je n'aime pas vacances
Les vacances, rêve ou cauchemar? Pour certains, c'est non! © Casper Nichols/Unsplash

Témoignages: “Je n’aime pas les vacances”

Les vacances permettent de faire une pause dans un quotidien dense. En une ou plusieurs semaines, vous allez pouvoir recharger vos batteries. Un moment attendu… mais pas de tout le monde!

7 personnes témoignent de leur aversion aux dites vacances. Elles décryptent pourquoi ce moment est tout sauf ressourçant pour elles. Pire, c’est parfois une source de stress pour elles.

“J’ai trop besoin de solitude”: Sandrine, 38 ans

“Dans notre famille recomposée (nous sommes six), partir représente un sacré budget, même en étant créative! Je ne suis pas fan non plus de la corvée des bagages, des trajets en voiture interminables… Je me rends compte, au fil du temps, que je préfère bosser un peu tout le temps, en été, me ménager des excursions avec les enfants, du temps de qualité à la maison et au jardin (à quoi ça sert d’avoir un jardin, sinon?) ou improviser des week-ends pendant l’année. Et puis j’aime mon métier, j’adore travailler, c’est aussi ce qui m’épanouit. Je n’aime pas faire la crêpe, j’ai horreur des visites en groupe, j’ai besoin de solitude, de beaucoup de solitude. Les vacances, très peu pour moi”.

“Je n’aime pas l’été”: Colette, 72 ans

“Je n’aime pas les mois d’été, de mai à août. Je déteste les grosses chaleurs et j’ai la phobie des insectes, alors… Je ne m’assieds pratiquement jamais dehors pour flemmarder ou lire. Je préfère rester chez moi et vivre au gré de ma fantaisie”.

“Je n’en ressens pas le besoin”: Muriel, 30 ans

“Je fais partie du club très fermé des gens qui n’aiment pas partir. Or, la tendance actuelle est de voyager, découvrir le monde: je dois donc sans arrêt justifier mon choix. Je n’en ressens tout simplement pas le besoin. Je trouve que c’est une source de stress (je ne me sens pas à l’aise loin de chez moi) et une perte d’argent. Je suis propriétaire depuis un an et je préfère conserver mes sous pour améliorer ma maison, car contrairement aux vacances, la maison, c’est toute l’année que j’y vis. Par contre, pendant mes congés, j’aime bien partir une journée à gauche ou à droite en Belgique, m’occuper de mon jardin et de ma maison (je n’en ai pas souvent l’occasion à cause d’un travail prenant), inviter mes amis pour un apéro ou un barbecue… Je suis très heureuse et épanouie comme ça”.

“Se reposer? Du temps perdu!”: Alain, 65 ans

“Les vacances m’ennuient. Chez moi, j’ai mon potager, mes bricolages, mes oiseaux, lapins, poules… (une centaine!). Il y a toujours quelque chose à faire. Ailleurs, je ne tiens pas en place. Mes parents étaient fermiers: je n’ai donc pas eu l’habitude de partir. Pour moi, se reposer, c’est du temps perdu. Ma femme, elle, au contraire, rêve de longs voyages, ils nous arrive donc de partir deux-trois jours pas trop loin. Elle sait que je n’aime pas, alors elle ne me force pas. Je lui ai néanmoins promis un beau voyage pour nos 20 ans de mariage. Peut-être dans une ferme?”.

“J’ai peur du vide cérébral”: Anne-Lise, 38 ans

“Je travaille comme illustratrice indépendante, donc en théorie, je peux prendre mes vacances quand je veux. En réalité, comme je fais un métier difficile et aléatoire, je n’ai pas pris de vraies vacances depuis presque quatre ans. Dès que je termine une commande, je relance tout de suite la machine pour ne pas avoir de trou dans mes rentrées financières. Et quand on me propose un travail, c’est souvent dans l’urgence, sinon il est confié à quelqu’un d’autre. C’est une boucle sans fin que l’on peut difficilement interrompre. Heureusement, mon conjoint et pas mal de gens dans mon entourage ont le même style de vie, je ne me sens donc pas trop anormale. Cette année, je me suis promis d’arrêter pendant un mois et demi… Enfin, j’espère que je respecterai ma résolution, car je l’avoue, j’ai un peu peur de me retrouver en état de vide cérébral”.

Une fois sur le lieu de villégiature, j’ai l’impression que je passe ma vie à faire à manger

“Je passe mon temps à jouer au G.O”: Amélie, 36 ans

“Je reconnais que j’ai du mal avec les grandes vacances… Pourquoi? Parce que cela me demande encore plus de gestion et d’organisation que durant l’année. Il faut penser aux stages des enfants, faire et défaire des valises en continu entre les activités scouts, les séjours chez les grands-parents… Et une fois sur le lieu de villégiature, j’ai l’impression que je passe ma vie à faire à manger et à jouer au gentil organisateur pour que chacun passe un bon moment. Et j’en sors épuisée! Même si je passe de très bons moments avec ma tribu, je rêve d’un bord de mer au calme en solo”.

“Les vacances, c’est l’angoisse”: Nathalie, 54 ans

“Pour moi, partir en vacances, c’est comme partir à la guerre: je n’aime pas les formalités administratives, j’ai peur des trajets, des accidents, des attentats, des ennuis de santé, j’ai peur de laisser mes vieux parents tout seuls… Il faut dire que je suis navetteuse, je passe quatre heures par jour dans le train pour mon travail, alors quand j’ai des congés, j’aime rester chez moi. Une journée réussie est une journée où je ne dois pas bouger! J’ai quand même réservé des vacances avec ma fille cet été à la montagne, à la fois pour lui faire plaisir et pour me forcer à changer d’air, mais je l’avoue: j’en fais des cauchemars la nuit!”


André Flahaut: “Je recharge mes batteries autrement”

Lorsqu’il était ministre au gouvernement fédéral ou président de la Chambre, c’était devenu une tradition: du 21 juillet au 14 août, André Flahaut était de garde et assurait les urgences. Un rôle pleinement choisi pour celui qui avoue ne pas aimer les vacances.

Que n’aimez-vous pas dans les vacances?

“J’ai tenté l’expérience de 15 jours de vacances à la plage il y a longtemps, mais ça n’a duré que 48 heures: j’étais infernal! Je préfère rester ici. Ma famille a pris l’habitude de partir sans moi”.

Comment l’expliquez-vous?

“Certains diront que je ne supporte pas le vide. Pour moi, les vacances, c’est culturel. Aujourd’hui, tout le monde part; ce n’était pas le cas hier. Quand j’étais petit, dans mon village, les vacances signifiaient moissons (on donnait un coup de main à la ferme d’à côté pour se faire un peu d’argent de poche), puis fête locale le 15 août (on préparait, puis on profitait!). J’ai continué sur le même rythme. C’est ainsi: je me sens bien en restant ici”.

N’avez-vous pas besoin de faire un break de temps en temps?

“Si, bien sûr, mais je recharge mes batteries autrement. Quand tout le monde est parti, tout est plus calme, le rythme change, il y a moins de réunions, je passe plus de temps avec mes proches… J’en profite pour aller sur le terrain: découvrir les petits coins de Belgique, rencontrer les gens de manière informelle. Vivre à un autre rythme tout en restant en prise avec mes activités, ce sont les vacances idéales pour moi”.

Adaptation Web: Justine Leupe

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