
Témoignage: “J’ai été diagnostiquée diabétique à l’âge de 10 ans”
Julie a appris qu’elle souffrait de diabète alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle raconte comment elle a rapidement pu y faire face, mais aussi les remarques quotidiennes dont elle se passerait bien.
Le diabète est en augmentation chez les enfants, en Belgique, selon les chiffres relayés par l’HUDERF, l’Hôpital des Enfants Reine Fabiola: “Environ 3300 personnes de moins de 18 ans sont touchées par le diabète de type 1. Cette maladie chronique nécessite de multiples injections quotidiennes d’insuline. Elle peut être soignée, mais actuellement jamais guérie”.
Vertiges, maux de tête, fatigue
Pour Julie, le verdict est tombé en cinquième primaire… “J’ai soudainement perdu beaucoup de poids. J’avais souvent le vertige, des maux de tête et j’allais aux toilettes bien plus souvent qu’auparavant. Nous n’avions aucune idée de ce que cela pouvait être, et ça a continué d’empirer… L’une des collègues de ma mère souffrait de diabète et a reconnu les symptômes. Un jour, avec son appareil, elle a effectué un prélèvement de sang sur le bout de mon doigt pour mesurer mon taux de glycémie. Les valeurs se sont avérées bien trop élevées; une demi-heure plus tard, nous étions aux urgences.
On m’a rapidement diagnostiqué un diabète de type 1, mon pancréas ne fabriquait plus d’insuline. Je suis restée une semaine à l’hôpital où les éducateurs en diabétologie m’ont très bien entourée. Une fois l’état de choc passé, j’ai appris à calculer les ‘portions de glucides’, à faire mes prélèvements ainsi que des injections d’insuline. Pour avoir un contrôle sur la maladie“.
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Se piquer chaque jour
Julie, aujourd’hui éducatrice, s’injecte de l’insuline quatre fois par jour, depuis plus de quinze ans: “Dès que je m’apprête à manger, je m’injecte une dose à action rapide. La quantité administrée dépend de la portion de glucides que je vais manger. Une portion est de 12,5 grammes. Pour calculer la bonne dose d’insuline, je multiplie le nombre de portions glucidiques présentes dans mon assiette par une certaine valeur et je sais alors quelle quantité m’injecter. Quand je vais dormir, là, je prends une dose à action lente”.
Le diabète n’est pas une allergie au sucre, j’en mange autant qu’une personne non diabétique. Mais s’il y a trop de fluctuations, les conséquences sont bien plus graves…
Heureusement, les progrès technologiques aident: “Les patients disposent aujourd’hui d’excellentes solutions pour contrôler leur glycémie. J’utilise par exemple un capteur qui me permet de surveiller mon taux de glycémie en continu, via une application sur mon téléphone. Je ne dois donc prélever mon sang que deux fois par jour au lieu de quatre. Par contre, je suis fatiguée d’avoir constamment des questions concernant absolument tout ce que je mange. Le diabète n’est pas une allergie au sucre, j’en mange autant qu’une personne non diabétique. Seulement, s’il y a trop de fluctuations, les conséquences sont bien plus graves que pour quelqu’un qui ne souffre pas de la maladie”.
Patiente consciencieuse
L’état général de Julie est régulièrement contrôlé… “Mes yeux, mon cœur, mes poumons et ma thyroïde sont surveillés de près. Les problèmes aux pieds sont fréquents chez les diabétiques, les blessures peuvent s’enflammer beaucoup plus rapidement et, chez les personnes âgées, cela conduit parfois à des amputations. Mais mon médecin dit que je suis une patiente très consciencieuse, ce qui a le don de me rassurer.
Je peux bien sûr faire du sport et travailler en équipe. Donc je dirais que même si la maladie a un impact sur ma vie générale, elle ne m’empêche pas de faire tout ce que j’aime”.
Texte: Marieke Vereecken
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