Le mélanome en augmentation. Protégez-vous!
Protéger sa peau du soleil, c’est aussi la protéger contre le cancer de la peau. Et une bonne protection, ce n’est pas uniquement appliquer de la crème au moment où le soleil pointe le bout de son nez.
“En 2017, un Belge sur deux se protégeait uniquement lors de ses séances de bronzette. Quelque 14% d’entre eux n’utilisaient jamais de crème solaire. Plus rassurant: 95% des parents mettent toujours leurs enfants à l’abri des UV”, explique le dermatologue Thomas Maselis.
Se protéger même lors d’expositions courtes
Les spécialistes en sont désormais convaincus: on risque davantage de présenter un cancer de la peau en accumulant les expositions courtes et ponctuelles au soleil. Soit, lors des vacances mais aussi des week-ends voués à lire, jardiner, boire un verre en terrasse ou se promener quand la météo est au beau fixe. “Il faut vraiment réagir dès que le soleil brille. Si tout le monde se protégeait comme on le fait à la plage, on compterait beaucoup moins de cas de cancer”.
Attention aux météos trompeuses
Il y a des nuages et il fait frais: pas besoin de se protéger? Rien de plus faux. “L’indice UV n’est pas lié aux températures extérieures”, explique le Dr Hugo De Backer, spécialiste UV à l’Institut Royal Météorologique de Belgique. “Ainsi, dans l’Himalaya enneigé, l’indice UV grimpe jusqu’à 18. En Espagne, en Italie et en Thaïlande, on évoque des valeurs très élevées, de 10 ou 12. Chez nous, il dépasse rarement 7 en été. Il faut également faire attention aux surfaces réfléchissant les UV, comme le sable et l’eau”.
Qu’est-ce que l’indice UV?
Cet indice, qui mesure l’intensité des UV, est important à suivre:
- À partir de 3-4, il indique un risque modéré mais nécessitant malgré tout l’usage de chapeau, t-shirt et crème solaire.
- À partir de 6, le danger de brûlures, liées aux cancers de la peau, est plus important, surtout aux heures les plus chaudes.
“Méfiez-vous d’un ciel couvert: l’indice UV est alors vraisemblablement plus faible mais certains nuages vont néanmoins l’augmenter”, précise Dr Hugo De Backer.
Un réflexe à acquérir? “On ne peut pas se fier à ses propres observations du ciel pour l’évaluer: consultez plutôt les prévisions des spécialistes afin de profiter intelligemment du soleil”.
Des cancers en augmentation
La peau produit autant de cancers que les autres organes. “Les plus fréquents sont les carcinomes basocellulaires. Ils touchent plutôt les personnes âgées, ils évoluent lentement et demeurent faciles à guérir”, note le dermatologue Thomas Maselis. Ces pathologies se reconnaissent à leur couleur identique à celle de la peau et à leur aspect, semblable à une plaie qui ne guérit pas. “En revanche, les mélanomes sont terriblement agressifs et atteignent des victimes de tous les âges”. Cette affection à l’évolution rapide commence par un grain de beauté (ou nævi) inquiétant. Inquiétant parce qu’il saigne, augmente brutalement de volume, change de couleur… “Les cancers de la peau sont parmi les plus fréquents en Europe et leur croissance est toujours plus forte: ils touchent 3,5 millions de personnes par an. Et environ 300 Belges en meurent chaque année (les chiffres datent de 2017)”.
À quels signes faut-il être attentive?
En replongeant dans les albums photo de votre enfance en vacances, vous êtes frappée de voir vos petites joue bien écarlates? À l’époque, les parents et les médecins connaissaient mal les méfaits des UV et les cosmétiques étaient nettement moins performants. Aujourd’hui, on sait que les brûlures solaires augmentent le risque de développer un mélanome, 20 à 30 ans après les premières expositions. Si vous présentez de nombreux grains de beauté, apprenez à les observer, afin de repérer toute modification:
- Le mélanome est asymétrique (contrairement à une lésion bénigne, aux contours nets).
- Ses bords sont irréguliers.
- Son diamètre dépasse en général 6 mm.
- Il présente au moins deux coloris (brun, rouge, gris, rose, noir…)
- Il évolue rapidement.
Pour un examen des zones peu accessibles visuellement (cuir chevelu, nuque, dos, mollets), demandez l’aide d’une copine, d’un mari, d’une sœur… Quand le praticien constate un grain de beauté suspect, il l’enlève via un simple coup de bistouri sous anesthésie locale avant de l’envoyer au laboratoire. Son diagnostic est confirmé? Traité aussi vite, le mélanome ne doit bénéficier d’aucun autre traitement. Hélas, non éliminé, il se métastase rapidement dans l’organisme et nécessite alors une (chimio)thérapie plus musclée.
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