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La dépénalisation de l’avortement se fera-t-elle aujourd’hui?
Ce jeudi 2 juillet sera débattue, en séance plénière, la proposition de loi qui assouplirait et dépénaliserait l’avortement. Après des mois d’attente, le texte devrait enfin être voté en fin de journée. Quoique, le scénario du report semble encore possible.
Ce nouveau texte, qui se veut plus moderne, a déjà été débattu durant de nombreux mois, mais pourrait être renvoyé en commission, ce que souhaitent les opposants.
Une grande première en Belgique
Le PS a déposé un texte, ensuite amendé par les députés socialistes, écologistes, libéraux, et ceux du PTB et de DéFI, et ce que l’on peut dire, c’est qu’il pourrait y avoir du changement par rapport à la loi actuellement en vigueur. Aujourd’hui, la proposition de loi dépénaliserait pour la toute première fois l’avortement en Belgique. L’IVG (l’interruption volontaire de grossesse) pourrait se faire jusqu’à 18 semaines, et non 12 semaines comme c’est le cas jusqu’à maintenant. Le délai de réflexion ne serait plus de 6 jours mais de 48h. De plus, l’avortement devrait être considéré comme un acte médical.
Des changements loin d’être au goût de tous
Le CD&V, le cdH, la N-VA et le Vlaams Belang se sont opposés à cette proposition. Deux choses posent problème: la dépénalisation de l’acte, et la prolongation du délai pour avorter. Autant résumer: les deux avancées majeures! Ces deux décisions seraient en désaccord avec les valeurs des partis concernés. Le 12 mars dernier, les chrétien-démocrates avaient d’ailleurs obtenu un premier report concernant cette proposition de loi.
Vincent Van Quickenborne, chef de parti Open Vld, a demandé un second report après les vacances scolaires, en évoquant “ne pas vouloir compliquer la tâche des présidents du MR, de l’Open Vld et du CD&V qui essaient de trouver une majorité pour un futur gouvernement”, rappelle Belga. Heureusement, pas de changement, la proposition est bien à l’ordre du jour.
Il se laisse entendre que les députés opposés à cette décision, voteront pour un renvoi du texte en commission. Rien n’est joué donc!
Vivre avec son époque
Pourtant, cette proposition de loi veut vivre avec son temps et moderniser ce qui était en place jusqu’ici. Si ce texte est voté, cela permettra à de nombreuses femmes de ne plus devoir avorter à l’étranger, aux Pays-Bas notamment. Chez nos voisins, le délai légal pour une IVG s’étend jusqu’à 22 semaines. Un pays où l’éducation sexuelle a une grande place dans le cursus scolaire, et ce, dès l’école primaire. Et bien que le délai pour avorter soit plus long, les Pays-Bas ont l’un des taux d’IVG les plus bas en Europe, expliquait France 3 dans son reportage Nous les Européens.
Les droits des femmes valorisés
En déposant ce texte, le PS défend l’idée que les femmes doivent pouvoir disposer de leur propre corps et prendre elles-mêmes les décisions qui les concernent. Aussi, en continuant de pénaliser l’avortement, la loi actuelle rend coupable les femmes d’un acte dont elles ne sont pas les seules responsables.
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