore la violence qui gronde. Impossible d’en ressortir indifférent…
September says, d’Ariane Labed, avec Mia Tharia et Rakhee Thakrar
La réparation: transmission familiale
À bientôt 25 ans, Julia de Nunez est connue pour avoir incarné Brigitte Bardot dans la série qui lui est consacrée. Elle change de registre et se retrouve ici dans les cuisines d’un restaurant gastronomique. Clara y travaille avec son père, le célèbre chef Paskal Jankovski, sur le point d’obtenir une 3e étoile Michelin. Le jour de l’annonce, il disparaît lors d’une partie de chasse, laissant Clara seule aux commandes. Deux ans plus tard, la jeune femme reçoit une mystérieuse invitation pour une foire gastronomique à Taïwan. Qu’est-il arrivé au chef? Comment sa fille peut-elle se reconstruire? Réponse dans le cadre contrasté d’une île où se mêlent modernité et traditions.
La réparation, de Régis Wargnier, avec Julia de Nunez et Clovis Cornillac
Joika: dans le monde de la danse
Joy est une jeune femme passionnée et déterminée. À 15 ans, elle quitte sa famille et les États-Unis pour intégrer la prestigieuse académie de ballet du Bolchoï à Moscou. Joy est la première Américaine à réussir cet exploit! Malgré tout, elle a encore beaucoup de choses à prouver avant de pouvoir réaliser son rêve et devenir danseuse étoile dans la compagnie russe. Sa prof est exigeante, la concurrence est rude et sa nationalité n’est pas au goût de tout le monde.
Une immersion dans une passion qui dévore ses adeptes. À coup de scènes parfois choc, ce film sombre dénonce les dérives de la pratique sportive intensive. Il montre aussi la dimension politique attachée à ces prestigieuses écoles. Interpellant!
Joika, de James Napier Robertson, avec Talia Ryder et Diane Kruger
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