Pourquoi notre alimentation a-t-elle un impact sur notre moral?
Vous êtes sujette aux baisses de régime? Vous avez l’impression d’être à plat? Le contenu de votre assiette peut influer sur votre état d’esprit. Explications de Maryam Marashi, nutrithérapeute.
Des baisses de moral ponctuelles ou de courtes déprimes en réaction à une situation difficile (conflit familial, tensions au travail…) arrivent à tout le monde. Certaines périodes de l’année sont, elles aussi, particulièrement démoralisantes (l’hiver, quand la lumière manque), on parle alors de déprime saisonnière. Mais ce que l’on dit moins, c’est que les épisodes dépressifs peuvent être liés à une mauvaise alimentation, généralement trop riche en sucre. Maryam Marashi est nutrithérateute au sein du Centre médical La Sauvagère à Uccle, et collabore étroitement avec des spécialistes de la santé mentale. Selon elle, aucun doute: notre alimentation est un facteur-clé de notre bien-être mental.
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Pourquoi le sucre déprime?
“Le sucre et les mauvaises graisses ont une action néfaste sur notre cerveau, explique Maryam Marashi. Ils dérèglent la production d’hormones dans le corps, en diminuant en particulier celle de la dopamine (l’hormone du bonheur) et boostant la sécrétion d’adrénaline (l’hormone du stress). L’individu fait le plus souvent face à une carence en dopamine, mais aussi en noradrénaline et en sérotonine, deux neurotransmetteurs essentiels à l’équilibre hormonal général”. Conséquence: il est victime de troubles de l’humeur pouvant le plonger dans un état de déprime, voire de dépression. Il manque de motivation, se sent dépassé, stressé et souffre peut être de troubles du sommeil.
Un impact sur notre microbiote
La spécialiste met également en lumière le fait que le sucre a tendance à déséquilibrer le microbiote (l’ensemble des micro-organismes – microchampignons, bactéries… – présents dans le corps), en participant à la création de mauvaises bactéries dans l’estomac. “On sait aujourd’hui qu’un microbiote en mauvais état est néfaste à notre bien-être psychique, et tend à provoquer angoisses et sentiments de stress”.
Quelle alimentation pour aller mieux?
Pour minimiser les moments de déprime, le bon réflexe est de diminuer drastiquement la consommation de sucre! Et pour l’experte, cela passe avant tout par un petit-déjeuner salé: “Manger sucré dès le petit-déjeuner est vraiment à éviter. Bien sûr, on peut se faire plaisir avec un croissant ou un pain au chocolat de temps en temps, mais cela ne peut être une habitude”.
Le petit-déjeuner parfait
Pour un petit-déjeuner qui booste le moral et qui vous empêchera de craquer pour des grignotages sucrés, privilégiez les aliments riches en fibres et en protéines, tels que:
- La charcuterie naturellement maigre: jambon blanc, filet de poulet, etc.
- Les pâtes de noisettes, d’amandes et/ou d’arachide
- Le pain complet
- Les œufs
- Les fruits entiers (on évite les jus qui ont un fort apport en sucre)
- Les oléagineux (noix, noisettes, amandes, etc.)
- Le chocolat noir
On mange léger le soir
Maryam Marashi nous conseille de ne sauter aucun repas et de bien manger le matin, correctement le midi, et plus léger le soir (ça ne veut pas dire moins, mais mieux): “De cette manière, on apporte au corps tout ce dont il a besoin, en rétablissant peu à peu notre sécrétion d’hormones et donc le cycle circadien (l’horloge interne du corps)”. L’experte propose également de s’orienter vers des aliments riches en omega-3 et en graisses polyinsaturées tels que:
- Les huiles végétales à froid
- Les fruits secs et à coques
- Le poisson
- La viande blanche
- Les légumes
Quand espérer des résultats?
En adoptant ce type d’habitudes alimentaires, vous verrez votre moral remonter au bout de quatre à six semaines. “Bien entendu, dans les cas plus graves de dépression, il faudra plus de temps, mais je vois des résultats étonnants après quelques semaines déjà chez les patients que je suis, en collaboration avec des spécialistes de la santé mentale”.
Pour des effets immédiats: le sport
Pour se sentir mieux dans sa tête, autre conseil: pensez à ajouter à ces nouvelles habitudes alimentaires une séance de sport, et ce, plusieurs fois par semaine. En effet, pratiquer une activité sportive libère de l’endorphine dans le corps, une hormone bien connue pour son pouvoir apaisant et stimulant. Contrairement à l’adoption d’un régime alimentaire pauvre en sucre (qui demande plusieurs semaines avant que l’on puisse remarquer les effets sur notre moral), le sport à un effet immédiat sur le cerveau et, donc notre bien-être mental.
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Menu du jour
Petit-déjeuner, lunch, repas du soir: trois recettes pour une journée sans sucres ajoutés.
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