Les douleurs vulvaires peuvent être causées par l’épilation intégrale
Une gêne, voire une douleur, peut se faire sentir au niveau de la vulve chez certaines femmes. Une situation inconfortable dont on ne connaît pas encore assez les raisons, ni les solutions. Des chercheurs ont, en avril 2019, fait des découvertes surprenantes.
La vulvodynie, appelée également dépression du vagin, est une douleur ressentie au niveau de la vulve lors d’une situation d’inconfort. La vulve est pourvue de petites lèvres, présentes pour entourer le vagin qui sont elles-mêmes entourées par les lèvres extérieures. Des sensations de brûlure et/ou des picotements peuvent se faire sentir. Si vous les ressentez, il se pourrait que votre épilation soit en cause.
Comment identifier une douleur vulvaire?
L’intensité de la douleur peut être plus ou moins forte, ponctuelle ou constante, mais une chose est certaine, la sensation est désagréable et handicapante. Certaines femmes, suite à ces douleurs, souffrent lors de rapports sexuels, ou ne peuvent tout simplement pas en avoir. Il en est de même lorsqu’elle est réglée, l’usage d’un tampon peut devenir un calvaire.
Des causes multiples
La vulvodynie peut survenir lorsque des vêtements, une serviette hygiénique ou une selle frotte de manière importante sur la vulve. Cela peut également apparaître lors de la pénétration. Pour ce dernier cas, le terme médical est la dyspareunie. La douleur peut être causée par une infection, une maladie de la peau ou à une excroissance visible.
Ces douleurs apparaissent pour des raisons multiples: il arrive qu’elles soient liées à un traumatisme, des traitements, des infections chroniques ou répétées… Certains scientifiques ont mis en avant l’hypothèse que cette gêne était due à une hypersensibilité des terminaisons nerveuses de la vulve.
Cette sensation d’inconfort n’est pas toujours visible à l’œil nu. Le seul conseil est donc de se rendre chez un professionnel de la santé (médecin généraliste ou gynécologue) pour qu’il puisse évaluer la situation et vous administrer un traitement. Comme pour toutes douleurs, il ne s’agit pas de laisser traîner le problème. Une prise en charge rapide sera toujours la solution la plus opportune.
Une nouvelle étude, de nouvelles révélations
Des chercheurs de l’école de santé publique de l’Université de Boston ont étudié le sujet de manière minutieuse et ont sorti dans le Journal of Lower Genital tract Disease, en avril 2019, un nouveau rapport sur la vulvodynie. Pour cette enquête, ils ont étudié la situation de 213 femmes atteintes de ces douleurs et 221 qui ne les ont jamais ressenties. Après de nombreuses observations, ils en ont déduit que celles qui aimaient porter des pantalons “slim”, très serrés, trois à quatre fois par semaine avaient jusqu’à deux fois plus de risques d’être atteintes de vulvodynie que celles qui n’en mettent jamais. “Le port des jeans et/ou de sous-vêtements trop serrés sont des causes d’infections intimes qui ont déjà été officiellement reconnues comme facteurs favorisant les douleurs vulvaires”, explique Bernard Harlow, professeur et chercheur en épidémiologie, auteur de l’étude.
Mais ce n’est pas l’unique piste. Les femmes et surtout les jeunes femmes qui optent pour une épilation intégrale du maillot ont 74% de risques en plus de ressentir ces douleurs que celles qui n’optent pas pour ce genre d’épilation. “Les micros-abrasions causées sur la peau en cas d’épilation intime provoquent des inflammations dans cette zone particulièrement sensible, susceptibles de favoriser le développement de douleurs, surtout chez les adolescentes”, poursuit le professeur.
Une cause à creuser davantage
L’étude de la vulvodynie n’en est qu’à ses débuts, pour mieux comprendre ce symptôme, le sujet mérite d’être creusé et étudié davantage. Cela permettrait de proposer, aux patientes qui en souffrent, des solutions efficaces et parfaitement adaptées.
Comment traiter ces douleurs vulvaires?
Les traitements médicaux varient en fonction des personnes et des causes. Mais dans un premier temps, il est souvent demandé d’arrêter temporairement d’avoir des rapports sexuels. Par la suite, l’utilisation de lubrifiant pourrait être recommandée. Il arrive que tous produits irritants (savons, serviettes, pantalons, tampons…) soient retirés du quotidien. Il est également recommandé d’effectuer des activités relaxantes, car le stress n’améliore en rien cette situation déjà compliquée pour la femme.
Ces trois articles santé vous plairont également
- Garder sa culotte chez le gynéco? Ce sera bientôt possible
- Un test urinaire pour dépister le cancer du col de l’utérus
- Bonne nouvelle: l’Australie serait en passe d’éradiquer le cancer du col de l’utérus!
Pour être au courant de toutes nos astuces mode, beauté, jardin, maison, parentalité, cuisine et l’actualité, suivez-nous sur notre page Facebook, notre compte Instagram et Pinterest, et inscrivez-vous à notre newsletter.