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Le secret des couples qui durent: 4 amoureux témoignent
Ils sont en couple depuis 10, 30, 40 ou même plus de 60 ans. Mais comment font-ils? À l’occasion de la Saint-Valentin, ils nous dévoilent leurs petits secrets.
Par un après-midi glacé et glissant de janvier, nous avions donné rendez-vous à la rédaction à 4 couples pour notre shooting photo Saint-Valentin. Sélectionnés via un appel à témoins, ils devaient répondre à deux critères: être ensemble depuis un certain nombre d’années (de préférence un chiffre rond) et surtout être prêts à nous révéler leurs secrets pour défier le temps. Et nous n’avons pas été déçues!
Shanon et Andrew (Saint-Symphorien): les moments en duo
C’est en secondaire que Shanon, 27 ans, et Andrew, 25 ans, se sont rencontrés. Cela fait désormais 11 ans. “Nous étions très jeunes et insouciants, se souvient Shanon. On a joué au chat et à la souris pendant quelques mois, mais on savait qu’on irait loin ensemble. Andrew avait un regard rassurant qui m’apaisait. Sa simple présence me donnait un sentiment de paix. Pour moi, c’était une évidence malgré mon jeune âge: je savais que j’allais finir mes jours avec lui. Je n’ai jamais eu de doute”.
Le choc
Un an plus tard, le chemin du tout jeune couple prend un tour inattendu: Shanon découvre qu’elle est enceinte. “Ce fut un véritable choc pour nous, nos familles et notre entourage, explique la jeune femme. Très peu de personnes nous ont soutenus dans notre décision d’avoir ce bébé. Ce fut une période très difficile dans ma vie, surtout à l’école: on me regardait, on me jugeait, on m’insultait ouvertement. Mais nous étions bel et bien déterminés à prouver que nous allions réussir. Nous étions sûrs de nous. Le véritable amour donne une force insoupçonnée”.
Andrew est l’homme de ma vie: je n’en ai jamais eu aucun doute
Shanon
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Le 25 janvier 2016, une petite étoile nommée Sheïla vient illuminer leur vie. Les jeunes parents suspendent leurs études pendant un an pour s’occuper de leur fille. Le 14 février 2017, ils scellent leur amour par un mariage. “Je voulais pouvoir appeler Andrew ‘mon mari'”, rougit Shanon.
Nouveau projet
Après avoir obtenu leur diplôme du secondaire, ils décident de suivre des études pour exercer un métier qui leur permettra de travailler ensemble: maréchaux-ferrants. Mais l’histoire ne s’arrête pas là… “Quelques années plus tard, j’ai avoué à Andrew mon rêve secret: devenir vétérinaire. Je n’y croyais pas vraiment, mais il m’a soutenue. En septembre 2021, j’ai pris le chemin de l’université. Contre toute attente, j’ai réussi le concours de fin de première année, et depuis je poursuis mes études”.
Amore mio
“Andrew est tellement plus que mon époux: il est mon meilleur ami, mon pilier, et le père le plus merveilleux qu’une petite fille puisse rêver d’avoir. Il est toujours très calme, il sait m’apaiser et me donner de la force quand je suis à bout. Je le trouve également très beau: c’est la version idéale de l’homme que j’avais en tête”.
De son coté, Andrew aime la joie de vivre et la spontanéité de celle qu’il surnomme “Amore Mio”, ainsi que sa perspicacité: “Elle arrive toujours à trouver des solutions en cas de problèmes”.
Week-ends en amoureux
Leur secret pour faire durer leur couple? “Pouvoir se parler de tout et ne pas s’oublier en tant que couple. Nous ne passons pas plus de deux mois sans nous consacrer une journée ou un week-end l’un à l’autre”.
Même si être de jeunes parents n’a pas été facile tous les jours, leur vécu hors du commun leur a appris l’essentiel: la maturité ne se mesure pas à l’âge, mais au courage et à l’amour que l’on investit dans ce que l’on fait. “Les épreuves de la vie ont forgé un attachement profond entre nous, conclut Shanon, et j’ai l’impression que rien ne pourrait nous séparer. Nous sommes fiers du chemin parcouru et de la famille que nous avons construite”.
