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Respire-t-on moins bien avec un masque?

Par Justine Leupe

Porter un masque peut être inconfortable: buée sur les lunettes, irritations, boutons… Mais altère-t-il notre respiration? La réponse est complexe car elle dépend de l’individu. Ce qui est certain, c’est que dans la balance bénéfices/risques, les bénéfices sont évidemment plus élevés.

Le masque nous suit partout: quand on fait nos courses, qu’on évolue dans un lieu public, qu’on se promène avec des amis… Et même si nous sommes habitués à le porter sur le nez depuis un an, on a parfois l’impression qu’on respire moins bien en sa compagnie, et qu’une balade avec masque est forcément moins bénéfique qu’une balade sans. Selon Grégory Reychler, Professeur à l’UCLouvain et kinésithérapeute au service pneumologie des Cliniques universitaires Saint-Luc, il faut oublier cette idée reçue.

On ne manque pas d’oxygène

La complexité de la réponse à la question “Respire-t-on moins bien avec un masque?” réside dans la perception que l’on se fait de sa respiration. “Porter un masque ne modifie pas les paramètres cardio-respiratoires chez la personne qui le porte”, avance Grégory Reychler. “Les études montrent qu’à l’effort, il n’y a pas de différence: on respire selon le même processus, et on adapte sa respiration au port du masque en quelques secondes pour bénéficier du même taux d’oxygène. Il faut donc oublier que c’est dangereux”, poursuit-il.

L’essoufflement plus présent

Ce qui est vrai, par contre, c’est que respirer avec un masque peut être désagréable. Le masque modifie en effet la sensation d’essoufflement, qui est propre à chacun. “Des études scientifiques ont démontré que l’essoufflement était plus important avec un masque, lors d’un effort”, explique le kinésithérapeute. Lorsqu’on marche avec un masque, une sensation d’inconfort peut survenir, comme une résistance. “En fait, respirer avec un masque, c’est déjà du sport. Souvent, il y a une augmentation de la température dans le masque, de la transpiration vient s’y loger, ce qui fait augmenter le taux d’humidité. Le masque se charge en eau, ce qui provoque une gêne supplémentaire”.

Un masque en tissu essouffle plus qu’un chirurgical

Cette sensation d’essoufflement diffère selon le masque porté. “Les masques en tissu ou FFP2 sont moins bien tolérés lors d’un effort comparé aux masques chirurgicaux. Un masque FFP2 est plus résistant et provoque donc plus rapidement des essoufflements”.

Pas égaux face à l’anxiété

La sensation d’essoufflement peut entraîner de l’anxiété chez certains profils. Ce sentiment n’est, pour ceux-ci, pas rassurant, mais “le port du masque n’a aucune incidence sur le taux d’oxygène inspiré et de CO2 expiré”, souligne le Professeur. “D’aucuns pensent par exemple que le CO2 peut être piégé à l’intérieur du masque, mais c’est totalement faux”. Et de rappeler l’importance du masque: “Son efficacité n’est pas nouvelle, on sait qu’il enraye toute transmission de virus”.

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