Les bienfaits de l’hypnose
Il n’y a ni truc, ni magie: l’hypnose, un état naturel de conscience, permet d’exploiter les forces de l’autoguérison. Son crédit est aussi croissant auprès des médecins, en chirurgie notamment.
Beaucoup de personnes hésitent à recourir à l’hypnose, parce qu’elles se croient incapables “d’entrer à l’intérieur d’elles-mêmes” pour accéder à un état de conscience modifié. Or l’hypnothérapeute dispose, pour les y aider, de techniques d’induction souvent très simples. “J’invite par exemple mon patient à dessiner une croix sur son poignet et à se concentrer dessus. Ensuite, par mes suggestions, je l’amène à augmenter cette concentration jusqu’à ce qu’il se déconnecte du monde extérieur”, explique le Dr. Éric Mairlot, neuro-psychiatre, psychothérapeute et hypnothérapeute à Bruxelles.
N’ayez pas peur de l’hypnose
Pour y voir plus clair sur cette pratique, voici trois choses que vous devez savoir.
Vous gardez les cartes en main
Si vous hésitez à essayer l’hypnose, de crainte que l’hypnothérapeute ne vous mène là où vous ne voulez pas aller, rassurez-vous: vous seule pouvez vous mettre en état d’hypnose. Même guidée par un spécialiste, l’hypnose est toujours une autohypnose.
C’est presque naturel
Pour les enfants, rien de plus facile que de se mettre en état d’hypnose: quand vous les trouvez si profondément absorbés par ce qu’ils font ou regardent, au point qu’il faut plusieurs appels pour briser leur concentration, ils sont en autohypnose! Même si cette aptitude spontanée a tendance à se perdre avec l’âge, vous en faites déjà parfois sans le savoir.
Ça a des effets assez rapides
Vite (ré)apprise, l’autohypnose donne parfois en quelques séances des résultats que les thérapies classiques peuvent mettre des mois, voire des années à obtenir, car elle vise la solution rapide. À 30 ans, Sandrine souffrait d’un problème de sécheresse vaginale avec microdéchirures, nous dit-elle. Ce qui lui rendait les relations sexuelles intolérables. Après deux ans de thérapie, elle avait beaucoup appris sur elle-même, mais son symptôme douloureux, manifestement attribuable aux humiliations que lui avait fait subir son premier compagnon, était toujours là. Cinq séances d’hypnose, axées sur la reconstruction des émotions qu’elle avait connues auprès de cet homme, ont suffi à l’en débarrasser.
4 situations où l’hypnose se révèle intéressante
Que ce soit pour des choses simples ou plus complexes à régler, l’hypnose ne fera de tort à personne.
Lutter contre la fatigue
Torpeur, engourdissement, concentration en baisse. Si, au fil de la journée, vous avez régulièrement des coups de pompe, n’incriminez pas le manque de sommeil, la paresse ou le syndrome de fatigue chronique: c’est ce qu’on appelle le cycle ultradien – 15 à 20 minutes de ralentissement toutes les 90 minutes – et ça arrive à tout le monde. Pendant ces phases “d’éveil paradoxal”, équivalent diurne du sommeil du même nom, le cerveau droit prend momentanément le pas sur le cerveau gauche. “Non contrôlé, cet état d’éveil paradoxal peut être une cause d’accident”, explique le Dr. Mairlot. “Vous risquez de vous endormir au volant ou de rater une manœuvre banale. C’est le moment de pratiquer une autohypnose pour vous recentrer sur vous-même. Quand vous en sortirez, 15 à 20 minutes plus tard, vous serez de nouveau en pleine forme. Pour les étudiants, au lieu de ‘bloquer’ 15h par jour et d’arriver aux examens épuisés, ceux qui maîtrisent cette technique réussissent haut la main. Sans dépasser huit ou neuf heures d’étude quotidiennes!”.
Lutter contre les dépendances
Efficace, l’hypnose l’est aussi contre les dépendances. “Les personnes qui sont dépendantes d’un toxique – drogue, alcool, tabac, médicaments, etc. – sont convaincues d’avoir besoin de ce toxique pour affronter leurs difficultés émotionnelles. En état hypnotique, elles découvrent qu’elles n’ont pas besoin d’aller chercher à l’extérieur ce qu’elles ont en elles”.
Lutter contre le stress
La vie quotidienne peut être stressante. Certaines personnes font face et ont des compétences naturelles pour passer au-dessus de cette anxiété, d’autres moins. Pour ces derniers, l’hypnose est une solution. Y avoir recours dans une situation complexe permet aux concernés de modifier leur perception du stress et de se relaxer pour faire face.
L’anesthésie en salle d’opération
Mise au point en 1992 au CHU de Liège, sous la direction de la docteure Marie-Elisabeth Faymonville, l’hypnosédation a le vent en poupe: dans beaucoup d’hôpitaux belges, le service d’anesthésie compte un ou plusieurs médecins formés à cette technique. Pour les patients qui en bénéficient (à condition que l’acte chirurgical le permette), c’est tout bénéfice: moins de douleurs après l’intervention, moins de médicaments et une hospitalisation plus courte. Vous restez consciente tout au long de l’intervention, mais vous vous dissociez de ce qui se passe autour de vous en revivant une expérience agréable. L’anesthésiste vous accompagne de la voix, en vous faisant des suggestions positives, le tout sans cesser de surveiller vos réactions. Si quelque chose tourne mal (dans 1 à 2% des cas!), il est évidemment possible de passer de l’hypnose à l’anesthésie générale.
Avec la participation de Justine Leupe.
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