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Le suicide n'est ni une maladie ni un acte pour se faire remarquer! © Alena Darmel/Pexels

11 fausses croyances sur le suicide

Le suicide est la 7e cause de mortalité en Belgique. Un acte qui peut sembler incompréhensible pour certains, mais qui traduit une souffrance émotionnelle et un mal-être profond.

Le nombre de suicides en Belgique est important: Sciensano, l’Institut belge de Santé Publique, recensait 1736 suicides en 2020 avec une légère baisse observée en 2021 (1641). Le site preventionsuicide.be nous apprend que, par rapport à la moyenne européenne, “ces taux sont 1,5 fois plus élevés pour les hommes et 1,6 fois plus élevés pour les femmes”. Sciensano souligne que “les femmes envisagent et tentent de mettre fin à leurs jours plus fréquemment que les hommes“.

Une partie de l’iceberg

Le nombre de décès par suicide serait en réalité bien plus élevé car certains accidents, non comptabilisés dans les études, seraient des suicides maquillés. Prévention Suicide a mis en place un test pour déconstruire les fausses croyances qui persistent autour du sujet, il est disponible ici. Ce dernier nous permet d’ouvrir les yeux sur le malheur dont souffrent certains de nos proches.

1. Le suicide est une maladie

Le suicide n’est pas une maladie, mais un comportement qui démontre un profond mal de vivre.

2. La personne suicidaire est décidée à mourir

Non, elle n’a pas forcément réfléchi et posé un choix rationnel. Elle veut juste cesser de souffrir.

3. Il faut être courageux/lâche pour se suicider

Associer suicide et courage peut pousser certains à y voir là quelque chose de noble. De plus, cela donne à penser que le suicide est un choix. Or, on ne se suicide pas par choix, mais justement par manque de choix: la souffrance est à ce point insupportable qu’on cherche un moyen d’y mettre un terme rapidement.

4. Si la tentative n’est pas poussée, c’est du cinéma

Une tentative de suicide n’est jamais anodine, qu’elle soit petite (quelques comprimés) ou plus grande (scarification, par exemple). “Tout passage à l’acte constitue un appel qui, s’il n’est pas entendu, risque de s’exprimer par la suite de manière plus violente”. D’ailleurs, il est très rare qu’une personne se suicide sans avoir mis en garde son entourage. “75% des personnes décédées par suicide l’avaient annoncé”, peut-on lire sur preventionsuicide.be.

75% des personnes décédées par suicide avaient annoncé leurs intentions

5. La personne qui a des pensées suicidaires a une maladie mentale

Un comportement suicidaire n’indique pas forcément des problèmes de santé mentale. Il s’agit plutôt d’un mal de vivre.

6. Une personne joyeuse ne pense pas au suicide

Une personne suicidaire n’a pas toujours l’air déprimée. Un sourire peut dissimuler une grande tristesse.

7. Seul un type de personne se suicide

Le suicide concerne toutes les couches de la population, tous les niveaux socio-économiques, toutes les situations familiales.

8. Celui qui parle de suicide veut manipuler

Même si une personne menace à plusieurs reprises de passer à l’acte sans jamais le faire, ce n’est pas pour autant un signe de manipulation. Parler de son désespoir ou de son envie d’en finir est une façon de manifester sa souffrance. En d’autres termes, si la répétition du message peut avoir l’effet de l’homme qui criait au loup, et donc de désensibiliser l’entourage face à l’importance de la situation, il faut demeurer vigilant face à tout comportement suicidaire.

9. Parler du suicide encourage à passer à l’acte

Demander à quelqu’un s’il se sent mal ou s’il a des pensées suicidaires l’aidera au contraire à se sentir compris.

10. La propension au suicide est héréditaire

Aucun gène n’est lié au suicide. Par contre, cela arrive que plusieurs suicides aient lieu au sein d’une même famille. “Un suicide ou une tentative de suicide au sein d’une famille peut être perçu par les autres membres comme une façon possible de résoudre ses problèmes”, explique Prévention Suicide. Cela peut donc induire l’imitation du geste.

11. Le danger passe après une tentative

Au contraire, la majorité des récidives ont lieu dans les mois qui suivent la tentative, surtout quand la personne n’a pas pu exprimer sa souffrance.

Vous avez besoin d’aide?
Les contacts sécurisants et anonymes à connaître:
– 107: le numéro gratuit de Télé Accueil, tous les jours, 24h/24. 
– 103: le numéro gratuit d’Écoute-Enfants, tous les jours, de 10h à 00h.
– 0800 32 123: la ligne d’écoute gratuite du Centre de Prévention du Suicide, accessible tous les jours, 24h/24. Et son site: preventionsuicide.be avec notamment un forum.
– 081 777 150: l’une des lignes d’écoute d’Un pass dans l’impasse, qui permet de prendre rendez-vous avec un psychologue. Et son site: un-pass.be.

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