Témoignage: “Ma nuit avec une star”
Attachée de presse dans le milieu du spectacle, Catherine a vécu une nuit d’amour avec un comédien césarisé et nommé aux Oscars.
“C’était il y a neuf ans. À l’époque, je travaillais sur l’organisation de la première édition d’un festival qui se déroulait à Liège, où je vis. On m’avait chargée de rédiger les biographies de certains artistes invités. J’en ai pêché trois, quatre par hasard, dont lui. J’avoue que je ne connaissais pas vraiment son parcours, ni sa filmographie. J’avais probablement vu un ou deux de ses films, sans plus. D’ailleurs, c’est peut-être ça qui m’a donné envie d’en savoir davantage. Physiquement, il ne m’attirait pas vraiment. Le style méditerranéen un peu viril (et poilu), je n’accroche généralement pas. Ce n’était pas, ça j’en suis sûre, un homme sur lequel je me serais retournée dans la rue”.
Il a posé son bras sur moi et ne m’a plus lâchée de la nuit
Pendant le festival, le comédien vient jouer un seul-en-scène qu’il a écrit. Une première, en marge de son registre habituel. “J’ai trouvé ça audacieux et plutôt interpellant. Alors quand, quelques mois avant le festival, j’ai été invitée à assister à une émission télé à laquelle il participait, je n’ai pas hésité une seconde. L’enregistrement de l’émission était suivi d’une after. Même si j’étais célibataire, je ne suis pas allée à cette soirée dans l’idée de draguer. Je me disais que j’allais rester une heure, puis rentrer. J’avais mis ma tenue porte-bonheur: une robe noire de cocktail toute simple, achetée 5 euros en brocante. Chaque fois que je l’ai portée, il m’est arrivé un truc chouette”.
Une flamme dans mon dos
La soirée commencé très calmement pour Catherine. “On buvait du champagne, on discutait entre filles. Un début de nuit plutôt classique. Puis, d’un coup, j’ai senti une flamme dans mon dos. Une sensation étrange, semblable à une brûlure intense, couplée à un sentiment de détente. Sur le moment, je n’aurais pas pu formuler ce que je ressentais, mais j’ai tout de même fini par me retourner pour tenter de comprendre d’où venait cette chaleur dont j’ignorais encore qu’elle était méditerranéenne. C’est là que nos regards se sont croisés. J’ai envie de dire… presque comme au cinéma.
Il était en train de parler à une maquilleuse que je connaissais. C’est elle qui nous a présentés. Pour briser la glace, je lui ai expliqué que j’avais écrit sa biographie pour la communication du festival. D’emblée, il m’a demandé comment, sans même le connaître, j’avais pu écrire sur lui. Sa voix était irrésistible, un mélange de malice et de piquant, avec un petit accent. La discussion était enclenchée. Il y a neuf ans, j’étais plus mince qu’aujourd’hui, mais j’étais loin d’être une top model. Je me souviens qu’une foule de filles très jolies lui tournaient autour, mais il semblait ne s’intéresser qu’à moi. J’avais l’impression que la scène se passait au ralenti. Il a posé son bras sur moi et ne m’a plus lâchée de la nuit”.
L’after de l’after
Vers minuit, la soirée se terminée. Parmi le petit groupe de gens avec lequel Catherine se trouve, certains avaient envie de découvrir le Carré, haut lieu de la fête à Liège. “On s’est donc tous retrouvés dans un bar. Ou plutôt à l’extérieur. C’était le printemps, il faisait assez beau pour boire un verre sur le trottoir. Il m’a expliqué qu’il était en Belgique pour tourner un film. Dans la scène qu’il devait jouer le lendemain, il y avait un tango. Il avait donc pris des cours. Comme j’en avais suivi quelques-uns moi aussi, on s’est mis à danser tous les deux devant le groupe qui nous accompagnait. Une danse aussi sensuelle que le tango, forcément, ça crée des liens.
