Témoignage: “Je me suis converti à l’Islam par amour”

Hugues* a 51 ans et s’est converti à l’Islam pour vivre avec celle qu’il aime depuis près de deux ans. Il nous raconte comment cette histoire d’amour lui a donné envie de pousser les portes de la religion musulmane.

On peut être prêt à beaucoup de choses par amour: changer de boulot, mettre un terme à une relation qui ne nous convenait plus, apprendre une nouvelle langue ou encore partir vivre à l’autre bout du pays, voire du monde… Il arrive même que certains aillent jusqu’à s’intéresser à une autre religion que la leur pour vivre cette histoire qui fait vibrer tout leur être. C’est exactement ce qu’a fait Hugues*, un Belge de 51 ans qui vient de se convertir à l’Islam pour celle qu’il aime. Une conversion qui peut étonner quand on sait qu’Hugues est né de parents catholiques et très pratiquants. Ce geste, il le considère plus comme un acte d’amour que comme une réelle confession de foi.

Se convertir à l’Islam par amour: Hugues nous raconte

Si le quinquagénaire assume totalement son choix, il était à mille lieues d’imaginer se convertir à une nouvelle religion un jour. Divorcé et papa de trois enfants, Hugues avait pour ainsi dire tiré un trait sur sa vie sentimentale: “J’ai eu une vie amoureuse riche en rebondissements. Je me suis marié très jeune, j’ai divorcé aussi, et j’ai eu deux autres relations sérieuses. De ces unions sont nés trois merveilleux enfants, mais aussi pas mal d’ennuis. Alors lorsque ma dernière relation sérieuse s’est terminée, j’avoue m’être dit que, peut-être, le couple n’était pas une chose pour laquelle j’étais fait”. Il faut pourtant croire que le destin en avait décidé autrement, puisqu’après quelques années de célibat, Hugues fit une rencontre qui bouleversa tous ses plans et ses croyances.

C’est dans le cadre professionnel qu’il rencontre Inès*, une femme de 6 ans sa cadette: “Je travaille dans une société d’évènementiels qui organise des séminaires, des conférences, des salons et des groupes de paroles. C’est à l’un de ces événements que j’ai fait la rencontre d’Inès*: elle travaillait pour l’un de mes clients et venait s’assurer que la préparation se déroulait au mieux. Je vous avoue que j’ai un peu bugué quand je l’ai vue pour la première fois… Comme s’il y avait une onde qui m’avait traversé en la regardant”. Un petit coup de foudre qu’il préfère pourtant faire taire.

En tout bien tout honneur

Quelques semaines plus tard, ils se croisent à nouveau… et même à plusieurs reprises, ce qui les rapproche: “On a fini par entamer une discussion, d’abord par rapport au boulot, ensuite sur la vie en général”. Très vite, ils sympathisent et vont dîner ensemble une fois, deux fois, dix fois… En tout bien tout honneur, comme nous le confie Hugues*: “On a d’abord construit une amitié, car ni elle ni moi ne désirions nous investir dans une histoire d’amour. Mais finalement, tout cela a été plus fort que nous: on a fini par s’embrasser et, peu après, à aller plus loin… En fait, on était très amoureux l’un de l’autre, on n’osait juste pas se l’avouer”.

Une relation impossible

Si l’amour qu’ils se portent ne fait aucun doute, Inès freine des deux pieds dès que leur histoire devient un peu plus sérieuse. Un retournement de situation qu’Hugues* ne comprend pas de suite: “Dès que je lui parlais de voyage à deux ou de présentation à nos familles, elle se fermait, s’enfuyait même parfois. Je ne savais pas quoi penser… J’étais même prêt à baisser les bras jusqu’à ce qu’elle m’explique combien sa famille, de confession musulmane, était conservatrice. Ce qui rendait très difficile la possibilité d’un avenir ensemble”.

Pour la jeune femme, impossible de vivre une histoire d’amour avec un homme qui ne soit pas musulman, sous peine de vivre l’enfer avec sa famille. Une chose qu’elle ne pourrait supporter à nouveau: “Inès* est une femme très moderne comparée aux autres membres de sa famille. Elle a fait de hautes études et consacre beaucoup de temps à sa carrière. Contrairement à sa mère et ses belles-sœurs, elle ne porte pas le voile. Il y a quelques années, elle a même divorcé et élève sa fille de 15 ans seule. Un choix qui lui a valu son lot de critiques et de remontrances. Alors reconstruire quelque chose avec un homme qui ne soit pas musulman, elle ne l’imaginait même pas”.

À plusieurs reprises, Inès* envisage de mettre un terme à cette relation qui lui semble impossible. Mais l’amour qu’ils se portent et la complicité qu’ils partagent sont si forts qu’ils n’arrivent pas à y renoncer, malgré l’angoisse grandissante que la famille d’Inès n’ait vent de la situation. Ce qui arriva près d’un an après le début de leur relation.

Se convertir pour vivre son amour librement

Si cette découverte fut moins catastrophique qu’Inès* ne le présageait, elle eut droit à son lot de jugement de la part de toute sa famille, concernant le fait d’avoir choisi un homme qui ne partageait pas les valeurs religieuses dans lesquelles Inès avait été élevée. Après nombre de disputes et de remises en question, Hugues* envisage alors de se convertir à l’Islam.

Pour lui, cette conversion est une solution pour vivre librement avec celle qu’il aime: “Je suis toujours très curieux et intéressé par les différents modes de pensées. Alors lire le Coran n’a pas été un problème. Pour le reste, j’avoue que je me suis demandé si je ne trahissais pas mes valeurs familiales en entamant cette démarche. Mais après avoir beaucoup réfléchi et lu le Coran, j’ai compris que me convertir à l’Islam n’allait pas changer qui j’étais profondément, puisque je le faisais pour qu’Inès* n’ait pas à choisir entre sa famille et notre relation”. Converti depuis peu, Hugues* est heureux d’avoir fait cette démarche par amour et de pouvoir faire des projets avec la femme qu’il aime, tout en étant ravi d’avoir enrichi ses connaissances sur l’Islam.

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