Témoignage: “J’ai décidé d’arrêter la pilule parce que j’avais trop d’effets secondaires”
Si la pilule a été pendant de nombreuses années l’un des moyens contraceptifs les plus proposés, les femmes semblent s’en désintéresser, principalement à cause des effets secondaires parfois importants qui l’accompagnent. C’est le cas d’Anne, l’une de nos fidèles lectrices.
C’est un fait, la pilule contraceptive convainc de moins en moins de femmes. Il suffit de surfer sur Internet et de lire les témoignages de femmes ayant arrêté la pilule après parfois plusieurs années d’utilisation pour s’en rendre compte. En 2018, la YouTubeuse EnjoyPhœnix avait d’ailleurs publié une vidéo expliquant les raisons pour lesquelles elle avait choisi de ne plus utiliser la pilule comme moyen de contraception. Une vidéo qui avait été partagée en masse afin de mettre en lumière l’éprouvante réalité que peuvent vivre certaines femmes sous pilule.
Une lectrice a arrêté la pilule: elle témoigne
Anne a 38 ans et est mère de trois enfants. Après avoir souffert pendant plusieurs années des effets secondaires de la pilule, elle a choisi une méthode contraceptive moins invasive. Depuis, elle nous a avoué revivre. “J’avais 14 ans lorsque j’ai pris la pilule pour la première fois. Ma maman m’avait pris rendez-vous chez sa gynécologue parce que j’étais réglée depuis deux ans environ et que mes cycles étaient assez irréguliers. Pendant la consultation, elle m’a posé un tas de questions: si j’avais un copain, si j’avais déjà eu des relations sexuelles, etc. Ensuite, elle m’a prescrit la pilule ‘pour réguler mon cycle’ et faire disparaître mon acné. J’ai été très étonnée parce que pour moi, la pilule c’était surtout pour éviter de tomber enceinte… Alors que j’étais vierge et encore loin de penser aux garçons! De plus, si j’avais certes un peu d’acné, je n’en avais pas plus que les autres adolescents de mon âge”.
Bien que dubitative, Anne s’en est pourtant remise à l’avis du médecin et a pris la pilule. Mais très vite, elle a ressenti les premiers effets secondaires. “Au cours de mon deuxième cycle, j’ai commencé à me sentir bizarre et assez mal dans ma peau: j’avais de plus en plus souvent mal au ventre, à la tête et j’avais les seins très douloureux un peu avant mes règles”. Quelques mois plus tard, la maman d’Anne a donc contacté la gynécologue afin de lui expliquer le problème… Mais celle-ci a simplement dit que cela arrivait parfois lorsqu’on prenait la pilule, sans donner de solution. Pendant 8 ans, Anne prendra cette contraception et vivra avec ces effets désagréables.
Un premier arrêt de pilule à 24 ans
“Cela faisait 4 ans que j’étais avec celui qui deviendra mon mari, lorsque nous est venue l’envie de faire un bébé. J’ai donc décidé d’arrêter ma contraception… Et là, comme par magie, mes maux de ventre et de tête ont disparu, alors que j’en avais plusieurs fois par mois. Je me suis sentie comme allégée d’un poids et je me suis surtout rendu compte que si je vivais avec ces douleurs – certes pas ingérables mais présentes presque quotidiennement – elles puisaient beaucoup dans mon énergie”. Mais ce n’est pas la seule chose qu’Anne a observé en arrêtant la pilule… puisque la jeune femme s’est aussi découvert un désir sexuel bien plus grand que lorsqu’elle prenait sa contraception! “Ayant pris la pilule très jeune, je ne savais pas vraiment combien la libido pouvait être très différente sans la prise d’hormones artificielles. Mais waouw, je peux vous dire que j’avais un désir bien plus important, surtout en période d’ovulation”. Six mois plus tard, Anne est tombée enceinte de son premier enfant.
