Choc toxique menstruel: respecter les règles d’hygiène pour l’éviter
Alors qu’une jeune namuroise de 17 ans est décédée en janvier dernier après un choc toxique provoqué par le port de ses tampons, l’agence française de sécurité sanitaire qui avait consacré une étude à ce sujet rappelle les règles d’hygiène à respecter pour l’éviter.
Une jeune fille de 17 ans originaire de la région de Namur est décédée le 9 janvier 2020 suite à un choc toxique provoqué par ses tampons. L’occasion pour l’Anses, l’agence française de sécurité sanitaire de rappeler les conclusions de son rapport publié en décembre 2019: le syndrome du choc toxique menstruel n’est pas lié à la composition des tampons, mais bien à ses conditions d’utilisation.
Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique menstruel?
Le choc toxique menstruel est une infection bactérienne provoquée par un staphylocoque doré naturellement présent dans le vagin de certaines femmes, dont une souche libère une toxine, la TSST-1. Mais pas de panique, 90% des femmes sont immunisées contre cette bactérie et seules 1 à 4% des femmes sont porteuses de la souche de bactérie capable de libérer cette toxine. Cette infection se produit dans les cas où le sang, bloqué par les protections périodiques internes, offre des conditions favorables pour que la bactérie se développe et que la toxine libérée passe au niveau sanguin. Lorsqu’il est diagnostiqué, le choc toxique est traité à l’aide d’antibiotique.
Faut-il se méfier des protections internes?
Le choc toxique est provoqué par un staphylocoque, pas par les protections périodiques intravaginales. Toutefois, les protections internes qui retiennent momentanément le sang dans le vagin, qu’il s’agisse de tampons ou de coupes menstruelles, en augmentent le risque… si les mesures d’hygiène ne sont pas respectées! L’Anses a publié un rapport qui souligne bien cette nuance: même si des substances chimiques ont été décelées dans les tampons et les coupes menstruelles, pour l’instant rien n’indique qu’elles pourraient augmenter le risque de choc toxique. L’Anses, par mesure de précaution, invite toutefois les fabricants à “éliminer ou réduire au maximum la présence des substances chimiques” retrouvées dans ces produits, même si aucune, encore une fois, ne dépasse les seuils sanitaires.
Quatre règles d’hygiène à respecter
Pour éviter le risque de choc toxique, l’Anses rappelle les 4 règles d’hygiène à respecter:
- Respecter le temps de port indiqué sur les emballages de tampons et de coupe menstruelle (entre 4 et 6 heures environ)
- Utiliser une protection avec un pouvoir absorbant adapté à celui du flux menstruel
- Ne pas utiliser de protection en dehors de la période des règles
- Se laver les mains avant et après avoir changé de protection intime
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