La ménopause et vous: les résultats surprenants de notre enquête
Dans le cadre d’une vaste enquête sur la santé, Femmes d’Aujourd’hui, en collaboration avec Theramex Belgique, a cherché à savoir s’il subsistait un tabou autour de la ménopause, et ce qu’il en était des symptômes et des traitements. Pour les résultats, vous êtes au bon endroit!
Notre santé est d’une importance capitale, nous devons toutes en prendre soin. La période de ménopause peut avoir un impact significatif sur notre bien-être physique et mental. Les appels à une plus grande sensibilisation autour de cette phase inévitable de la vie d’une femme, encore trop peu mise en lumière, sont de plus en plus fréquents.
Pour traverser en douceur la (péri)ménopause, consultez notre dossier sur le sujet.
Les résultats de notre enquête
Pour bien prendre soin de soi, encore faut-il savoir à quoi s’attendre. Les femmes belges ont-elles suffisamment de connaissances sur la ménopause et ce qui l’accompagne? Nous avons posé la question à 2794 femmes, représentatives des femmes belges de plus de 35 ans et plus, dont 1792 lectrices de Femmes d’Aujourd’hui et Libelle. Une enquête réalisée avec le soutien de Theramex Belgique.
(Péri)ménopause ou phase de transition?
La ménopause et la post-ménopause sont bien connues des Belges, mais seules 4 sur 10 ont déjà entendu parler de périménopause.
On parle officiellement de ménopause après une absence de règles d’au moins douze mois. À ce stade, votre réserve ovarienne, qui correspond au nombre d’ovocytes présents dans les ovaires dès la naissance, est presque épuisée, et vous n’êtes donc plus fertile. La périménopause, ou phase de transition correspond à la période à partir de laquelle les signes de la ménopause sont observés pour la première fois et se termine un an après le dernier cycle menstruel. Au cours de cette phase, les hormones telles que l’œstrogène, la progestérone et la testostérone fluctuent considérablement.
C’est une période tellement importante dans la vie d’une femme, mais on lui accorde encore trop peu d’attention
Vos maux liés à la ménopause
59% des femmes belges ignorent que les pensées dépressives peuvent être un symptôme lié à la ménopause.
À la question de savoir quels désagréments peuvent survenir pendant la ménopause, seules 33% des participantes à notre enquête ont coché les cases “bouffées de chaleur”, “sueurs nocturnes” et “fluctuations hormonales”. Il existe de nombreux autres symptômes qui sont associés à la (péri)ménopause et qui n’ont pourtant pas été cités par les répondantes.
- 92% des femmes ignorent que les vertiges peuvent être liés à la périménopause.
- 82% ignorent que des problèmes de concentration peuvent en être une conséquence.
- Pour 68% des répondantes, l’ostéoporose n’est pas liée à la ménopause.
- Pour 60%, les soucis de sommeil n’y sont pas liés.
- 59% des femmes belges ne savent pas que la dépression peut aussi être un symptôme.
“Il faut surtout surveiller ce dernier point, bien que tout le monde ne soit pas nécessairement plus enclin à la dépression pendant la périménopause”, nous dit le professeur et gynécologue Herman Depypere de l’UZ Gent. “Celle qui a déjà connu une dépression endogène dans le passé (pour laquelle l’hérédité et les hormones jouent un rôle important, ndlr) peut courir le risque d’une nouvelle dépression. Cela s’explique par le fait que celle-ci survient souvent durant des périodes de stress: après une grossesse, par exemple, ou une séparation. La périménopause peut également en être le déclencheur. Ce qui peut arriver à tout le monde pendant cette phase de transition, c’est un burn-out. La combinaison des symptômes liés à la ménopause (fatigue, sommeil compliqué, problèmes de concentration…) peut conduire à un effondrement psychique et émotionnel. Heureusement, cela peut être évité grâce à un bon traitement. Si les bases sont bonnes (un corps sain, un bon sommeil et une bonne résistance), le reste suivra naturellement”.
Quels traitements contre ces désagréments?
