Un divorce n’est pas toujours synonyme de guerre. © Getty Images

Témoignages: “Nous sommes restés en bons termes malgré notre divorce”

Il est vrai qu’un divorce bouleverse une vie mais ce dernier n’est pas toujours synonyme de “guerre”. Si le respect a le dernier mot, les dégâts peuvent être limités. 3 lectrices témoignent.

Après des années d’amour et un mariage, il est difficile de s’avouer vaincus et de se séparer. Pourtant, cette étape peut être synonyme de renouveau et surtout de paix avec soi-même et l’ex-partenaire.

Rompre en hissant le drapeau blanc

Vous vous êtes confiées sur votre divorce et ses suites.

Vanessa, 43 ans: une taxe de misère

“J’ai demandé le divorce car je suis tombée amoureuse de quelqu’un d’autre. Je me sentais coupable et j’ai donc proposé de payer la taxe de misère, cet impôt à payer sur votre maison lorsque vous divorcez et que l’un des deux partenaires conserve l’habitation. Mais lorsque mon ex a également eu quelqu’un, seulement quelques mois plus tard, j’ai commencé à enrager. Il vivait toujours dans ‘notre’ maison, avec son nouvel amour, alors que j’avais pris à ma charge tous les frais.

Nos décisions vis-à-vis de notre divorce avaient commencé à dériver vers un ‘Qu’est-ce qui est le plus avantageux pour moi?’ au lieu de répondre à la logique du ‘Qu’est-ce qui est le plus juste?’. J’aurais pu laisser ma haine grandir à ce moment-là, mais j’ai choisi d’en parler honnêtement avec mon ex-mari. Et j’ai bien fait! Il a tout à fait compris mon mal-être et m’a proposé de payer la moitié de la taxe. Depuis, toutes nos décisions sont guidées par ‘ce qui semble juste’, ce qui nous a permis de bien nous entendre jusqu’à maintenant”.

Naomi, 34 ans: encore de l’amour

“On a parfois l’impression que notre société attend des couples divorcés qu’ils restent en colère l’un contre l’autre, ne serait-ce que pour continuer à justifier le divorce. Pour nous, c’était différent. À l’époque, Steve, mon ex-mari, m’a confié qu’il avait une relation avec une autre femme. J’ai senti que c’était une histoire sérieuse et nous avons pris la décision de nous séparer. Nous avons beaucoup parlé et même si les enfants m’ont vue pleurer et partir en colère, ils ont aussi vu que nous avions, par la suite, engagé la conversation et qu’il y avait encore de l’amour entre nous. C’est ainsi que nous avons réussi à nous séparer sans reproches ni conflits persistants.

Au lieu de nous blâmer l’un l’autre, nous avons saisi l’occasion de nous regarder en face et de nous demander ‘Où ai-je l’impression de ne pas avoir été à la hauteur? Et de quoi ai-je besoin pour être heureux?’.

Nous ne nous sommes jamais blâmés, nous sommes plutôt partis à la recherche de ce qui nous rendait heureux

Aujourd’hui, Steve et moi vivons séparément mais dans un appartement situé l’un au-dessus de l’autre. Les enfants veulent voir papa pendant ma semaine? Ils montent en courant. Ils ont envie de me serrer dans leurs bras pendant sa semaine à lui? Ils descendent. Nous nous sommes mis d’accord pour que les enfants ne s’en servent pas comme d’une échappatoire parce que la nourriture est meilleure chez l’autre (rires).

Alors que beaucoup de parents divorcés pensent à tout ce qu’ils ont perdu, je suis surtout heureuse et fière de la façon dont nous avons pu transformer cette situation en quelque chose de positif: un nouveau modèle de famille. Même si notre histoire d’amour n’a pas survécu, en tant que co-parents, nous nous soutiendrons toujours”.

Liesbet, 31 ans: déclic à l’hôpital

“Lorsque mon ex et moi nous sommes séparés, notre garçon Louis avait 1,5 an. Je me disais qu’il était bien trop petit pour ne pas être avec sa maman, mais cela ne valait pas le combat qui a suivi… Près de cinq ans de procédure judiciaire! Les choses ont tellement dégénéré que le tribunal pour enfants nous a obligés, mon ex-mari et moi, à suivre un programme spécial (“Children of trouble”, ndlr). Je devais y féliciter mon ex pour les choses qu’il faisait bien et écrire une lettre hypothétique à Louis sur les raisons de notre rupture, sans blâmer son père. Grâce à ça, nous avons été obligés de réfléchir à notre comportement.

Lorsque Louis s’est retrouvé à l’hôpital pour une pneumonie, le déclic s’est produit. Nous nous sommes retrouvés à trois, dans une petite pièce de quatre mètres sur quatre. Nous avions deux options: nous disputer ou faire en sorte que ce soit le plus agréable possible pour notre fils. Nous avons opté pour cette dernière solution et nous en avons même gardé de bons souvenirs.

Évitez les procédures judiciaires, s’affronter avec des couteaux aiguisés ne fait avancer personne

Depuis, j’essaie de garder le cap qu’a donné cette hospitalisation. Je ne suis pas d’accord avec tout ce que fait mon ex mais j’essaie de me soucier le moins possible de la façon dont il voit la parentalité. Nos vies sont plus apaisées depuis que nous avons enterré la hache de guerre et Louis, en particulier, en récolte les fruits. ‘Laissez tomber’ est désormais le conseil que je donne à tout le monde. Et si vous le pouvez: évitez les procédures judiciaires. Croyez-moi, s’affronter avec des couteaux aiguisés n’a jamais aidé personne”.

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