Pour l’heure, le jeune couple nourrit un autre rêve: acheter une maison et… pouvoir ainsi agrandir la famille!
Sabine et Olivier (Gesves): les compromis et la patience
Sabine avait 15 ans lorsque, à une fête de village il y a 30 ans, elle demande à Olivier, 19 ans, qu’elle connaît de vue, de les raccompagner, elle et son amie. “Après avoir déposé mon amie, il m’a proposé de retourner à la fête. C’est là que tout a commencé. Malgré notre âge, notre relation a tout de suite été sérieuse”.
Nous avons tout construit ensemble
Sabine et Olivier ont vécu un tas de vies ensemble: la vie d’ados, la vie d’étudiants, la vie de jeunes adultes insouciants, la vie d’adultes responsables, la vie de parents. “Dès la fin de mes études, raconte Sabine, nous avons loué un appartement, puis acheté une maison, mis notre premier enfant en route, puis les deux autres dans la foulée. Un peu avant ma troisième grossesse, nous avons décidé de faire construire: Olivier a dû déménager seul pendant que j’étais à la maternité! Avec le recul, on se dit que nous étions bien jeunes et insouciants pour se lancer dans de tels défis. Puis nos enfants ont grandi, nous avons traversé quelques épreuves, nous avons gravi les échelons dans nos jobs respectifs… Nous sommes très fiers d’avoir tout construit à deux”.
Ce que nous avons construit est très précieux
Sabine
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Aujourd’hui, le couple partage la passion du sport et aime plus que tout passer du temps avec les gens qu’ils aiment. Si Sabine apprécie l’humour, le côté protecteur et le sens de la famille de son compagnon, celui-ci remercie Sabine de lui avoir appris à se structurer et de le soutenir dans ses passions et son travail.
“Tellement précieux”
Ils l’avouent cependant: ils n’ont pas les mêmes idées sur tout et n’aiment pas forcément toutes les facettes de l’autre, d’où l’importance des compromis et de la patience. Ils puisent également leur oxygène à l’extérieur de leur couple: “Nous avons trouvé un bon équilibre entre notre vie ensemble et nos activités chacun de notre côté”. Mais leur véritable force, c’est ce qu’ils ont construit à deux: “C’est tellement précieux que cela mérite qu’on se batte pour le préserver”.
De nouvelles habitudes à prendre
Depuis septembre dernier, leur petit dernier s’est installé dans un kot à Louvain-la-Neuve, à l’instar de ses aînés. “Nous avons l’impression de nous retrouver à l’époque où nous étions un jeune couple. Ce sont de nouvelles habitudes à prendre. Peu à peu, nous allons pouvoir profiter un peu plus de la vie: restos, voyages… Nous avons envie de croire que le meilleur est à venir”.
Jolande et Bernard (Limbourg): la communication et le respect
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la rencontre entre Jolande (59 ans) et Bernard (61 ans) il y a 40 ans était improbable, les deux futurs tourtereaux ne parlant pas la même langue! “Originaire de Maastricht, raconte Jolande, j’avais un job d’étudiant dans un hôtel-restaurant tenu par des amis de mes parents de l’autre côté de la frontière, en Belgique. Bernard venait y boire un verre après ses matchs de foot. On a flashé l’un sur l’autre, alors qu’on ne parlait pas la même langue et que j’étais en couple depuis un an et demi. J’ai rompu avec mon copain sur-le-champ et un mois plus tard, nous étions ensemble”.
Un dico NL-FR en poche
Pendant trois ans, les amoureux traversent, chaque semaine, la frontière dans un sens, puis dans l’autre. “Au début, quand j’allais chez lui, je ne me séparais jamais de mon dictionnaire NL-FR!”. Puis, Jolande finit par poser ses valises dans la région de Liège. Suivent ensuite un mariage en 1986, une maison en 1988, puis la naissance de leurs trois enfants, qui volent aujourd’hui de leurs propres ailes.