58% des femmes belges essaient d’abord de résoudre elles-mêmes leurs soucis médicaux, y compris les symptômes liés à la ménopause.
Un constat qui semble familier pour le professeur Herman Depypere: “La plupart des femmes minimisent leurs inconforts. Elles pensent ‘qu’on ne peut rien y faire’ ou que ‘ça finira par passer’. Les symptômes disparaissent bien, mais cela peut parfois prendre des années. Avec le bon traitement, vous pouvez atténuer ou réduire les symptômes”.
La combinaison des symptômes peut conduire à un effondrement psychique et émotionnel
29% des femmes ne connaissent pas toutes les options possibles pour traiter les désagréments liés à la ménopause.
La plus connue est l’hormonothérapie substitutive (HTS), mais seulement 32% des femmes interrogées lors de notre enquête en ont connaissance. Herman Depypere: “En faisant suffisamment d’exercice, en mangeant sainement et en maintenant un poids stable, vous faites déjà un premier pas essentiel. Les femmes qui souffrent de bouffées de chaleur, de raideurs musculaires, de palpitations, d’une baisse de libido… peuvent bénéficier d’hormones bio-identiques. Les patientes sont parfois réticentes à l’idée de prendre des hormones, par peur que cela augmente le risque de cancer du sein, mais ce n’est pas le cas, bien au contraire. L’hormonothérapie a un effet positif sur la santé: elle est bonne pour le cœur et les vaisseaux sanguins, et elle maintient la densité osseuse, réduisant ainsi le risque d’ostéoporose. En outre, avec ce type de traitement, vous pouvez commencer à tout moment et arrêter à tout moment. Il faut parfois chercher le bon dosage, mais une fois qu’on le trouve, la thérapie peut apporter un gros soulagement”.
S’adresser à une consultante en ménopause
1 femme belge sur 8 n’a jamais entendu parler de consultant(e)s en ménopause.
Si vous traversez la ménopause, vous pouvez vous adresser à votre médecin généraliste, à votre gynécologue, mais également aux consultant(e)s en ménopause, qui sont spécialement formé(e)s pour vous accompagner. Le métier reste encore méconnu. Selon le professeur Herman Depypere, un(e) consultant(e) en ménopause est pourtant “aussi indispensable qu’une sage-femme ou une infirmière du sein pour le gynécologue. Les consultant(e)s sont toujours plus proches de la patiente et ont donc une bien meilleure idée de ce qui se passe. Il ne faut pas les considérer comme les ‘concurrent(e)s’ des gynécologues. Nous travaillons en étroite collaboration, dans l’intérêt de la patiente”.
Vous en savez plus sur le sujet!
Saviez-vous d’ailleurs que la lectrice de Femmes d’Aujourd’hui et de Libelle semble avoir une meilleure connaissance de la ménopause que la femme belge moyenne? Cela ne surprend pas Herman Depypere! “Vos titres s’adressent à plusieurs générations de femmes. Les plus jeunes ne songent probablement pas encore à la ménopause, mais en lisant un article sur le sujet, elles pourraient reconnaître des symptômes chez leur maman. Les femmes autour de la cinquantaine, quant à elles, sont probablement un peu plus attentives après la lecture d’un article sur la ménopause et feront plus rapidement un lien entre leurs symptômes et cette phase de transition. C’est bien, car la sensibilisation à la ménopause est essentielle. C’est pourquoi je suis d’avis que tout le monde, homme ou femme, devrait être informé dès le plus jeune âge sur le sujet. C’est une période importante dans la vie d’une femme, mais on lui accorde encore trop peu d’attention”.
L’autre site à épingler
Sur Woman in Menopause, vous trouverez également de nombreuses informations pertinentes sur tout ce qui touche à la ménopause. Cette nouvelle plateforme a été spécialement conçue pour fournir aux femmes les outils nécessaires pour ne pas subir ce moment de vie, mais bien le gérer en conscience et avec force, grâce à des informations issues de la recherche, des tips pratiques et des expériences partagées par d’autres.
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