Reconversion professionnelle: d’archiviste à coach parental
S’il est de coutume de choisir son métier dans la vingtaine, il n’est pas rare que ce choix devienne un fardeau lourd à porter pour certaines femmes. Elles se retrouvent alors dans le cercle peu vertueux de la démotivation professionnelle. Ce fardeau, Maëliss, ancienne archiviste devenue coach parental, l’a porté.
Après des études universitaires en Histoire et un emploi d’archiviste, cette maman décide de réinventer sa vie professionnelle pour soutenir les autres. Aujourd’hui, elle est doula, coach parental… et surtout épanouie!
D’archiviste à coach parental
“Je dois bien avouer qu’étudiante, je ne me posais que peu la question de savoir ce que j’allais faire comme métier. J’ai surtout choisi d’étudier un domaine qui me passionnait: l’Histoire. Je me suis spécialisée dans la période médiévale, car elle m’intéressait beaucoup. Je me suis éclatée pendant mes cinq années d’études. Puis est arrivé le moment de chercher du travail. Je me suis imaginée travailler dans l’organisation d’événements historiques, mais c’est finalement une offre d’emploi aux Archives générales du Royaume qui a éveillé mon intérêt. Les Archives générales du Royaume, c’est un peu le Graal, l’endroit où beaucoup d’historiens rêvent de travailler. J’ai postulé et j’ai été prise. J’ai intégré une super équipe et j’aimais beaucoup ce que je faisais. Après deux ans et quatre CDD, mon contrat s’est arrêté. Il est très rare d’obtenir un contrat à durée indéterminée aux Archives”.
À la recherche d’un nouvel emploi, Maëliss commence à se poser des questions sur l’utilité de son travail et sa place dans le monde. “Mais très vite, on me donne l’opportunité de devenir responsable d’archives dans une commune, je mets donc mes interrogations en sourdine et j’accepte le job”.
Une deuxième expérience compliquée
“Très rapidement, cela se passe plutôt mal. Tout est compliqué dans cette structure: le retard de travail est important et j’arrive difficilement à mettre en place des projets qui m’animent. Le job est extrêmement redondant et je sens que je perds la flamme. De plus, il y a de gros soucis dans l’équipe en place et je ne me sens pas armée pour faire face à cela. Je finis par faire un burn-out, épuisée et surmenée par la charge de travail. Je tombe enceinte dans la foulée et cela ne m’aide pas à me remettre sur pied. Sans surprise, les débuts de ma vie de mère furent très compliqués”.
30 ans, le cap qui change tout
“Le jour de mes 30 ans, fraîchement maman et toujours en burn-out, je fais le pensum de ma vie et je me pose une question qui sera le point de départ de ma nouvelle. Je me dis: ‘Maëliss, si tu mourais demain, serais-tu satisfaite de ce que tu as accompli?’ et la réponse est non. Je prends alors la décision de donner un sens à mon existence. J’imagine ouvrir un magasin éthique de puériculture, j’y réfléchis beaucoup mais finalement, je n’arrive jamais à passer le cap. Je comprends vite que ce n’est pas mon chemin.
En même temps, j’essaie de sortir du burn-out et de trouver ma place de mère. Je me documente beaucoup sur la parentalité, le sujet me fascine! Je me rends compte que je ne suis vraiment pas la seule à avoir des difficultés pendant le post-partum et je trouve ça fou qu’on en parle si peu, que l’on ne soutienne pas plus les jeunes parents”.
La révélation
Plusieurs mois passent, la maman sort la tête de l’eau. “Alors que je suis sur le site d’Isabelle Fillozat (la papesse de l’éducation bienveillante et de l’approche empathique de l’enfant), je remarque qu’elle propose des formations pour devenir coach parental”. Et là, c’est le déclic: “Je veux aider les parents et les aiguiller sur le chemin de la parentalité, leur donner les armes que je n’ai pas eues. Mais aussi les écouter, offrir une épaule sur laquelle se reposer”.
D’emblée, Maëliss se lance dans la formation de coach, et dans une formation de doula. La doula accompagne les parents à préparer l’arrivée de leur bébé, leur accouchement et les soutient aussi pendant le post-partum. “Pendant ces formations, je ne me pose pas de questions, je fonce et je me sens à ma place, ‘au bon endroit’ comme on dit. Ma mission semble de plus en plus claire: redonner aux femmes le pouvoir et leur place d’adulte dans ce moment si intense qu’est l’accouchement. Je veux les outiller, les épauler et ces formations me donnent toutes les armes dont j’ai besoin pour réussir à aider les parents. J’ai eu 36 ans, et il y a peu et je me suis reposée la même question que le jour de mes 30 ans. Je sais aujourd’hui qu’avec le chemin que j’ai choisi, je pourrais être satisfaite de ce que j’ai accompli le jour où je mourrai”.
Maëliss a trouvé sa place
Aujourd’hui, Maëliss a terminé ses formations et est officiellement doula et coach parental. Maman de deux filles, elle aide les futurs parents, mais aussi les parents d’enfants de tout âge à trouver les outils pour vivre une parentalité sereine et équilibrée. Sa plus grande satisfaction est de voir les familles se retrouver, grandir et évoluer.
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