Notre rencontre était improbable
Jolande et Bernard
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De tempéraments différents, ils n’ont pas toujours eu la même manière de voir les choses face aux épreuves. “Mais nous avons réussi à dépasser nos différences et à faire preuve de résilience grâce à la communication, au respect, aux concessions et à la remise en question”, confie Jolande. Elle poursuit: “Nous nous sommes engagés pour le meilleur et pour le pire et parfois, il faut se battre pour continuer à aller de l’avant”.
La Liégeoise l’affirme: “Bernard est mon roc, il est toujours là pour me tirer vers l’avant”. “J’aime son sens de la famille, renchérit son mari. C’est elle qui rassemble, qui organise des évènements familiaux, qui crée des rituels… Je la trouve toujours aussi belle: elle n’a pas changé depuis ses 18 ans”.
Grands-parents dans quelques semaines
Bientôt à la retraite, Jolande et Bernard envisagent de ralentir le temps, casser la routine, voyager, bricoler… Et surtout relever un défi de taille qui les attend: accueillir leur premier petit-fils et devenir les meilleurs grands-parents du monde.
Colette et Jacques (Morlanwelz): la franchise
À l’époque, il y a 67 ans, alors que Jacques (83 ans) était à l’école des garçons et Colette (83 ans) à l’école des filles, il n’était pas question que les uns côtoient les autres. “Notre chance, c’est qu’on adorait la musique classique tous les deux. Nous sommes donc devenus chacun de notre côté délégué général des Jeunesses Musicales pour notre école. C’est comme ça qu’on a pu se rencontrer. On partageait les mêmes options, les mêmes goûts, on discutait beaucoup… On est vite devenus fusionnels”.
Scandale!
Lorsque Jacques décide de partir étudier la médecine à Bruxelles, Colette le suit. “Nous vivions dans deux appartements distincts dans le même immeuble, sourit Colette, mais pas question d’aller l’un chez l’autre. Évidemment, on contournait la consigne: on mangeait ensemble! Un jour, mon père a découvert le pot aux roses, mais ça n’a heureusement pas porté à conséquences”.
Le temps n’a jamais été notre ennemi. Au contraire…
Jacques et Colette
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Pour leurs parents, pas question de parler mariage avant la fin de leurs études. Mais les amoureux sont pressés. “Un jour, en deuxième candi, Jacques a demandé ma main à mon père. On s’est fiancés en 1963, mariés en 1965, notre fille est née en 1966, l’année de notre diplôme, et notre fils deux ans plus tard. Nous avons acheté une maison à Morlanwelz, celle dans laquelle nous vivons toujours”.
Brillants médecins
Couple moderne avant l’heure, Colette et Jacques s’investissent beaucoup dans leur carrière respective (la cardiologie pour Colette, la pneumologie pour Jacques). “Nous avions la même ambition, ce qui nous a permis de si bien nous comprendre. Jacques a toujours participé autant que moi aux tâches ménagères. Aujourd’hui, en raison de mes problèmes de mobilité, c’est lui qui prend tout en charge”.
“Elle détestait ça!”
Tout au long de leurs 60 ans de mariage (et 67 ans d’amour), Colette et Jacques ont fait rimer leur couple avec honnêteté et franchise. “Il faut pouvoir tout se dire, sans blesser l’autre”. Le respect de la liberté et des aspirations de chacun est important également: “Colette m’a laissé être Gilles de Morlanwelz pendant 26 ans, alors qu’elle détestait ça!”, rigole Jacques. “Nous avons toujours tout partagé, disent-ils de concert. Nous n’avons jamais éprouvé l’envie de nous quitter, nous n’y avons même jamais pensé. Nous avons eu des problèmes, bien sûr, mais nous les avons toujours résolus main dans la main”.
Encore mille choses à nous dire
Et entre ces deux-là, la complicité est évidente, pleine de gestes tendres, de sourires, de plaisanteries. C’est sûr: le temps n’a pas de prise sur leur amour. “Nous avons toujours mille envies, mille choses à nous dire, mille raisons de rire ensemble, mille rêves à partager, comme aller visiter le nouveau musée du Caire… Mais surtout pouvoir continuer à vieillir ensemble et rester dans cette maison que nous aimons tant”.
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