Qu’est-ce que la phobie de l’impulsion?
La phobie de l’impulsion est un TOC, c’est-à-dire un trouble obsessionnel compulsif. Elle apparaît sous forme de pensées violentes et agressives qui reviennent régulièrement et contre lesquelles il est difficile de lutter.
La crainte des personnes touchées par ce TOC est que leurs pensées deviennent réalité. C’est, en d’autres termes, la peur de perdre le contrôle, de commettre l’irréparable. Si elles s’imaginent en train de sauter dans le vide du haut d’une falaise, elles ont peur de passer à l’acte. On parle d’impulsion car ce sont des images qui s’imposent à leur esprit sans qu’elles n’aient aucun contrôle dessus. Il leur est alors impossible d’empêcher ce mal qui se produit de façon imaginaire. La phobie de l’impulsion est un TOC qu’il est important d’apprivoiser s’il devient trop fréquent.
Se poser des questions sur soi
Le plus dur, c’est lorsque ces scénarios violents mettent en scène des proches, que l’on s’imagine frapper, tuer, agresser… Les personnes atteintes de phobie de l’impulsion se remettent alors en question et se demandent si elles sont réellement méchantes, violentes, voire malsaines. Très vite, elles culpabilisent d’avoir imaginé faire des choses horribles à des amis, des membres de leur famille…
Êtes-vous atteint par ce TOC?
Seul(e) un(e) psychologue ou un(e) psychiatre pourra livrer un diagnostic précis sur ce trouble. Nicolas Sarrasin, auteur de plusieurs livres de psychologie, explique, sur son site Internet, que ce trouble implique: “la peur intense d’agir selon les images et les pensées qui s’imposent à votre esprit et de faire du mal à vous-même et/ou autres”. Si vous vous retrouvez dans cette définition, cela peut-être un signe que vous êtes victime de phobie de l’impulsion
Au-delà de ces pensées, les personnes atteintes de phobie d’impulsion ont peur de perdre le contrôle de leur propre personnalité et de commettre des actions horribles non voulues. Ces pensées sont répétitives et ce sont souvent les mêmes thèmes qui reviennent (les plus courants: les meurtres, les suicides, la violence…). L’une des plus grandes craintes pour les personnes touchées, c’est que ces pensées cachent une partie sombre de leur caractère, qu’ils ignorent.
Compulser pour éviter les pensées violentes
La phobie de l’impulsion est un trouble très anxiogène. Elle génère beaucoup de stress car la personne atteinte cherche à se débarrasser de ces images qui apparaissent régulièrement. Elle va donc analyser chacune de ses pensées, tenter d’en comprendre la signification et faire en sorte qu’elles ne reviennent plus. Par exemple, la personne a une vision d’elle en train de renverser une connaissance qui traversait un passage pour piéton. Dans la vie réelle, elle essayera de prendre le moins possible sa voiture pour ne faire de mal à personne.
Souvent, ceux qui souffrent de ce TOC veulent se défaire de ces idées négatives en pensant à autre chose. Ils ont alors tendance à multiplier les activités pour se distraire et ne plus être atteints par ces images violentes. Ce n’est malheureusement pas la bonne solution. Il faut les accepter.
Le passage à l’acte est-il possible?
La phobie de l’impulsion ne concerne que des images et Nicolas Sarrasin se veut rassurant: “Vous ne perdez pas la tête et vous n’êtes pas une personne malsaine. Ces images et ces pensées dérangeantes, aussi horribles soient-elles, ne révèlent rien de caché sur vous-même et vous n’êtes pas un(e) psychopathe”.
C’est tout simplement un TOC, explique-t-il. Et ce dernier touche 2 à 3% de la population. De manière plus élargie, une étude mondiale révèle que 93,6% de la population a, de temps en temps, ce type de pensées mais n’y prête que peu d’attention.
Pourquoi ce TOC survient-il?
Les personnes atteintes par ce trouble sont généralement de nature anxieuse, mais cela peut aussi être génétique. De plus, comme indiqué plus haut, beaucoup de personnes ont ces pensées sans pour autant en faire une fixation. C’est en se concentrant sur ces images violentes, en y pensant régulièrement, en voulant les chasser absolument… que ces pensées deviennent une obsession.
Comment guérir de la phobie de l’impulsion?
Pour éviter que ce TOC ronge les personnes atteintes, il ne faut pas chercher à se débarrasser de ces pensées. Il est néanmoins important de les identifier et de les accepter. Et enfin, il faut éviter que les personnes atteintes de ce TOC sont de mauvaises personnes. Bien au contraire, si ces images violentes sont une obsession, c’est que ces personnes sont attentives aux autres et s’inquiètent de les blesser.
Pour s’en défaire, le travail sera long, prenant et difficile à entreprendre seul. Si vous souffrez de cette phobie d’impulsion, n’hésitez pas à consulter un(e) psychologue ou un(e) psychiatre. Ces derniers livreront des exercices pour que vous arriviez à vivre sereinement avec ces pensées qui font partie de vous.
Pour aller plus loin: Libérez-vous du TOC et des obsessions, Nicolas Sarrasin, à se procurer ici.
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