Le sexe anal, ça fait vraiment mal?
Qu’il soit craint ou fantasmé, le sexe anal a la réputation d’être désagréable, voire douloureux. Mais est-ce vraiment le cas? Une coach en sexualité féminine répond à cette question qu’on s’est déjà posée.
La sodomie est un acte sexuel entouré d’une foule de croyances, à commencer par l’idée qu’elle fait mal. D’après Virginie Motte, coach en sexualité, c’est effectivement le cas lorsque les partenaires sont anxieux et/ou ne sont pas bien “équipés”. C’est qu’il faut préparer le terrain… “Le sexe anal peut faire mal, mais c’est principalement pour deux raisons: parce qu’on est très stressé(e) à l’idée de s’adonner à la pratique — qui peut être vue comme sale ou dégradante — et/ou parce qu’on envisage la pénétration anale de la même manière que la vaginale”. Cet acte est pourtant bien différent de la pénétration dite classique, souligne Virginie Motte: “Pour que cela se passe bien, il faut donc déconstruire nos idées sur cet acte sexuel”.
Virginie Motte insiste: la pratique peut être une grande source de plaisir! “Certaines femmes peuvent avoir des orgasmes très puissants lors d’un rapport anal, puisque l’anus est une zone remplie de nerfs”.
Le consentement est la priorité
“Il est normal de ressentir un certain inconfort au début. Lorsqu’on fait l’amour pour la première fois, il arrive souvent qu’on ne prenne pas un plaisir fou, puisqu’on découvre la chose. Pour la sodomie, c’est pareil, mais cela ne doit pas être vraiment douloureux pour autant”, nous dit la coach.
Comme pour toute pratique sexuelle, le consentement est la seule garantie de partir sur de bonnes bases
Si vous souhaitez vivre ce moment sans douleur, les mots d’ordre sont “communication” et “préparation”: “Lorsqu’on ressent l’envie de découvrir cette pratique, la priorité est d’en parler à son ou sa partenaire afin de savoir si l’envie est partagée. Comme pour toute pratique sexuelle, le consentement est essentiel et la seule garantie de partir sur de bonnes bases”. On se refuse donc à dire oui si on n’a pas envie ou d’imposer cette pratique à l’autre. Si les deux intervenants sont d’accord, on peut alors penser à mettre en place des rituels pour se préparer.
4 conseils pour que cela se passe sans douleur
La coach nous donne ses conseils pour que le sexe anal soit synonyme de plaisir.
1. Se mettre dans l’ambiance
Pensez à soigner le moment et à ne pas voir la sodomie comme le point central de votre moment intime. Virginie Motte conseille de mettre en place une ambiance agréable et de miser au maximum sur les préliminaires, afin que le taux d’excitation soit suffisant chez les deux partenaires, sans se fixer comme objectif de pratiquer absolument la sodomie, donc.
2. Utiliser des lubrifiants
Contrairement au vagin, l’anus ne “mouille” pas lors de l’excitation. Pour prendre du plaisir, le secret est de bien lubrifier la zone.
3. Y aller en douceur
“Lorsque vous vous sentirez prêt(e) à franchir le pas, ne pensez surtout pas à y aller franco!”, nous dit Virginie Motte. On commence par un doigt, puis deux, puis trois (et/ou des petits gadgets prévus à cet effet) avant de penser à la pénétration. De plus, il ne faut pas forcément avoir pour objectif de faire des “va-et-vient”, comme lors d’une pénétration vaginale: on y va à son rythme et selon ses limites.
4. Dialoguer pendant l’acte
Que ce soit pendant les préliminaires ou la pénétration, il est primordial de dialoguer avec son partenaire, en s’assurant que tout va bien pour lui et en exprimant ses propres ressentis. “Ce dialogue devra surtout être instauré par la personne qui pénètre”, suggère la coach.
Déconstruire les idées reçues
Lorsqu’on pense “sodomie”, on imagine souvent que c’est la femme qui sera pénétrée, mais il est tout à fait possible d’inverser les rôles… Il est d’ailleurs prouvé que les hommes ressentent un plaisir fort lors de la pratique du sexe anal, en découvrant ce que l’on appelle le plaisir prostatique. Un sujet encore tabou, mais qui peut pourtant ouvrir le champ des possibles.
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