Malgré l’euphorie du moment, je restais lucide. Dans ma tête, je me posais mille questions. Plus tard, mes copains m’ont raconté qu’ils avaient passé la nuit à faire des paris: ‘Ils vont s’embrasser ou pas?’. J’étais consciente que j’étais loin d’être préparée à passer une nuit avec un homme, je n’étais même pas épilée… Quand j’ai confié mes doutes à une copine, elle les a balayés d’une phrase: ‘S’il se passe quelque chose, vis-le à fond sans te poser de questions’. Lorsque tout le monde est parti ou presque, je lui ai donc proposé de le ramener à son hôtel”.
Un souvenir doux et surréaliste
“On est montés dans ma petite voiture rouge et je l’ai reconduit jusqu’à son hôtel. Une fois là-bas, il m’a proposé de monter. Comme nous avions beaucoup parlé, je savais qu’il était en couple depuis très longtemps. Sa compagne et lui, et des amis de longue date, formaient un couple libre. Pour ma part, j’étais célibataire. Cette situation ne me dérangeait pas. Alors…”.
Il avait tourné des scènes d’amour avec quelques-unes des plus belles femmes du cinéma français. Et moi, j’avais couché avec lui pour de vrai…
Cette nuit d’amour avec une star laisse à Catherine un souvenir à la fois doux et surréaliste. “Doux parce qu’il a été très attentif, il m’a dit qu’il détestait les femmes trop minces. Ça m’avait mise à l’aise. Et même si c’était probablement le cas, je n’ai pas eu l’impression d’être une conquête parmi d’autres. Il m’a d’emblée mise en confiance. Il s’est montré très tendre et prévenant. Le matin suivant, je l’ai ramené à la gare. Il prenait un train pour Bruxelles, où il devait tourner la fameuse scène de tango. J’avais l’étrange impression d’avoir la gueule de bois. Pourtant, je n’avais pas bu tant que ça. C’est en racontant mon aventure à une copine avec qui je partageais un resto quelques heures plus tard que j’ai pris conscience de ce qui m’était arrivé: j’avais passé la nuit avec un comédien césarisé, un homme qui avait tourné des scènes d’amour avec quelques-unes des plus belles femmes du cinéma français. Et moi, j’avais couché avec lui pour de vrai!”.
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Ça aurait pu…
“Ai-je imaginé que nous pourrions construire quelque chose? Pas vraiment, mais dans ce type de situations, on se pose forcément des questions. Je ne pense pas qu’il aurait pu être l’homme de ma vie, quoique… à force de regarder des émissions et de lire des articles sur lui, j’ai fini par me dire que ça aurait pu coller entre nous. Certains détails sur sa personnalité et ses goûts en matière de femmes (naturelles, spontanées, pas trop minces…) m’ont rappelé des choses qu’il m’avait dites. J’en ai conclu qu’il n’avait pas joué un rôle”.
Catherine n’a jamais essayé de le recontacter… “D’ailleurs, je n’avais pas son numéro, j’étais dans une sorte de réalité parallèle, ça ne m’avait même pas traversé l’esprit de le lui demander. Et même si je l’avais eu, je ne pense pas que je l’aurais harcelé. Je préfère garder le souvenir de ce moment irréel”.
Quelques mois après cette folle nuit, le comédien est revenu à Liège pour jouer son one-man-show dans le cadre du fameux festival, Catherine avait forcément une invitation pour y assister. “Pendant la soirée qui a suivi le show, il était très entouré. Il avait invité quelques-uns de ses amis, des comédiens belges, qui l’ont accaparé toute la nuit. Pour couronner le tout, certains amis communs ont fait des allusions très directes à notre nuit d’amour, ça l’a mis mal à l’aise. Nous nous sommes donc à peine parlé. Quand le film qu’il avait tourné est sorti en salle, la scène du tango m’a forcément fait frissonner. Me dire que j’avais touché ses cheveux quelques heures avant était assez troublant… Si j’avais eu quinze ans de moins (et beaucoup plus d’audace), je pense que j’aurais tenté de le revoir. J’ai la conviction qu’on aurait pu s’entendre. Ce qui me reste de cette aventure: des souvenirs et un portrait de lui et moi pris ce soir-là que j’ai publié sur Facebook. Sur la photo, il est impossible de deviner quoi que ce soit. Je préfère laisser planer le doute”.
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