La pilule, en vente depuis 60 ans, est loin d’être le seul contraceptif
La contraception, un sujet qui touche (presque) toutes les femmes un jour dans leur vie. Au-delà de la classique pilule, d’autres moyens de contraception, moins connus, existent. Mise en lumière des différentes contraceptions.
Quand on parle de contraception, la première chose qui vient en tête, c’est la pilule. Mais saviez-vous que l’on dénombre plus d’une dizaine de moyens de contraception? L’un n’est pas mieux que l’autre, le tout est de choisir celui qui vous convient le mieux mais surtout d’être bien informée. Et la meilleure solution reste de consulter un professionnel de la santé.
La pilule, l’anneau vaginal et le patch
La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé dans le monde. Elle a été inventée en 1950 mais ce n’est que le 9 mai 1960 que les autorités américaines ont donné le feu vert pour qu’elle soit utilisée comme pilule contraceptive. Jusqu’ici, elle était prise pour traiter les troubles menstruels. Elle n’arrivera que 8 ans plus tard en Belgique, en mai 1968.
Les comprimés sont en fait des hormones artificielles semblables à celles produites par notre corps. La concentration d’hormones est alors élevée dans le sang. Elle engendre une réaction de l’hypophyse (“petite glande endocrine (sécrétant des hormones) reliée à la partie antérieure du cerveau”, définit le Larousse) qui stoppe la production d’hormones naturelles. Plusieurs types de pilules existent et agissent différemment. Pour faire simple, ces comprimés épaississent les sécrétions et bloquent les spermatozoïdes. Ou certaines pilules peuvent faire en sorte “d’endormir l’ovulation et faire croire au corps qu’il y a eu fécondation! Donc pas de nouvelle ovulation en préparation. Les ovaires sont au repos et les hormones du corps aussi”, explique Lili Sohn dans son livre Vagin Tonic (Casterman).
L’anneau vaginal, l’injection, l’implant et le patch fonctionnent de la même manière. Il s’agit toujours d’hormones artificielles. Ces moyens de contraception s’utilisent juste différemment.
Toutes ces hormones artificielles peuvent avoir des effets secondaires qui sont très différents d’une personne à l’autre. Si vous voyez qu’un changement physique ou psychologie s’opère, ne tardez pas à en discuter avec votre médecin ou gynécologue.
Le stérilet ou dispositif intra-utérin
À l’inverse de la pilule qui se prend régulièrement, le stérilet se place dans l’utérus une fois tous les 3 à 5 ans. Il s’agit d’un fil de cuivre qui diffuse des particules de cuivre et ces dernières “attaquent la muqueuse, la perturbe et la rend inhabitable en cas de fécondation. Les spermatozoïdes sont également agressés par ces particules”. Il arrive que des stérilets diffusent également des hormones artificielles.
Il est faux de croire que le stérilet est uniquement réservé aux femmes ayant déjà eu des enfants. La pose de ce dispositif intra-utérin peut faire mal chez certaines femmes, d’autres peuvent ne rien sentir. Là encore, nous sommes toutes différentes.
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Qui dit méthode naturelle, dit précision. En gros, il ne faut pas avoir de rapports sexuels lors de la période de fécondité! Vous devez alors calculer votre période d’ovulation (14e jour après le 1er jour de vos règles), surveiller votre température corporelle à heure fixe, observer votre glaire cervicale (sécrétion au niveau du col de l’utérus) et analyser votre niveau d’hormones dans vos urines.
Pour cette méthode, il vaut mieux être très rigoureuse.
Le diaphragme et cape cervicale
Ces dispositifs, le diaphragme et la cape, sont utilisés par les femmes qui connaissent leur corps et surtout leur anatomie. Il s’agit d’un diaphragme en latex ou d’une cape en silicone à placer soi-même à l’intérieur du vagin, sur le col de l’utérus. Les spermatozoïdes ne peuvent, à ce moment, pas entrer.
Alors que la cape cervicale ne peut être utilisée qu’une seule fois, le diaphragme est quant à lui réutilisable. Tous deux doivent être placés plusieurs heures avant le rapport et être laissés après.
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Le spermicide est un produit à introduire dans le vagin qui agit sur les spermatozoïdes en les détruisant ou les rendant inactifs.
Plusieurs techniques existent, sous forme d’ovule à placer dans le vagin 10 minutes avant la pénétration et dont l’efficacité dure une heure. Sous forme de crème, à mettre avant le rapport et qui agit durant 18 heures. Ou encore sous forme d’éponge: celle-ci s’introduit comme on placerait un tampon. Elle est mise longtemps à l’avance et est efficace durant 24 heures.
Le spermicide s’utilise souvent avec un préservatif, un diaphragme ou encore une cape.
Le préservatif féminin
Le préservatif pour femme est un bout de latex en forme de tube, avec deux anneaux (à l’entrée et au bout) qui permettent de maintenir le préservatif à l’intérieur du vagin. Il se place avant la pénétration et se retire par après. Il est efficace contre les infections sexuellement transmissibles.
La pilule du lendemain
La pilule du lendemain peut aussi être appelée contraceptif d’urgence. Elle se prend après un acte non protégé. Tout comme la pilule, il s’agit de comprimés à avaler. La différence est qu’il y a 5 à 10 fois plus d’hormones artificielles qui vont essayer d’empêcher l’ovulation.
La ligature des trompes
La ligature des trompes bouche les trompes pour interdire la réunion du spermatozoïde et de l’ovule. Cette opération ne doit pas être prise à la légère et demande au préalable un bilan psychologique de la patiente, ainsi qu’un délai de réflexion.
La ligature des trompes est rarement acceptée, encore moins chez les femmes qui n’ont pas eu d’enfant puisque cette contraception est, dans la plupart des cas, irréversible.
Il est important de rappeler qu’aucun moyen de contraception n’est sûr à 100%.
Toutes ces infos sont à retrouver dans le livre illustré de Lili Sohn, Vagin Tonic, Casterman, 20 euros. Un livre à lire et relire pour comprendre le corps féminin. À shopper ici.
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