C’est prouvé: les femmes résistent mieux à la pression que les hommes
Les femmes sont moins susceptibles de craquer face à la pression que les hommes. C’est ce qui ressort d’une étude menée par quatre chercheurs allemands de l’Institute of Labors Economics.
L’étude relayée par le magazine Quartz met à mal le préjugé selon lequel les femmes craquent plus facilement que les hommes sous le poids du stress. Pour tirer leurs conclusions, les scientifiques se sont inspirés du monde du tennis. Avec près de 700.000 spectateurs et un réel enjeu, la compétition du Grand Chelem semblait être le moyen idéal pour déterminer qui des femmes ou des hommes résiste mieux à la pression.
Les femmes sous-représentées
Les femmes représentent près de la moitié de la main-d’œuvre dans de nombreux pays, et pourtant, des inégalités salariales persistent. Les femmes sont également sous-représentées dans des postes haut placés, tels que les PDG, et dans les domaines de la science, de la technologie et de l’ingénierie. Les raisons à cela? Certains parlent de discrimination, d’autres pensent que ce sont les femmes qui se tournent naturellement vers des emplois moins concurrentiels.
Les chercheurs ont tenté de tester une troisième explication qui consiste à dire que les hommes ont des postes à responsabilité parce qu’ils résistent mieux à la pression. Pour ce faire, les auteurs ont analysé les résultats des tournois de l’Open d’Australie, de Wimbledon à Londres, de l’US Open de New York et des Internationaux de France à Paris. Au total, ce sont 4.127 matchs de femmes et 4.153 d’hommes qui ont été analysés.
L’indice de pression
Pour déterminer si les femmes avaient réellement plus tendance à perdre leur sang-froid dans les situations de haute pression que les hommes, les auteurs ont conçu un “indice de pression”. Pour ce faire, ils ont tenté de déterminer dans quelle mesure la performance des hommes et des femmes s’est améliorée ou détériorée au fur et à mesure que les enjeux augmentaient.
Le résultat est sans appel: sous pression, les femmes sont plus performantes que leurs homologues masculins. “Quand les femmes craquent, c’est à une intensité de 50% ou 60% par rapport au ‘craquage’ des hommes” expliquent les experts.
Les femmes craquent moins face à la pression
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont notamment étudié les jeux des joueurs dont les scores étaient à 4-4. Un moment de tension pour les tennismen/women puisqu’en tennis, il faut jouer 6 jeux pour remporter un set, et avoir deux jeux d’avance sur son adversaire pour gagner la manche.
Les chercheurs ont pu observer que les hommes perdaient au service 7.2% de plus lorsque le match était serré à 4 jeux partout. Les femmes, quant à elles, “jouent exactement de la même manière”, explique Alex Krumer, l’un des co-auteurs de l’étude interrogé par Quartz. Et de poursuivre: “Il n’y a eu aucun changement, aucun effet sur les femmes”.
Une hormone en cause
Tout cela serait dû au cortisol, également connu sous le nom “d’hormone de stress”. Quand les gens sont sous pression, l’adrénaline et le cortisol affluent fortement, affectant le raisonnement et la cognition. À de faibles niveaux, cela peut être utile: le cortisol aide à maintenir l’équilibre énergétique de l’organisme. Mais à trop forte dose, il peut être nuisible. L’étude montre que dans les situations stressantes, les taux de cortisol augmentent plus rapidement chez les hommes que chez les femmes.
Reste toutefois à préciser que les femmes participant au Grand Chelem sont entraînées et préparées à jouer en situation de stress. En outre, elles ne sont confrontées qu’à d’autres femmes. Or dans la vie réelle, les adversaires peuvent être aussi bien des hommes que des femmes.
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