célicouple
Le célicouple peut épanouir les amoureux. © OPPO Find X5 Pro/Unsplash

Tendance: êtes-vous partisan(e) du célicouple?

Par Justine Leupe

Le célicouple, encore peu répandu il y a une dizaine d’années, a gagné du terrain. Allison Jadot, psychologue, décrypte la tendance avec nous.

Être amoureux et fidèle? Oui. Vivre ensemble? Non. C’est un peu comme ça que l’on pourrait définir le mot-valise du célicouple. On forme donc un duo sur le plan affectif mais on décide de ne pas partager le même toit. Ce choix réside dans l’envie de cultiver son jardin secret et d’avoir son espace de respiration personnel, de profiter de bons moments à deux mais de ne pas tomber dans une routine usante. À terme, la situation est-elle viable? Et vous, pourriez-vous être en célicouple? On fait le point avec Allison Jadot, psychologue et psychothérapeute de couple.

Pourquoi ne pas habiter ensemble?

Pour de nombreux amoureux, emménager est un projet qui se met en place au fur et à mesure que se construit la relation, c’est souvent considéré comme “une étape à franchir”. “La tendance inverse semble se développer ou, en tout cas, apparaître davantage comme une possibilité”, nous dit Allison Jadot, qui cite deux cas de figure fréquemment rencontrés quand on considère le célicouple.

Les familles recomposées

Quand les partenaires ont chacun des enfants issus d’une précédente relation, il arrive que le couple décide de ne pas cohabiter, et ce, même s’il se considère comme une famille recomposée (week-ends ou vacances conjointes, réunions de famille…). La psychologue détaille: “Il y a eu, dans la plupart des situations, une tentative de cohabitation, mais qui s’est révélée difficile sur le plan familial: différence dans le rythme de garde, dans le style éducatif des partenaires, cohabitation difficile… Le couple choisit alors de vivre sa relation ‘à distance’ pour ne pas altérer le lien”.

Les couples plus âgés

“Ils ont fondé une famille et ont attendu que leurs enfants quittent le nid pour se séparer. Cette séparation est parfois suivie de retrouvailles amoureuses, mais avec le souhait de conserver cette liberté retrouvée”. Situation plus courante encore: deux adultes se rencontrent. Déjà bien installés chacun de leur côté, ils ne tiennent pas à faire maison commune.

Un choix qui peut faire du bien

Les couples qui ont décidé de ne pas vivre sous le même toit trouvent généralement un bon équilibre relationnel.

Un épanouissement personnel

“C’est un bon moyen de continuer à exister en tant que personne. Cela laisse de la place à l’affirmation de soi, à une certaine indépendance et autonomie”, nous dit Allison Jadot.

Un épanouissement sexuel

Opter pour la non-cohabitation entretient le désir. “Le danger de s’éloigner ou même de rencontrer quelqu’un d’autre peut sembler plus grand. Le couple se met alors plus de challenges et fait davantage d’efforts pour continuer à se séduire, se surprendre, ce qui éloigne la routine”. La sensation de manque s’installe et les retrouvailles peuvent donc être plus charnelles.

Un épanouissement relationnel

“Les couples qui font ce choix d’un commun accord développent souvent un bon sens de la communication et une grande confiance en eux”. Se voir moins au quotidien peut développer une forme plus forte de dialogue. Quand les amoureux se retrouvent, ils ont “plein de choses à se raconter puisqu’ils ont chacun vécu des expériences de leur côté”.

Des dangers?

Le risque est évidemment présent lorsqu’un des deux partenaires en veut plus. “Si l’un développe de nouvelles envies: se voir plus, partager la même chambre, faire un enfant… et que ces envies ne sont pas partagées, cette non-cohabitation devient source de souffrance pour le ou la partenaire qui peut même développer des doutes, une forme de jalousie”, explique Allison Jadot.

Par ailleurs, si le célicouple peut faire rêver, il est important de garder à l’esprit qu’accorder ses agendas peut être un casse-tête car chacun prend ses libertés de son côté, et que toutes les retrouvailles ne sont pas magiques. La psychologue rappelle enfin qu’une partie des couples non cohabitants ne le sont pas par choix, mais en raison d’obligations professionnelles ou familiales.

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