Pourquoi avons-nous peur de téléphoner?
Prendre un rendez-vous, demander des infos… Vous préférez envoyer 3 mails ou un long texto plutôt que de composer un numéro? Rassurez-vous, cette phobie est bien réelle, et vous n’êtes pas un cas isolé.
Dans la vie privée comme professionnelle, de nombreuses personnes n’aiment pas passer un appel téléphonique. Qu’il s’agisse de réserver une table au restaurant, d’appeler la banque, le médecin ou la maison communale… Si ça ne tenait qu’à vous, vous n’utiliseriez que les messages écrits? Plusieurs causes simples, dont les trois qui suivent, peuvent expliquer cette peur.
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Les habitudes ont changé
Paradoxalement, les jeunes qui sont non-stop accrochés à leur smartphone ont plus tendance à avoir peur de téléphoner, d’être appelés ou de devoir laisser un message vocal. La génération des Millenials (ou génération Y, née entre le début des années 80 et la fin des années 90) et les Gen-Z (nés à partir des années 2000) communique plutôt via des messages courts, des photos et des vidéos. Une tendance due à l’arrivée des SMS, puis des applications comme WhatsApp, Messenger, Instagram ou TikTok. Chaque génération a en effet ses codes, et les Millenials/Gen-Z n’appellent tout bonnement pas s’ils ont un autre moyen de communiquer.
L’appel téléphonique, une intrusion?
Le coup de fil peut-être stressant pour plusieurs raisons. On ne sait pas si la personne au bout du fil va décrocher ou si nous allons nous retrouver face à sa boîte vocale. Et si elle décroche, la dérangera-t-on? Un appel est en effet souvent perçu comme une intrusion, car ce dernier interrompt l’activité en cours. Pour se rassurer et éviter ce sentiment d’intrusion, une bonne entrée en matière est de demander si l’on ne dérange pas, tout simplement.
La peur de l’invisible
Lorsqu’on compose un numéro fixe, on ne sait pas toujours si l’on va tomber sur la personne que l’on cherche, ce qui peut être déroutant. Il est aussi impossible de voir le visage, les mimiques et le langage non verbal de l’interlocuteur. Privés de la vue, on peut passer à côté ou mal comprendre les informations échangées, et même les silences. Avoir l’impression qu’un interlocuteur ne nous écoute pas et/ou être inquiet d’interrompre un échange peuvent aussi faire augmenter le stress. Envoyer un e-mail ou un texto paraît dès lors vite plus simple. Même si on a aussi tendance à interpréter le ton d’un message écrit (“elle a mis ‘bonjour.’ avec un point), mais ça, c’est une autre histoire…
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Quelles solutions pour surmonter cette peur?
Plusieurs solutions existent pour ne plus être nerveux quand on doit passer un appel. Le meilleur remède est bien entendu l’entraînement: après quelques essais, vous vous rendrez vite compte que la tâche n’est pas si ardue.
En attendant, vous pouvez:
- Vous rassurer en utilisant une formule d’introduction (“J’appelle de la part de…”, “Untel est-il disponible?”, “Bonjour, je suis Anna et je vois que vous m’avez appelée”…), voire en rédigeant un bref script si vous avez peur d’oublier des éléments lors d’un coup de fil important (corps médical, entretien…). Ne poussez pas le bouchon trop loin: quelques mot-clés suffiront.
- Vous isoler dans une pièce calme dans laquelle personne ne pourrait entrer.
- Vous promener: faire les cent pas aide à gérer physiquement votre stress, et à occuper l’esprit. N’hésitez pas à joindre le geste à la parole. Autre option: en mettant votre interlocuteur sur haut-parleur, vous aurez les mains libres et ainsi l’impression d’avoir une conversation avec quelqu’un en face de vous.
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