Après l’accouchement, le questionnement
Lorsqu’est venu le moment de penser à reprendre une contraception, la jeune maman a pas mal hésité à opter à nouveau pour la pilule tant elle avait pris plaisir à vivre sans ces hormones de synthèse et, surtout, sans leurs effets secondaires. “J’ai allaité mon fils exclusivement pendant presque 4 mois. Après, j’ai pris la décision de le passer au lait artificiel. Mon retour de couche n’a ensuite pas tardé. J’ai donc pris rendez-vous avec mon gynécologue pour prévoir une contraception mais je n’avais pas du tout envie de reprendre la pilule”.
D’emblée, le gynécologue la lui prescrit. Anne demande alors au médecin si une autre option est possible, mais il lui répond que vu son âge – 25 ans à ce moment-là – il n’envisage pas le stérilet. La jeune femme hésite avant d’accepter sans réelle motivation. Mais cette deuxième prise de pilule est alors extrêmement compliquée. “Les effets secondaires que je connaissais avant sont revenus au galop, mais le pire est que j’en ai déclaré d’autres: spotting, nausées, vomissement, libido en chute libre et moral dans les chaussettes… Ajoutez à ça la nouvelle vie de maman à gérer et c’était juste l’horreur”. Au bout de cinq mois de supplice, son gynécologue lui prescrit une autre pilule, qui ne fonctionnera pas mieux puisqu’elle déclenche chez Anne des règles tous les 15 jours, sans que son médecin puisse en expliquer la raison. Six mois plus tard, et après avoir changé trois fois de type de pilule, elle décide d’arrêter les frais. “Notre aîné avait plus qu’un an et on s’était déjà dit qu’on voulait un deuxième enfant avant le troisième anniversaire de notre fils, alors mon mari m’a dit d’arrêter de me torturer avec cette contraception horrible. Il voulait retrouver sa femme et il en avait marre de me voir épuisée par toutes ces difficultés”.
La décision est prise: plus jamais de pilule contraceptive!
Anne tombera enceinte de son deuxième enfant neuf mois plus tard et pour elle, les choses sont claires: plus jamais elle ne reprendra la pilule! La jeune femme s’est donc renseignée sur les contraceptions possibles, afin d’avoir les idées claires le jour où il lui faudrait en reprendre une. Après quelques recherches, le stérilet au cuivre lui est apparu comme la solution la plus adaptée à son cas. “J’ai lu beaucoup de témoignages de femmes pour qui prendre la pilule a aussi été un enfer et qui avaient trouvé le salut grâce au stérilet au cuivre. D’après mes recherches, je pourrais faire partie des femmes qui sont très sensibles aux hormones artificielles”.
Quelques mois après son accouchement, Anne s’est donc fait poser un stérilet au cuivre par son gynécologue. “Je suis venue avec une idée très précise et je n’ai pas laissé le choix à mon médecin… Il a bien essayé de me ‘vendre’ le stérilet hormonal ou l’implant, mais je ne voulais plus entendre parler d’hormones artificielles. Après ces moments compliqués, je n’avais plus envie d’en ingérer , c’était un choix viscéral!” Des années plus tard, Anne le confirme, c’est la solution la plus adaptée à son corps: “Certes, j’ai des règles plus abondantes et qui durent un à deux jours en plus, mais je trouve que ce n’est pas cher payé pour ne plus vivre ces horribles effets secondaires. Je ne veux plus entendre parler de contraceptions qui incluent la prise d’hormones”.
Elle ne veut plus entendre parler d’hormones artificielles
Anne ne jure plus désormais que par le stérilet au cuivre. Si elle a aujourd’hui trouvé la contraception qui lui convenait, notre lectrice déplore le peu d’intérêt que porte le corps médical au sujet des nombreux effets secondaires que provoquent les contraceptifs hormonaux, et invite toutes les femmes à se renseigner sur les différents types de contraception possibles. “Je ne sais pour quelle raison la pilule est la contraception que les médecins proposent le plus aux femmes… Mais cette solution n’est pas adaptée à toutes. Il a fallu que je prenne moi-même les informations sur les autres possibilités pour trouver celle qui me convenait le mieux, sans qu’aucun gynécologue ne me propose jamais le stérilet au cuivre. Et pourtant, ils savaient combien les effets secondaires me rendaient la vie compliquée!”.
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