Témoignage: “Le confinement m’a rendue maniaque”
Le confinement a fait germer chez certains Belges de nouvelles manières de cocooner et de prendre soin de leur bien. Des habitudes qui flirtent parfois avec la maniaquerie, mais qui révèlent aussi un besoin profond de se sentir libre et serein.
Tandis que le confinement a poussé certains de nous à faire des travaux de rénovation ou à repenser la déco de leur intérieur, d’autres ont vu jaillir en eux un besoin profond de rangement. Sophia, 31 ans et maman célibataire, a par exemple entièrement revu sa manière d’entretenir sa maison. Elle n’en pouvait tout simplement plus du bazar qui prenait de l’ampleur dans son logement, après quelques semaines passées non-stop à la maison. Et si cela lui a demandé pas mal d’énergie et procuré une sensation d’inconfort au début, cette nouvelle priorité l’a finalement aidée à réorganiser sa maison de manière à ce qu’elle soit plus agréable à vivre et plus facile à nettoyer. Un must pour une maman solo.
“Depuis le premier confinement, je suis plus à cheval sur la propreté”
“Je n’ai jamais été quelqu’un de bordélique. Le rangement et le nettoyage de ma maison étaient des choses que je faisais sans vraiment réfléchir, parce qu’il fallait le faire. Avant la pandémie, on avait une vie assez active, on restait peu chez nous. Et puis le coronavirus est arrivé et nous a obligés à vivre 24 heures sur 24 à la maison. Cela a changé le regard que je porte sur mon chez-moi… Je ne sais pas comment le dire autrement, mais je ne m’y sentais pas bien. Je ressentais du stress, de l’oppression, comme si j’étouffais… Après quelques semaines de confinement, j’ai eu une envie irrépressible de tout nettoyer de fond en combles”.
En vivant du matin au soir chez elle, Sophia se rend compte que son logement est encombré, et combien il a besoin d’un coup de frais: “Pendant ce premier lockdown, on a fait plein de choses: du bricolage, des jeux de société, de la cuisine, de la peinture… Et j’ai eu l’occasion d’observer que le désordre revenait sans cesse, car nous n’avions pas d’organisation claire… Plus le confinement durait, plus on déplaçait des choses et plus j’étais oppressée par les objets qui m’entouraient. J’ai alors posé le regard sur tout mon logement, dans le but de comprendre ce qui n’allait pas. J’ai commencé à tout nettoyer pour donner à ma maison un peu de fraîcheur, et une chose m’a sauté aux yeux: on avait trop de bibelots inutiles et cela encombrait mon espace, mais aussi mon esprit… Alors j’ai entrepris un énorme tri dans tout ce que j’avais”.
Gros nettoyage de printemps et tri salvateur
La jeune femme a ressorti le livre de Marie Kondo, “La magie du rangement”, qu’elle avait déjà lu en 2016 avant d’être maman. Elle a appliqué beaucoup des conseils de la home organiser, dans l’optique de se sentir mieux chez elle: “J’ai analysé les objets et je me suis rendu compte que beaucoup m’étaient inutiles. Alors je les ai vendus, donnés ou encore jetés. J’ai classé les autres par ordre de priorité d’utilisation. Mais plus je déplaçais des choses, plus j’en trouvais, et plus je ressentais le besoin de trier, nettoyer et même désinfecter. Ce travail m’a demandé beaucoup d’énergie mais m’a aussi beaucoup satisfaite. Je me sentais plus légère à mesure que j’avançais dans cet énorme nettoyage… Comme si mes idées étaient plus claires”.
Lire aussi Home détox: 5 livres pour se motiver à ranger
Un besoin accru que tout soit propre depuis le confinement
Si la jeune maman ne peut vraiment expliquer ce besoin presque viscéral de propreté qui l’anime depuis le début de la pandémie, elle le vit comme une vraie mise en lumière salvatrice: “J’ai vraiment besoin que tout soit propre, frais, nettoyé… Et l’idée de savoir que les poussières et le bazar s’accumulent est assez difficile à supporter pour moi. C’est la raison pour laquelle je nettoie un peu chaque jour et je fais en sorte d’anticiper les choses pour ne plus que la saleté et les choses s’accumulent. Résultat: lorsque je fais mon ‘gros’ nettoyage une fois par semaine, cela me prend beaucoup moins de temps, et mes tâches sont facilitées. Depuis, je me sens vraiment mieux chez moi, moins oppressée, plus libre de mes mouvements”.
Home détox 12 secrets de pros pour garder une maison rangée
Un peu maniaque, mais pas psychorigide
“Quand on parle de maniaquerie, on peut très vite imaginer quelqu’un de psychorigide, qui passe l’aspirateur dès que ses enfants font des miettes ou qui refuse certaines activités pour éviter la saleté… Mais ce n’est pas mon cas! Mon fils fait un tas d’expériences à la maison, on cuisine, on peint, on fait de la plasticine et cela ne m’embête en rien. Depuis cet énorme tri, tout a désormais sa place et peut être rangé très facilement. Résultat: plus rien ne traîne! Et comme je refuse désormais que les choses s’accumulent, le tri ‘en conscience’ est désormais une routine. On trie directement, on range, on organise et tout devient plus clair… Et si je dis ‘on’, c’est parce que je fais aussi participer, à sa mesure et selon ses possibilités, mon fils de 5 ans”.
Lire aussi Les meilleures solutions de rangement pour les enfants
Vers un logement minimaliste…
Ce besoin intense de respirer et d’avoir un environnement de vie très propre et dégagé a poussé Sophia à s’intéresser à la mouvance minimaliste, aussi bien dans son logement que dans sa vie: “Depuis cet énorme nettoyage, je refuse littéralement de revivre dans l’encombrement. Et cela, aussi bien dans ma maison que dans ma vie en règle générale. En me débarrassant de tout ce qui était superflu, j’ai gagné du temps et de l’apaisement. Et surtout, je ne me laisse plus envahir par ce qui est inutile!”.
Lire aussi 5 bonnes raisons de faire une home détox
Pour l’instant, la maman solo loue la maison qu’elle occupe, mais a pour projet de devenir un jour propriétaire. Un futur logement qu’elle imagine désormais très minimaliste, avec peu de meubles et des objets multifonctions, pour un espace de vie toujours plus clair, propre et facile à entretenir. “Je n’imagine plus vivre dans un endroit encombré. S’il n’est pas encore à l’ordre du jour, je visualise ce projet extrêmement minimaliste, pour avoir toujours cette sensation de frais, de simple mais aussi pour que je puisse l’entretenir facilement. En tant que maman célibataire, je peux dire que j’ai peu de temps pour moi, alors même si la pandémie a fait naître en moi un grand besoin de propreté et de frais, impossible de passer tout mon temps à nettoyer. Le minimalisme est donc un concept qui répondra au mieux tous mes impératifs”.
Plus de témoignages de femmes
- Témoignages: “La santé mentale de mon ado est lourdement impactée par la crise sanitaire”
- Ce que le coronavirus a changé dans nos intérieurs selon IKEA
- Témoignages: “Ce que le coronavirus a changé à mon célibat”
Pour être au courant de toutes nos astuces mode, beauté, cuisine et l’actualité, suivez-nous sur notre page Facebook, notre compte Instagram et Pinterest, ou inscrivez-vous à notre newsletter.